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jeudi 8 décembre 2011

Législatives congolaises 2011, faible représentation des candidates femmes déplore une organisation féminine


Avant les élections de 2011, le Cadre permanent de concertation de la femme congolaise - Cafco - a entrepris un plaidoyer auprès des chefs des partis et regroupements politiques pour qu’ils positionnent des candidates en nombres accru lors des élections 2011. Ce travail n’aurait pu se faire sans l’appui financier de ses partenaires.
Mme Rose Mutombo, Présidente de Cafco
La présidente de Cafco a pris cette opportunité pour remercier Urgent Action Fund et l’Ambassade de Grande Bretagne qui ont accompagné Cafco dans cette tâche exaltante pour la promotion de la femme au sein des instances de prise de décisions.
La participation égale des femmes et des hommes dans la vie publique est l’une des pierres angulaires de la Convention de 1979 des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, dont la République Démocratique du Congo est signataire. Il a d’autre part été prouvé que la participation des femmes concourt à l’accélération du développement humain.
Donc, la représentation équitable des femmes au sein des instances de prise de décisions de la Rdc, est mieux à même d’assurer un réel développement à la nation. Pour rappel, la Constitution de la Rdc en son article 14 prône la parité. « Notre déception a été grande de constater que le parlement a voté une loi électorale en contradiction de cet article, en son article 13 », a déploré la présidente de Cafco, Mme Rose Mutombo Kiese.
En enlevant le caractère contraignant relatif à la parité de la loi électorale, la participation de la femme dans les instances de prise de décisions devient illusoire. Cafco a mené un plaidoyer auprès des institutions telles que la Présidence de la République en date du 18 mai 2011, de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Après les différentes marches de colère dans toutes les provinces de la Rdc, Cafco a saisi la Cour suprême de justice pour l’annulation de l’article 13 de la loi électorale. Les efforts de Cafco se sont avérés vains face à une absence de la volonté politique des plus hautes instances du pays.
« Nous voulons rappeler à ce stade que le rôle des partis politiques est aussi de promouvoir et de soutenir les femmes candidates afin d’augmenter leur représentativité au sein du parlement », a ajouté Mme Rose Mutombo. Cafco a souligné que son activité a pour objectifs de présenter à l’opinion tant nationale qu’internationale la cartographie des candidatures féminines telle qu’elle se présente pour cette législature nationale et de faire l’état de lieux de l’engagement des chefs des partis politiques pris en signant un acte d’engagement avec Cafco.
Cafco a fait la cartographie des listes des candidates par circonscriptions des partis politiques signataires du pacte afin de s’assurer que l’engagement a été respecté. Les résultats de cette cartographie relève que le pourcentage des femmes candidates reste très faible.
Au vue de ce faible pourcentage, Cafco s’engage à poursuivre le plaidoyer auprès des institutions et des partis politiques et s’engage de même à poursuivre la sensibilisation pour l’amélioration du score des femmes aux échéances électorales.
« Nous sollicitons de nos partenaires un engagement en vue de l’atteinte de cet objectif », a indiqué Mme Rose Mutombo. Dans leur position de femmes artisanes et médiatrices naturelles de paix, elles ont lancé un appel à tous les partis politiques afin que les élections et la proclamation des résultats se fassent dans la plus grande quiétude pour le bien-être de la population.
Les femmes du Cadre permanent de la concertation de la femme congolaise rappellent que les plus grandes victimes des conflits demeurent les femmes et les enfants.

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