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mardi 19 mars 2013

Lors du briefing lundi, la porte-parole du Département d’État Victoria Nuland a évoqué les rapports au sujet de Bosco Ntaganda


Lors du briefing lundi, la porte-parole du Département d’État Victoria Nuland a évoqué les rapports au sujet de Bosco Ntaganda 
Question : Il y a des informations selon lesquelles l’ancien général congolais d’origine rwandaise Bosco Ntaganda, s’est rendu à l’ambassade des Etats-Unis à Kigali. Cela est-il vrai ?
Ms Nuland : Je peux confirmer que Bosco Ntaganda, accusé par la CPI et leader de l’une des factions du M23 est rentré à l’ambassade des Etats-Unis à Kigali. Il a demandé spécifiquement à être transféré à la CPI à la Haye. Nous sommes actuellement en consultations avec un certain nombre de gouvernements, notamment le gouvernement rwandais, pour faciliter sa requête.
Question : Avez-vous été en contact avec le général Ntaganda avant cela ? Je veux dire, pouvez-vous expliquer comment cette situation en est arrivé là, ou bien était-ce une totale surprise pour vous qu’il soit venu à l’ambassade ?
Ms Nuland :Je ne pense pas que nous ayons été informés à l’avance qu’il planifiait de s’y rendre. Il semble que ce soit quelque chose qui est arrivé ce matin. Et nous nous efforçons de répondre à sa requête.
Question : Avez-vous été en discussion avec ce général ?
Ms Nuland : A ma connaissance, non.
Question : Et pourquoi a-t-il dit qu’il se rendait aux Etats-Unis-je veux dire, ce n’est pas l’endroit naturel où se rendre, l’ambassade des États-Unis à Kigali. Pourquoi ne s’est-il pas rendu au gouvernement rwandais ou quelqu’un d’autre ? Les Etats-Unis ne sont même pas membres de la CPI ?
Ms Nuland : Je ne suis pas en position de parler pour lui et expliquer pourquoi il a nous a choisis pour faciliter son passage à la Haye. Vraisemblablement, lorsque nous aurons terminé la procédure, il sera en position de parler pour lui-même.
Question : Est-ce votre anticipation, que suivant sa requête, il sera transféré à la CPI ?
Ms Nuland : Une fois de plus, c’est qu’il a demandé. Nous voulons faciliter sa requête. Comme vous le savez, nous soutenons le travail d’enquête de la CPI sur les atrocités commises en Répub lique Démocratique du Congo, et nous allons continuer de travailler avec la CPI sur cette question.
 Question : Il n’y aura aucun obstacle de votre part pour le transférer à la CPI ?
Ms Nuland : Comme je l’ai dit, nous travaillons à faciliter la requête qu’il a faite.
Question : Une idée du temps que cela pourra prendre ?
Ms Nuland : Nous travaillons dessus en temps réel. Nous ferons de notre mieux pour vous faire savoir comment les choses avancent.
Question : Le gouvernement de Kinshasa a-t-il demandé qu’il soit transféré sous son autorité ?
Ms Nulan : A ma connaissance, non.


New York, le 18 mars 2013 - La ministre rwandaise des Affaires étrangères a annoncé aujourd’hui que Bosco Ntaganda, un dirigeant rebelle congolais recherché pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, s’est rendu à l’ambassade des Etats-Unis à Kigali, au Rwanda.  Le gouvernement américain vient de confirmer publiquement cette information.
Human Rights Watch demande aux Etats-Unis de livrer Ntaganda immédiatement à la Cour pénale internationale, qui a émis deux mandats d’arrêt contre lui pour le recrutement et l’usage d’enfants soldats, meurtres, attaques contre la population civile, viols, esclavage sexuel et pillage pendant le conflit en Ituri, en République démocratique du Congo, en 2002-2003.  Ntaganda est également impliqué dans d’autres exactions au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, ainsi que plus récemment comme l’un des dirigeants du groupe rebelle M23.
« Cela fait plus de dix ans que Ntaganda trace un parcours d’atrocités dans l'est de la RD Congo, en menant des troupes qui ont assassiné, violé et pillé », a déclaré Ida Sawyer, chercheuse sur la RD Congo. « Les Etats-Unis devraient maintenant s'assurer qu'il fasse face à la justice pour les crimes odieux qu’il aurait commis en le transférant immédiatement à La Haye. »

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