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mercredi 2 août 2023

Nord-Kivu : Risque d’une troisième année blanche dans les zones occupées par l’armée rwandaise

Depuis la prise de Bunagana par les rebelles terroristes du M23 soutenus par l'armée rwandaise plus de 1.000.000 de personnes ont quitté leurs milieux origine dans plus de 9 Groupements du territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu. Ces personnes sont dans les zones sous contrôle de l'autorité de l'État dans la ville de Goma.

Depuis l'occupation  d'une partie du territoire de Rutshuru, les écoles ne fonctionnent plus. Presque toutes les organisations non gouvernementales ont suspendu les activités sur toute l'étendue sous contrôle des rebelles. Le retrait des humanitaires a entraîné une crise humanitaire sans précédent dans la zone sous occupation et toutes les libertés, y compris les droits humains ne sont pas garanties.

Les élèves du Territoire de Rutsuru

Les parents ont vécu deux années blanches dans le territoire de Rutshuru. Ils craignent une troisième année blanche à la rentrée scolaire de septembre 2023. Un activiste et notable de Rutshuru, Aimé Mukanda Mbusa propose trois pistes de solution pour préserver l’éducation des enfants d’une partie de ce territoire occupé par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23.

Premièrement, il propose la réouverture des portes des écoles du territoire de Rutshuru. Une grande partie de personnes déplacées ont regagné leurs milieux  d’origine respectifs malgré l'occupation rwandaise. Ces personnes déplacées ont été contraintes de quitter les camps où elles vivaient à cause des mauvaises conditions de vie. Jusqu'à ce jour, l’Etat congolais continuent à verser les salaires aux enseignants qui ne dispensent plus les cours.

Ensuite, il est à signaler que tout le territoire de Rutshuru n'est pas sous occupation de l'armée rwandaise/M23. Seuls 7 Groupements sont occupés par l'armée loyaliste, les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et par le groupe armé Wazalendo qui combat les terroristes dans cette partie du pays. D'où, Aimé Mukanda exhorte le ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et technique à ouvrir au mois de septembre 2023 toutes les portes des écoles dans les zones sous contrôle de l'État congolais. Le gouvernement contrôle les groupements de Binza, de Busanza, une partie de Bishusha, de Bukombo, de Tongo, de Bambu, de Mutanda Gihondo et Kanyabayonga.

Il en est de même dans le territoire de Masisi où l'ennemi occupe seulement 1% du territoire. Cet activiste des droits de l’homme estime que le gouvernement congolais devrait lancer l’opération d’enrôlement et d’inscription des électeurs dans cette partie du pays.

Et enfin, pour les élèves qui sont en déplacement et originaires des zones sous conflit, Aimé Mukanda Mbusa propose au ministre Tony Mwaba pour qu’il ordonne au Directeur provincial de l’EPST (PROVED) et l'Inspecteur provincial principal (IPP) d'enrôler des élèves dans leurs milieux des refuges et que ces élèves déplacés étudient gratuitement.

Risque d'une troisième année blanche

L'année passée, plus de 1.600 élèves ont été orientés dans des écoles de la ville de Goma sous la facilitation du PROVED et l'IPP. Plus de 700 élèves finalistes déplacés du territoire de Rutshuru ont passé les épreuves de l'examen d'Etat dans la ville de Goma. « Nous remercions tout le monde qui avait aidé pour la réussite de cette action. Aux élèves déplacés qui sont dans la ville de Goma et dans le territoire de Lubero, nous vous demandons de nous contacter au numéro +243971153414 pour orientation ».

Suite à la fermeture  des écoles dans le territoire de Rutshuru, plusieurs élèves ont rejoint les groupes armés et plusieurs filles sont tombées enceintes. Les activistes des droits humains du territoire de Rutshuru demandent l'implication de l'UNICEF pour sauver la situation des milliers d’enfants déplacés.

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