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lundi 25 mars 2013

Selon WaterAid, les gouvernements peuvent concrétiser l’accès universel à l’eau et à l’assainissement pour tous les Africains d’ici 2030

Londres, Royaume-Uni, 21 mars 2013 - Aujourd’hui, à l’occasion de la 20e édition de la Journée mondiale de l’Eau, WaterAid appelle les leaders du monde entier à soutenir l’objectif ambitieux de permettre à chaque Africain d’avoir accès à l’eau potable et à des conditions d’hygiène et d’assainissement décentes d’ici 2030.
Cet appel intervient au moment où 50.000 personnes vont participer à plus de 30 Marches pour l’eau partout en Afrique pour demander à leurs gouvernants d’honorer leurs promesses d’améliorer l’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates. Ils se joindront aux plus de 350 000 personnes mobilisées pour participer aux Marches pour l’eau et l’assainissement partout dans le monde du 16 au 23 mars.
Comme l’explique la présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf dans un rapport de WaterAid publié aujourd’hui :
« Résoudre la crise mondiale de l’accès à l’eau et à l’assainissement n’est pas une question de charité, mais d’opportunité. L’Organisation mondiale de la santé estime que chaque dollar investi dans l’eau et dans l’assainissement rapporte en moyenne quatre dollars grâce à une meilleure productivité. On contribue ainsi à une croissance économique durable et équitable. Pour le dire simplement, il ne sera pas possible de progresser vers l’élimination de la pauvreté, la réduction des inégalités et l’assurance d’un développement économique futur à long terme sans améliorer ces services. »  
Le rapport de WaterAid « Partout et pour tous » présenté aujourd’hui (1) par la présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf lors d’une réunion de l’ONU à La Haye aux Pays-Bas expose une vision de la façon de concrétiser l’accès universel à l’eau et à l’assainissement, et passe en revue les résultats obtenus jusqu’à présent dans ce domaine. 
 Le rapport conclut que la progression insuffisante observée au niveau des services d’eau et des conditions d’hygiène et d’assainissement est un frein aux progrès en matière de développement économique et humain, s’agissant en particulier de la santé, de la nutrition et de l’éducation des enfants. WaterAid cite des statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé qui illustrent les gains que représenterait l’accès de chaque Africain à l’eau potable et à un assainissement de base pour le continent.
L’Afrique pourrait dégager 33 milliards de dollars supplémentaires tous les ans si chaque habitant avait accès à ces services : 4,5 milliards résulteraient d’une baisse des coûts de santé, 7,2 milliards de la baisse de la mortalité et 2 milliards de la réduction des journées d’absence au travail. Mais le chiffre le plus effarant concerne les gains de temps qui sont chiffrés à 19,5 milliards de dollars(2).
L’accès de tous les Africains aux services de base permettrait d’épargner un grand nombre de vies sur le continent. Selon l’Institute of Health Metrics, un organisme de recherche sur la santé, environ 550 000 personnes meurent chaque année de maladies diarrhéiques en Afrique sub-saharienne(3), des décès dont l’Organisation mondiale de la santé estime qu’ils sont dus pour 88 % au manque d’accès à l’eau potable et aux mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement (4), ce qui veut dire que 480 000 Africains meurent tous les ans à cause du manque d’accès à ces services.
Pour Nelson Gomonda, responsable du programme pan-africain de WaterAid :
 « Rien ne pourrait démontrer de manière plus éclatante que notre continent a véritablement commencé à réaliser son potentiel et à concrétiser ses promesses de progrès et de développement que le fait de permettre à chaque Africain d’avoir accès à l’eau potable.
« Aujourd’hui, 330 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’eau potable ; il reste donc un long chemin à parcourir mais nous pouvons désormais en entrevoir la fin. Alors que plus de 1 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour à cause des maladies provoquées par le manque d’accès à l’eau et à l’assainissement, les Africains n’accepteront pas l’échec. Nous devons atteindre cet objectif.
Plus de 50 000 Africains vont participer à des Marches pour l’eau pour montrer que ces services sont ce que nous voulons et ce dont nous avons besoin en priorité. Les Africains sont bien conscients des conséquences du manque d’eau et d’installations sanitaires sur leur santé, leur situation économique, l’éducation de leurs enfants et les droits des femmes : l’eau et l’assainissement jouent un rôle dans chaque aspect du développement. C’est pour cela que l’amélioration de ces services aura un si grand impact pour notre continent et pour ses habitants ».
Aujourd’hui, 334 millions de personnes (soit 39 % de la population) n’ont pas accès à l’eau potable en Afrique sub-saharienne et un peu moins de 600 millions (soit 70 % de la population) n’ont pas d’assainissement de base(5).
Pour mettre fin à cette situation maintenant, WaterAid demande aux leaders du monde entier de :  
1. Reconnaître la nécessité pour le cadre d’action qui va prendre la suite des Objectifs du Millénaire pour le développement après 2015 de refléter la contribution qu’apportent l’alimentation en eau, l’hygiène et l’assainissement aux autres volets de la lutte contre la pauvreté dont la santé, l’éducation, l’égalité hommes-femmes, la croissance économique et le développement durable ;  
2. Définir au niveau de l’ONU un nouvel objectif mondial visant la concrétisation de l’accès universel à l’eau potable et à des conditions décentes d’hygiène et d’assainissement d’ici 2030 ;
3. Identifier les moyens d’accélérer le rythme de progression concernant l’assainissement pour réussir à concrétiser l’accès universel d’ici 2030.

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