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mercredi 12 septembre 2012

RDC : FFJ exige l’interpellation immédiate d’un officier des FARDC, auteur des coups et blessures sur un journaliste



Freedom for journalist (FFJ), organisation neutre de défense et de promotion de la liberté de la presse exige, toutes affaires cessantes, l’interpellation de M. Amani, officier au grade de major au sein des Forces armées de la RDC (FARDC), auteur avéré des coups et blessures, vendredi 07 septembre 2012, sur Jeef Kabine Tambwe, journaliste à Radio Liberté (Ralib), une station de radio émettant à Butembo, ville située à environ 350 kilomètres de Goma, capitale de la province du Nord Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo.
Des informations parvenues à FFJ rapportent que Kabine vérifiait les allégations de plus en plus d’extorsions des chauffeurs des camions attribuées au Major Amani lorsque le professionnel des médias a été pris à parti et brutalisé. Kabine a été sauvagement passé à tabac par cet officier de l’armée régulière jusqu’à la perte de connaissance. Acheminé à l’hôpital, le journaliste est sorti du coma 48 heures après.
FFJ dénonce le recours à des voies des faits et l’abus du pouvoir des détenteurs de la puissance publique, visiblement déterminés à réduire au silence des médias indépendants. « Cet officier doit être immédiatement interpellé, arrêté et déféré devant les juridictions compétentes pour agressions physiques, coups et blessures. C’est inacceptable qu’un gradé de haut rang agisse comme un soldat de rang», exige, dans un communiqué, le chairmanship de FFJ. 
FFJ rappelle que Radio Liberté fait l’objet d’incessantes tracasseries depuis le mois de mai. Pili Pili Kasay, animateur de l’émission « Animation Volcan » à Radio Liberté (Ralib) a été arrêté puis libéré tandis que le signal de la retransmission a été également coupé.
Les installations de Radio liberté  ont été prises d’assaut, le 13 mai 2012, dès 5 heures (temps universel) par plusieurs éléments de la Police nationale congolaise (PNC/Butembo), des FARDC) et des agents de l’Agence nationale des renseignements (ANR/Butembo) qui avaient interrompu les émissions de la radio, avant d’emporter son émetteur et son groupe électrogène.
Ces éléments conduits sur le lieu par le responsable local de l’ANR mieux connu sous le sobriquet d’ «Alain » ont procédé à l’arrestation en cascade des journalistes trouvés sur le lieu. Huit journalistes de la Radio Liberté et un journaliste de la Radio Soleil FM ont été interpellés et conduits au bureau local de l’ANR, au quartier Furu, dans la commune de Vulamba. Peu avant cette série d’interpellations, le journaliste Pili Pili Kasay, animateur de l’émission « Animation Volcan » a été arrêté au quartier Furu de Butembo. 
La fermeture de la Radio Liberté intervenait après la décision du 12 mai 2012 de M. Sikuli Masaka Makala, maire de la ville de Butembo, de suspendre les émissions de la radio pour trois mois. Le maire de Butembo reprochait à radio d’avoir laissé passer sur ses antennes, le 7 mai 2012, au cours de l’émission « Animation Volcan »une intervention téléphonique du « général » rebelle Lafontaine, chef de la milice Maï-Maï Pareco (Patriotes résistants congolais). Ce dernier avait déclaré qu’il combattrait jusqu’au bout les FARDC et qu’il entendait «libérer» tout le territoire. Le maire de la ville de Butembo estimait que la Radio Liberté démoralisait les troupes des FARDC engagées sur différents fronts dans la région.

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