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mercredi 11 février 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 11 FEVRIER 2015

Charles Antoine Bambara : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse,
Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.
Activités des Composantes de la MONUSCO Activités de l’Equipe-Pays ƒ
Situation militaire Activités des Composantes de la MONUSCO Division de l’information publique : Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a annoncé vendredi passé- la nomination de M. David Gressly, des États-Unis, en tant que Représentant spécial adjoint pour les opérations et l’Etat de droit au sein de la MONUSCO. M. Gressly succède à M. Abdallah Wafy du Niger, qui occupait ce poste depuis 2013. Le Secrétaire général remercie M. Wafy pour son dévouement au cours des cinq dernières années. M. Gressly a une vaste expérience dans les missions de maintien de la paix, ayant été dernièrement Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, et Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire des Nations Unies et Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), dans le cadre de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Il a également été Coordonnateur régional de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS), après avoir travaillé pendant plus de 20 ans au sein du système des Nations Unies, y compris au Sénégal, en tant que Coordonnateur humanitaire régional pour la région du Sahel. Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la radio le vendredi 13 février, la Division de l’Information publique de la MONUSCO organise une série d’activités, notamment un atelier de formation des animateurs des radios des marchés de la ville de Kinshasa. Cette session de formation portera essentiellement sur les règles d’éthique et déontologie du journalisme, l’élaboration des grilles de programmes, la gestion des équipements et les problèmes de financement des organes de médias.
Cette année, le thème retenu est « Les jeunes et la radio», avec trois sous-thèmes à savoir : « Célébrer la radio... par les jeunes, pour les jeunes... ». La Division de l’Information publique de la MONUSCO va associer à cette session de formation des radios des marchés, les étudiants en journalisme et communication de quelques Universités de la place, afin de permettre aux étudiants de comprendre la dynamique et comment fonctionnent les radios de marchés de Kinshasa. Plus de détails dans la note d’information qui vous sera distribuée à la fin de la conférence de presse. Festival Amani : La deuxième édition du Festival Amani se tiendra à Goma les 13, 14 et 15 février 2015. Parmi les artistes attendus figurent notamment les grandes stars ivoiriennes et maliennes Tiken Jah Fakoly, Habib Koite et l’artiste Congolais Bill Clinton. Des musiciens Rwandais, Burundais, ainsi que ceux de la province du Nord-Kivu seront également de la partie. 33.000 festivaliers vont, pendant trois jours, promouvoir la culture et la paix au collège Mwanga à Goma, lors de cette manifestation annuelle qui est soutenue sur le plan technique et logistique par la MONUSCO. Appui à Stabilisation : Au Nord-Kivu, une cinquantaine de participants, représentants du Gouvernement, de différentes institutions nationales et internationales ainsi que des experts indépendants qui jouent un rôle essentiel dans la stabilisation sont réunis depuis hier et ce jusqu’au 13 février 2015 à Goma. Les objectifs poursuivis au cours de ces assises sont notamment d’enrichir le diagnostic du contexte et des dynamiques de conflits; de définir les axes de la Stratégie provinciale de stabilisation ; et d’identifier les grandes lignes ou actions prioritaires du Plan d’action de stabilisation. La rencontre est organisée conjointement par le Programme de Stabilisation et de Reconstruction (STAREC) du Nord-Kivu et l’Unité d’Appui à la Stabilisation de la MONUSCO (UAS) en charge de la coordination de la Stratégie Internationale de Soutien à la Sécurité et à la Stabilisation. Police MONUSCO : Kalemie : Fin samedi dernier de la première session de formation de 37 agents dont 3 dames par - UNPOL – la Police de la MONUSCO. Les modules de formation ont porté sur : la police judiciaire, la police administrative, la police de proximité et sur l’éthique et la Déontologie. Ces nouveaux agents de police judiciaire des parquets ont été reversés au ministère de l’Intérieur et seront intégrés au sein de la Police Nationale Congolaise – PNC- . Ils étaient précédemment en service à la direction de la lutte contre la fraude économique et financière relevant du ministère de la Justice.
