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mardi 5 mars 2013

FFJ condamne le démontage forcé de l’émetteur d’une radio à l’Est de la RDC

FFJ prend acte de la reprise des émissions à Radio Liberté à l’Est de la RDC

Kinshasa, 5 mars 2013 - Freedom for journalist (FFJ), organisation de défense et de promotion de la liberté des médias prend acte de la reprise des émissions, mardi 06 mars 2013, à Radio Liberté (RALIB), une station émettant à Butembo, une entité située à 350 Km au nord de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, Est de la RD Congo.
FFJ avait vigoureusement condamné le démontage forcé, lundi 04 mars 2013 à 18 heures (locales), de l’émetteur de Ralib, sur ordre de Kambalume Syayingirwa, responsable local du Mouvement de libération du Congo (Parti politique dont le président national est propriétaire du média), accompagné des conducteurs des motos taxi ainsi que d’un ancien technicien à cette radio.
Interrogé par FFJ, Kambalume avait déclaré que l’acte posé visait à punir Ulrich Muhindo Muyeye, directeur de Ralib pour « insubordination». L’acte de Kambalume a été dénoncé par de hauts responsables du MLC à Kinshasa expliquant que depuis 2010, toutes les radios provinciales dépendent de la direction générale établie à Kinshasa. 
«La radio a recommencé avec ses émissions hier mardi dans la soirée. C'était après une séance de réconciliation présidée le maire de la ville, M. Sikuli Uvasaka Makala entre les agents de la radio et les membres du MLC. Les deux parties se sont pardonnées mutuellement. Sans se mêler de la crise interne, FFJ salue plutôt la reprise des émissions car priver la population de l’information dont elle a besoin, c’est violer le droit du public à l’information dans une région à conflits permanents», a déclaré le Focal point de FFJ dans la région, Umbo Salama.

Kinshasa, 5 mars 2013 - Freedom for journalist (FFJ), organisation de défense et de promotion de la liberté des médias condamne vigoureusement le démontage forcé, lundi 4 mars 2013 à 18 heures (locales), de l’émetteur de Radio Liberté (RALIB, une propriété de M. Bemba, président du parti politique Mouvement de libération du Congo), une station émettant à Butembo, une entité située à 350 Km au nord de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, Est de la RD Congo.
« En effet, aux environs de 18 heures, une quinzaine de personnes se faisant passer pour des membres du Mouvement de libération du Congo (MLC) ont assiégé la parcelle abritant les installations de cette radio. Après une longue discussion avec des agents de cette maison de presse, ils ont finalement réussi à emporter l’émetteur radio avant de prendre une destination inconnue », a déclaré le focal point de FFJ dans la région, Umbo Salama.
Selon rédacteur en chef de Ralib, Georges Kisando interrogé par FFJ, ce groupe était conduit par Kambalume Syayingirwa, responsable local du MLC et était composé des conducteurs des motos taxi ainsi que d’un ancien technicien à cette radio.
Contacté, Kambalume a indiqué à FFJ qu’il a fait démonter l’émetteur de la radio « puisque le directeur ne se soumet plus à mes ordres et je l’accuse, en même temps, de mauvaise gestion. Il oublie que c’est moi qui contrôle la gestion de la Radio Liberté dans cette ville. Il préfère se fier aux responsables de CCTV-RALIK et me relègue moi au dernier plan".
Interrogé à son tour par FFJ, le directeur de Ralib, Ulrich Muhindo Muyeye, a expliqué que c’est depuis 2010 que sa structure ne dépend plus du MLC au niveau local mais de la direction nationale de Canal Congo TV-Radio Liberté Kinshasa (CCTV-RALIK) basée à Kinshasa.
"Avant cette année, on avait pas des statuts qui nous régissaient. Je ne comprends pas comment le MLC continue à nous faire pression alors tout est déjà clarifié par la direction générale", a ajouté Muhindo.
Joint au téléphone à Kinshasa par FFJ, Germain Kambinga, porte-parole du parti a dit tout ignorer des faits attribués au représentant local du MLC mais a reconnu cependant que « toutes ces radios en provinces dépendent désormais de la Direction générale établie à Kinshasa».
Des sources locales ont rapporté à FFJ la gestion querellée de Ralib fait l’objet d’un dossier judiciaire au tribunal de grande instance depuis quatre mois.
« Au-delà des querelles des chefs, FFJ proteste contre le fait que l’acte posé par Kambalume prive énormément la population de l’information dont elle a besoin en ce moment où le monde est bien devenu un village planétaire et que l’information, dans un coin reculé comme Butembo, peut contribuer à sécuriser la population dans une région en proie à des conflits armés », a déclaré le Directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi.

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