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jeudi 24 janvier 2013

Réunion préparatoire de la 57ème session sur le statut de la femme: "mettre un terme à la violence faite aux femmes n’est pas une option mais une priorité au développement"

La ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant, Madame Géneviève Inagosi Kassongo a séjourné du 13 au 17 janvier 2013 à Addis-Abeba en Ethiopie où elle a pris part à la Réunion préparatoire de la 57ème session de la Commission sur le statut de la femme qui se tiendra à New-York du 4 au 15 mars 2013. Le thème de cette session sera : « l’élimination et la prévention de toutes les formes de violence faites aux femmes et aux filles ». Organisée avec le concours de l’Onufemmes, en partenariat avec la Commission Economique de l’ONU pour l’Afrique, la rencontre d’Addis Abeba a réuni les ministres africains ayant en charge le genre et les affaires étrangères, les experts et représentants des organisations de la société civile.
Il était question pour les 147 délégués de 26 Etats membres de réfléchir et proposer des stratégies visant à mettre fin à la violence contre les femmes en vue de préparer la 57ème session de la commission sur le statut de la femme. Les ministres africains ont proposé des recommandations et des messages clés sur l’accélération des interventions aux niveaux mondial, régional et national par rapport à la violence faite aux femmes.
Dans une déclaration rendue publique à l’issue des travaux, en commission, les ministres africains du genre et des affaires étrangères ont fait savoir que mettre un terme à la violence faite aux femmes n’est pas une option mais une priorité au développement, à la cohésion sociale. Ils se sont également engagés à réaliser la campagne : « Tolérance zéro » à toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles en Afrique. Les ministres ont aussi résolu de renforcer les lois, les politiques et adopter des actions stratégiques visant à éliminer la violence faite aux femmes afin d’empêcher, en s’assurant qu’elle ne se produit pas en premier lieu et en agissant pour intervenir quand elle se produit.
Intervenant à la tribune au nom de son gouvernement, la ministre Géneviève Inagosi a plaidé pour une participation efficace et efficiente de l’Afrique à la 57ème session de la commission sur le statut de la femme. Son intervention a porté essentiellement sur le rôle des partenaires clés au niveau  national, en s’assurant d’une représentation efficace, d’un niveau de préparation nationale y compris le dialogue et la documentation. Dans le cadre de l’élimination des violences faites aux femmes, elle a fait part à l’assistance du cas de la République Démocratique du Congo qui a identifié des partenaires pour coordonner des interventions sur terrain afin que les victimes bénéficient réellement et effectivement de ces interventions.
Parlant du rôle des acteurs nationaux impliqués, la ministre du genre a évoqué le cas du Président de la République Joseph Kabila Kabange qui a donné la vision, l’impulsion en garantissant par des actes, sa volonté politique aux autres acteurs dans la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles, des déclarations, traités, accords, engagements, résolutions ratifiés par le pays. Pour ce qui est du parlement Congolais, il a voté plusieurs lois sur la promotion de l’égalité du genre notamment la constitution qui consacre l’égalité de sexes, la parité homme femme en ses articles 13, 14, 15 et 16, les lois sur les violences sexuelles portant modification du code pénal de 1939 et qui définit clairement les infractions des violences sexuelles.
L’occasion était également donnée à la RDC par la voix de la ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant d’indiquer que la priorité des femmes Congolaises pour l’instant c’est la cessation des conflits armés, source de viol et de plusieurs autres violences à l’endroit des femmes et des enfants.
Géneviève Inagosi Kassongo a sollicité de ses pairs africaines une mobilisation et une solidarité à l’endroit des victimes des violences et d’atrocités à l’Est du pays. L’apport de la ministre dans la déclaration finale des travaux, c’était la préoccupation de l’utilisation du viol comme armes de guerre dans les pays en conflit notamment en RDC et au Mali.
Elle a mis un accent particulier sur l’éducation des filles, l’autonomisation des femmes avant de proposer que soit désormais pérennisés les thèmes centraux pendant au moins 3 ans pour permettre la mise en œuvre des programmes et politiques et procédés aux évaluations périodiques.

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