Protection de l’Enfant : La Communauté internationale célèbre demain 12 février, la journée internationale des enfants soldats On estime que 300.000 enfants soldats (des garçons et des filles de moins de 18 ans) sont mêlés à plus de 30 conflits dans le monde. Ils sont utilisés comme combattants, coursiers, porteurs ou cuisiniers, et pour fournir des services sexuels. Le Chef de la MONUSCO se dit très préoccupé par la situation des enfants soldats en RDC qui est un défi important. Cependant, il se dit encouragé par les progrès obtenus dans la recherche des solutions par le Gouvernement de la RDC en particulier depuis la signature conjointe entre les Nations Unies et le Gouvernement du plan d’action du 4 octobre 2012. Martin Kobler poursuit que la célébration de la journée offre l’opportunité de mettre l’accent sur le thème du recrutement des enfants soldats en RDC, les progrès vers les objectifs et les défis futurs. Plusieurs manifestations sont prévues pour commémorer cette journée un peu partout en RDC notamment à Goma avec un point de presse avec les médias locaux et étrangers. Activités de l’Equipe-pays Développement UNICEF : Chaque année, le 12 février célèbre la journée internationale de lutte contre l’utilisation d’enfants soldats. L'UNICEF saisit l’occasion pour faire le bilan des résultats atteints en RDC dans le domaine de la démobilisation, de la prise en charge et de la réintégration de ces enfants. 4.479 d’entre eux ont été sortis des groupes armés, puis pris en charge par l’UNICEF et ses partenaires en 2014. Depuis 2002, plus de 50.000 enfants sortis des forces et groupes armés ont été assistés, dont 80 % au Nord et Sud-Kivu et 12 % en Province Orientale. La majorité des enfants pris en charge sont des garçons. Les filles – qui représentent 16 % - sont moins visibles mais aussi plus affectées par cette violence dont les forces et groupes armés font preuve à leur égard. Elles nécessitent donc une attention particulière. À travers ses partenaires, l’UNICEF met en œuvre des programmes de soutien aux enfants qui sont parvenus à sortir des groupes armés : ensemble, ils assurent la vérification des enfants et leur prise en charge dans les centres de transit et d’orientation ou dans les familles d’accueil transitoire, avec des activités récréatives et psychosociales. L’UNICEF participe aussi à la recherche familiale, ainsi qu’à la réinsertion des enfants dans la société via des programmes de rattrapage scolaire ou de formation professionnelle. L’UNICEF félicite la RDC pour les initiatives prises pour mettre fin à l’enrôlement d’enfants. La RDC a signé le 4 octobre 2012, un Plan d’action de lutte contre le recrutement et l’utilisation d’enfants et contre les autres violations graves des droits de l’enfant par ses forces armées et les services de sécurité. D’autre part, Mme Jeannine Mabunda Liyoko a été nommée Représentante personnelle du Chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants. Ces signes encourageants illustrent la volonté du gouvernement congolais de mettre fin à l’enrôlement des enfants dans les forces et groupes armés. L’UNICEF appelle le Gouvernement à se doter des moyens financiers nécessaires pour traduire ses ambitions en réalisations et à lutter contre l’impunité des auteurs de violation graves des droits des enfants. L’UNICEF encourage aussi les partenaires financiers à poursuivre leur soutien aux programmes de démobilisation et de réintégration durable. En effet, le manque de ressources financières actuelles, menace la réintégration durable de ces enfants. Alors que les conflits armés se poursuivent dans l’est du pays, il est capital d’être en mesure d’assister ces nombreux enfants qui continuent de sortir des groupes et forces armés. UNESCO : L’UNESCO appelle à célébrer la Journée mondiale de la radio le 13 février 2015 autour du thème « Jeunesse et radio », dans le but de promouvoir une meilleure participation des jeunes à la radio, non seulement comme auditeurs, mais également comme producteurs et diffuseurs. La radio est le média le plus universel à ce jour. Média peu coûteux qui requiert une technologie relativement simple, la radio atteint aussi bien les décideurs politiques que des collectivités éloignées et des groupes marginalisés. Actuellement, trop peu de programmes relayent les préoccupations des jeunes à l’antenne. Le manque d’intégration des jeunes à la radio s’explique aussi par la précarisation croissante de la profession qui les oblige à travailler à la prestation plus ou moins régulière pour différents types de médias. À Kinshasa, la Journée mondiale de la Radio sera célébrée sous le haut patronage du Ministère des Médias. À cet effet, le bureau de l’UNESCO à Kinshasa organise une visite guidée des étudiants en journalisme et communication de l’Université catholique du Congo et de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) dans deux stations de radio. Ensuite, sera organisé un atelier de renforcement des capacités sur l’implication des jeunes