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vendredi 11 janvier 2013

L’UDPS, le MLC et l’UNC échangent avec la ministre suédoise de la Coopération au Développement, Mme Gunilla Carlsson

La ministre suédoise de la Coopération au Développement en séjour à Kinshasa, s’est entretenue mercredi 9 janvier 2013 avec les leaders des principaux partis de l’opposition, Albert Moleka (UDPS), Directeur de Cabinet du Président Etienne Tshisekedi, Jean-Lucien Bussa (MLC), Président du groupe parlementaire MLC et alliés et Vital Kamerhe (UNC), Président National de l’UNC.
Au menu des échanges la guerre à l’est de la RDC et la crise de légitimité issue des élections chaotiques de 2011. Albert Moleka a clairement indiqué que l’UDPS n’est pas opposé au dialogue en vue dans la mesure où justement il faut trouver les voies et moyens de mettre fin à la crise de légitimité et à la guerre à l’est, qui se traduisent par l’absence de la cohésion nationale.
Pour sa part, Jean-Lucien Bussa a mis à nu la mauvaise gouvernance du pays, l’absence de la démocratie avec en prime des violations systématiques de la Constitution et des Lois de la République.
Il a en outre insisté sur le fait que le MLC est favorable à un dialogue inclusif qui devra déboucher sur un nouvel ordre de la gouvernance démocratique du pays : démocratie, transparence, lutte contre la corruption, respect des droits humains, amélioration des conditions de vie des populations et des soldats.
A son tour, Vital Kamerhe n’a pas raté cette occasion pour rappeler à Mme la ministre que le chaos des élections de novembre 2011 était prévisible, car en août 2011 à Stockholm, comme un prophète il lui avait dit que Kabila allait tricher les élections et qu’il s’en suivrait une grave crise de légitimité et sécuritaire. Il a terminé par la présentation de son plan de sortie de crise à 8 volets (politique, diplomatique, économique, coopération régionale, justice, développement, militaire et humanitaire).
Les trois partis politiques disent qu’un dialogue à Kinshasa avec un médiateur international est la solution pour mettre fin à la crise de légitimité et la guerre, Joseph Kabila est le problème et non la solution, donc il est mal placé pour l’arbitrage. Il ne sert à rien de se cacher chaque fois derrière Paul Kagame et le Rwanda pour justifier le non paiement des militaires, les massacres au Bas-Congo, le pillage de la Gécamines, les contrats léonins… Les premiers responsables de la guerre et de la crise de légitimité, c’est Joseph Kabila qui avait signé librement les accords qui endeuillent le pays aujourd’hui et son gouvernement qui brade les richesses du pays. D’où la nécessité d’un leadership responsable à la tête du pays.
Ils ont ensemble déploré la corruption qui mine le système Kabila et l’absence d’un Etat de droit. La ministre suédoise s’est dite satisfaite de leurs entretiens et a promis de consulter d’autres acteurs et Etats pour une réelle implication de son pays, elle a clôturé ces entretiens en demandant à la délégation quelles étaient leurs attentes de la communauté internationale.

A l’unisson, la délégation de l’opposition :

  •  formule le vœu de voir la communauté internationale exercer des pressions nécessaires sur les pays impliqués dans cette guerre, le M23 et  Joseph Kabila ;

  • constate et se félicite que la cohésion nationale souhaitée par Joseph Kabila ce jour, rejoint l’appel de l’opposition lancée au lendemain du scrutin de novembre 2011 de voir les Congolais débattre autour d’une table non seulement pour renforcer la cohésion nationale mais aussi pour résoudre la crise de légitimité issue de ces élections et mettre fin à ces guerres à répétition ;

  • souhaite que ce dialogue se déroule sans interférences extérieures avec comme priorité la refondation d’un Etat de droit et l’éradication de la souffrance du peuple Congolais ;

  • désire que la communauté internationale se porte en caution pour le succès de ce dialogue car le décollage de la RDC est salutaire non seulement pour son peuple mais également pour ses voisins et le monde entier.

Satisfaite de la réponse de la délégation, la ministre a loué l’unité de l’opposition affichée lors de cette rencontre, avec à l’appui des idées constructives et concrètes pour résoudre la crise actuelle.
Au demeurant, l’UDPS, le MLC et l’UNC se sont dits non concernés ni de loin ni de près par les discussions de Kampala, qui ressemblent  à un énième  complot contre le pays et  attirent ainsi l’attention du peuple congolais sur la balkanisation en vue de la RDC.

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