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mercredi 2 janvier 2013

FFJ exige au CSAC le respect des attributions du tribunal des journalistes

Freedom for journalist (FFJ), organisation neutre de défense et de promotion de la liberté de la presse exige au Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC, organe public de régulation des médias), le respect des attributions du tribunal des journalistes et l’invite à transférer, toutes affaires cessantes, à la commission de discipline et d’éthique professionnelle de l’Union nationale de la presse du Congo, sa décision portant suspension d’antenne prise contre Noëlla Madinga et Evelyne Kamo.
FFJ note que dans sa décision n°CSAC/AP/142/2012 du 21 décembre 2012, le CSAC suspend, pour une durée de 30 jours, Noëlla Madinga et Evelyne Kamo, respectivement présentatrice de l’émission «Cité des stars», diffusée sur Digital Congo TV et présentatrice des émissions «Kamo Soukous» et « Options des stars », diffusées sur CBES, deux chaînes de télévision émettant à Kinshasa, capitale de la RD Congo.
FFJ reconnaît cependant la compétence de poursuite des professionnels des médias au tribunal des journalistes érigée en instance de discipline par les professionnels des médias eux-mêmes et aux tribunaux de droit commun.
«Le CSAC s’est illustré par la violation délibérée des statuts de la commission de discipline, seule compétente en la matière au-delà des juridictions de l’ordre judiciaire, à sanctionner les journalistes. Le Csac n’a de compétence que sur les entreprises de presse au regard de sa propre législation. Le Csac s’annonce là où on l’attend le moins », a déclaré le directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi.
«Le Csac devrait s’arrêter à sa première décision suspendant des émissions mises en cause et ne pas dépasser les bornes. Tout en condamnant l’usage fait des médias érigés en instrument de règlement des comptes personnels, FFJ désapprouve cependant la procédure entamée par le Csac et lui demande de se montrer respectueux des textes », a ajouté, pour sa part, Clément Tshietshiam, chercheur à FFJ qui invite le CSAC à «préserver sa crédibilité ».

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