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lundi 26 décembre 2011

Le sit-in des femmes congolaises acquises au changement tourne au vinaigre à l'Ambassade des Etats-Unis

Des femmes congolaises acquises au changement s’étaient rendues le 19 décembre 2011 à l’Ambassade des Etats-Unis pour déposer un mémorandum dans lequel elles exigeaient la vérité des urnes et la réouverture des médias audio-visuels pro-opposition. Malgré les irrégularités constatées par les différentes missions d’observation électorale, la Commission électorale nationale indépendante - Céni - n’a pu répondre aux à toutes ces questions posées. La Céni s’est permise de publier les résultats de l’élection présidentielle ne reflétant la vérité des urnes.
Mme Thatcher Lusamba
« Ce qui est plus grave, la cour suprême de justice a confirmé le mensonge proclamé par la Céni », a déclaré Mme Denise Lupetu, présidente de la Ligue des femmes de l’Udps. Cette décision de la Céni a poussé des femmes congolaises à saisir la communauté internationale. Elles ont d’abord commencé par l’Ambassade des Etats-Unis.
Avant la publication des résultats des élections, le peuple congolais a constaté que le pays était militarisé, a indiqué Mme Lupetu. En installant des chars partout, le pouvoir en place a voulu étouffer le peuple à ne pas manifester son mécontentement. C’est ainsi que les femmes congolaises étaient dans l’obligation de demander que le peuple soit sécurisé même en cas de manifestation. « En démocratie, les gens doivent s’exprimer ».
Mme Pascaline Kudura
Mme Pascaline Kudura a expliqué que les femmes ont remis le mémo à qui de droit et elles attendaient la suite de celui-ci. Un groupe de femmes ont résolu de passer la nuit à l’Ambassade américaine. Le deuxième jour, tout au long de la journée, les femmes ont constaté les mouvements de la police.  Autour de 19 heures dans la soirée du 20 décembre 2011, pendant qu’elles se préparaient à manger, trois camions pleins de policiers sont arrivés sur le lieu pour les évacuer avec une violence extrême.
Les policiers sont entrés dans l’enceinte de l’Ambassade américaine. Ils les ont encerclées, violentées, battues et jetées dans des véhicules de la police. Cette évacuation brutale s’est déroulée en présence d’un agent de la Monusco chargé de la sécurité. Il faisait la médiation entre le Colonel Kanyama et l’Ambassade américaine. Les femmes congolaises sur place ont pris en otage cet agent de la Monusco pour leur protection. Elles ont dénoncé le silence coupable de l’ambassade des Etats-Unis et de la Monusco.
« Nos téléphones cellulaires se sont retrouvés dans les poches de policiers. En demandant au Colonel Kanyama d’appeler nos numéros, les sonneries partaient des poches des policiers présents sur le lieu », a soutenu Mme Thatcher Lusamba. Ils ont dépouillé ces femmes de leurs sacs à main, des bijoux et d’autres biens de valeurs, a-t-elle déploré. 
Des femmes congolaises acquises au changement
Mme Lupetu a tenu à faire savoir qu’en déposant le mémo, elles n’attendent rien des Etats-Unis. Il revient au peuple congolais de prendre son destin en main. « Nous avons informé la communauté internationale par le biais des Etats-Unis, mais il revient au peuple congolais de se prendre en charge ». Les femmes envisagent dans un proche avenir retourner à leur lieu de sit-in pour obtenir la suite de leur mémo.

La déclaration des femmes faite à la presse

Chers dames et messieurs de la presse,
Bonjour,
Nous, femmes acquises au changement, dénonçons avec indignation et défit le mépris de la personne humaine et l’ignorance de principe du droit international public par le Colonel Célestin Kanyama et ses troupes armées jusqu’aux dents venue la nuit du 20 décembre 2011 molester à coups de grenades, gaz lacrymogènes, matraques et autres bastonnades le groupe de femmes qui avait fait un sit-in, dans l’enceinte de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique, avec remise d’un mémorandum relatif à la situation politique de notre pays.
Visage triste des femmes acquises au changement
En effet, la présence des femmes dans l’enceinte de l’Ambassade des États-Unis d’Amérique, n’avait qu’autre objectif que l’atteinte de la suite de leur mémorandum qui exige la vérité des urnes et aussi la démilitarisation du pays et la liberté d’expression dans le respect de la loi.
Les femmes congolaises demandent à Mme Hillary Clinton et Bill Richarson de poser la question à leur ambassadeur en République Démocratique du Congo si c’est lui qui avait ordonné au Colonel Kanyama avec ses troupes armées jusqu’aux dents  d’accéder dans le territoire américain pour violenter, dénuder les femmes qui s’y trouver sans arme, ni quoi que ce soit de nuisible et qui attendaient paisiblement la réponse à leur mémorandum auprès de l’Ambassadeur.
Avant le message des femmes devant la presse
Pourtant, nous étions en processus de négociation avec l’Ambassade des Etats-Unis, le chargé de renseignement de la Monusco pour un retrait pacifique des femmes du territoire américain à savoir, l’Ambassade des Etats-Unis en République Démocratique du Congo.
Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale de la violation grave par l’Etat congolais du droit international qui interdit la violation du territoire étranger, de l’atteinte grave des droits humains en République Démocratique du Congo.

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