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samedi 2 mars 2013

FFJ salue la reprise d’émissions à la radio KHRT, au centre de la RDC

Kinshasa, 2 mars 2013) Freedom for journalist (FFJ), organisation de défense et de promotion de la liberté des médias salue la reprise, vendredi 1er mars 2013, d’émissions à Radio Horizon Radio télévision (KHRT), une station émettant à Kananga, capitale de la province du Kasaï occidental, centre de la RD Congo.
« Nous prenons acte de décision mais nous continuons à déplorer la méthode caporaliste du CSAC qui ne s’est pas donné de la peine à confronter les parties. L’UNPC et la société civile avaient vigoureusement protesté contre la décision de l’organe de régulation des médias l’estimant à la fois inique et sans fondement », a déclaré, dans les médias, le focal point de FFJ dans la région, Dieudonné Mulamba.
Le Directeur de KHRT, Edouard Diyi a déclaré à FFJ que la décision de levée de la suspension a été prise par le Parquet de Grande instance de Kananga, auquel le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC, organe de régulation des médias) avait fait recours pour contraindre le média à cesser d’émettre.
« Nous avons démontré au procureur général qu’il y avait bien défaut de qualité dans le chef du représentant du CSAC, nommé à l’époque de la Haute autorité des médias (HAM). Et le parquet nous a prodigué des conseils avant d’ordonner que nos bureaux soient descellés. Quant à ma suspension, il m’avait été demandé d’introduire un recours, ce que j’ai fait», a ajouté Diyi.
A Kananga, les médias récusent à Evariste Ngalamulume, représentant de l’ex-Ham, ancien organe de régulation des médias remplacée par le CSAC, l’autorité de suspendre un média pour « défaut de qualité ».

Remake
Selon Diyi, la branche locale de l’organe de régulation des médias a reproché à KHRT «la déformation des faits, l’atteinte à la dignité humaine et à la vie privée, le sensationnalisme, le refus systématique de se présenter devant l’autorité de régulation des médias pour présenter ses moyens de défense ; la publication de fausses nouvelles, la confusion du rôle de journaliste avec celui de justicier ; la diffamation et la diffusion des actes de procédure judiciaire pendant que le procès court encore, le non respect de l’équilibre et le parti pris systématique dans le traitement de l’information».
KHRT a été interdit d’émettre depuis lundi 25 février 2013 et son directeur a, lui, été interdit d’accès à l’antenne sur son média de même que sur les autres médias de la région pour une période de 30 jours. Il lui a été reproché d’avoir diffusé, dimanche 17 février 2013, une nouvelle en lien avec la destruction du mur mitoyen de la parcelle de Manix Kabuanga et celle de son voisin.  Selon Diyi qui s’est fondé sur la décision du CSAC, l’affaire étant encore pendante devant les cours et tribunaux, KHRT n’avait pas le droit de diffuser une telle information, ce qu’il démenti.

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