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jeudi 17 août 2023

Affaire Salomon Kalonda, l’infraction de détention illégale d’arme de guerre tombe au profit d'autres incriminations

La Cour militaire de Kinshasa-Gombe a commencé le 17 août 2023 l’instruction de l’affaire Salomon Idi Kalonda Dela connu sous le sobriquet de SK Della, le conseiller spécial de l’opposant Moïse Katumbi. Il est poursuivi avec le lieutenant-colonel des Forces armées de la République Démocratique du Congo, Ali Inusa en fuite. L'organe poursuivant a estimé qu'il revient à la Cour de requérir le défaut à sa charge. L’audience a été renvoyée au 18 septembre 2023. La défense mettra à profit cette période pour compulser le dossier étant donné qu'elle n'a pas eu le temps de le faire. Les prévenus ont été notifiés le 14 août 2023.  

« Salomon Kalonda a été arrêté et poursuivi pour détention illégale d’arme de guerre. Cette infraction n’a été pas retenue dans l’acte d’accusation », a déclaré Me Hervé Diakiese.

Salomon Idi Kalonda Della

L’acte d’accusation mentionne que Salomon Kalonda s’est rendu coupable de trahison, d’entretenir des intelligences avec de puissance étrangère en vue de susciter des hostilités ou des actes d’agression contre la République, le fait de fournir les moyens d’entreprendre des hostilités ou d’accomplir des actes d’agression contre la République, livrer ou de rendre accessible à une puissance étrangère de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, entretenir des contacts avec le major Ngezi Fred, assistant de Sulutani Makenga, chef de la branche militaire du M23 et avec le général Patrick Karuretwa, conseiller principal du président Paul Kagame... en vue d’engager des hostilités contre le pays.

Me Hervé Diakiese a déclaré que l’audience en introduction a permis à la défense de constater qu’il a été allégué que Salomon Idi Kalonda était détenteur d’un pistolet. Cette arme aurait servi à l’organisation de manifestations qui auraient dû être pacifiques. « Aujourd’hui, cette charge n’est même pas retenue. Ce qui démontre avec quelle légèreté les poursuites, dès le départ, ont été engagées contre Salomon Kalonda. En plus, ces faits, qui juridiquement, ne tenaient pas mais qui aujourd'hui même de la part de leur  auteurs, ces charges n’ont pas été soutenues ».

D’après Me Hervé Diakiese, l'ensemble d'autres accusations que la défense a eu à découvrir n’ont strictement rien à voir avec les faits pour lesquels le conseiller spécial de Moïse Katumbi a été interpellé. C’était la suite d'une interpellation frauduleuse sur les faits totalement inexacts qui n’ont même pas été soutenus à l’audience.

« Nous nous rendons compte qu’il y a d’autres accusations qui naissent dans la même logique contre laquelle nous allons très vite amener des éléments probants en temps utile en exploitant des droits de notre de Salomon Idi Kalonda Della ».

L’organe d’accusation, le colonel Alpha Limbaya a relevé que du fait que la défense n’avait pas de préalables, l’audience devrait être renvoyée au mois. « La défense n’a pas fait objection à la proposition de l’organe de la loi qui pense que ce renvoi ne signifie pas qu’elle renonce à tout autre préalable. Tel n’est pas le cas».

C’est un renvoi qui permettra à la défense d’accéder au dossier. Et pourtant, elle a introduit une requête de lever copie sans obtenir une réponse du greffe de la Cour militaire de Kinshasa-Gombe. « Ce n’est qu’après avoir exploité le dossier que nous pouvons développer un mémoire et tout autre moyen de droit lié aux préalables. Ce report n’emporte pas renonciation à un quelconque préalable » .

Me Hervé Diakiese

 « L’acte géniteur, l’acte justificatif, le prétexte et le motif qui avaient été allégués pour interpeller Salomon Kalonda concernaient un fameux pistolet dont il aurait été détenteur. Dès le départ, c'était une fausse accusation. En réalité, l’objectif de son arrestation était de le neutraliser et l'amener dans une procédure ou il n’a que faire », a ajouté Me Hervé Diakiese.

Pour lui, Salomon Kalonda est innocent. Il n’a rien à faire devant la justice militaire parce que ce n'est pas son juge naturel. De toute façon, il n'a rien à faire devant quelle justice que ce soit de ce pays. Les faits qui sont mis à sa charge sont totalement faux et sont issus d’une irrégularité

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