dans la production des contenus radiophoniques en faveur d’une quarantaine des radios de la capitale. PNUD : Après la construction des antennes provinciales de la Commission nationale de contrôle des Armes Légères et de Petit Calibre (CNC-ALPC) à Kisangani, Lubumbashi et Mbandaka, le Programme des nations Unies pour le développement (PNUD) les a pourvues en équipements et en matériels, avant leur remise à la partie nationale qui devrait s’effectuer courant février-mars 2015. Les multiples antennes permettent donc de décentraliser les efforts de la CNC-ALPC. En effet, tous ces territoires, pollués par la circulation illicite d’Armes Légères et de Petit Calibre, exigent que des projets spécifiques avec des méthodes appropriées soient exécutés par des équipes proches des populations civiles. D’où la mise sur pied de ces antennes provinciales à Bunia, Kisangani, Boma, Lubumbashi et Mbandaka, chacune ayant une équipe officiellement nommée et détentrice d’un Cahier de charges propre. Le renforcement en capacités opérationnelles de la Commission nationale de contrôle sur les Armes Légères et de Petit Calibre (CNC-ALPC) a porté sur : la construction de ces antennes pour un montant de 142.110,7 USD ; la fourniture de meubles pour ces antennes pour un montant de 13.020 USD ; la livraison de 2 motos par antenne, soit 1.466,6 USD; la mise à disposition de matériel informatique, par antenne, à savoir : 3 desktops complets, 1 imprimante, 1 photocopieuse et 1 scanner, soit 2.655 USD. Ces constructions et ces appuis sont réalisés avec des fonds de l’Allemagne et de l’Agence australienne de développement (AusAid) pour un montant total de 159.252,3 USD. Humanitaire Plus de 6 millions de personnes en crise alimentaire et des moyens d’existence aigue en RDC Environ 6,5 millions de personnes réparties dans la quasi-totalité des provinces congolaises sont en crise alimentaire et des moyens d’existence aiguë (phase 3 : crise et phase 4 : urgence) et ont besoin d’une assistance, selon les dernières analyses du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) pour le premier semestre 2015. Selon les experts de la sécurité alimentaire, le nombre total de personnes en crise alimentaire et des moyens d’existence a baissé de près de 7% par rapport au second semestre de l’année passée. Cependant, le nombre de personnes en situation d’urgence (phase 4) a augmenté de plus de 520.000. Ces personnes sont principalement dans les provinces de l’Est touchées par des violences armées : Katanga (le triangle de la mort : Manono – Mitwaba – Pweto), Maniema (Punia), Sud-Kivu (Shabunda) et Province Orientale (Irumu). Seule la zone de Djera dans la Province de l’Equateur est en phase d’urgence suite à la crise liée à l’épidémie de la maladie à virus Ebola. Pour les autres provinces notamment du Centre et de l’Ouest, les maladies animales et celles affectant les cultures et un contexte général de pauvreté ont déstabilisé la sécurité nutritionnelle des ménages. Dans le cadre du Plan de réponse humanitaire 2015, près de 2,5 millions de personnes sont ciblées pour un budget de 182,3 millions de dollars américains, soit un peu plus de 26 % du montant global de l’appel.
Situation militaire Le climat sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la Rdc, a été jugé stable durant la semaine écoulée. Par ailleurs, pendant la période sous examen, dans le cadre des activités civilo-militaires, des soins appropriés ont été prodigués à la grande satisfaction des bénéficiaires, à trente patients souffrant de diverses pathologies dentaires, par l’hôpital de niveau 1 et les différents postes d’assistance médicale du bataillon Ghanéen de la Force de la MONUSCO. En Province Orientale, suite à la récurrence des exactions perpétrées contre les civils par des éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) dans les districts de Haut et de Bas-Uélé, des activités militaires intenses sont menées par les Forces onusienne et congolaise dans le cadre des opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier), « Bienvenue à la Paix »), afin de mettre un terme à ces violations des Droits de l’Homme. Le climat sécuritaire dans le district de Haut-Uélé, quoique jugé généralement calme, a cependant été marqué par des activités négatives sporadiques des groupes armés, rapportées dans les régions limitrophes au Soudan du Sud et à la République Centrafricaine, particulièrement dans la région du parc de la Garamba, où des accrochages ont opposé les gardes forestiers aux rebelles de la LRA et ceux d’autres groupes armés. D’autres exactions perpétrées par les éléments des groupes armés dans les deux districts précités, ont également été rapportés pendant la période sous examen. En effet, de source des FARDC, le 3 février 2015, quelques éléments appartenant à la LRA ont attaqué deux motocyclistes dans la région de Faradje et pillé des biens de valeur. Des troupes de la Force de la MONUSCO et des FARDC basées dans la zone, ont été immédiatement déployées sur les lieux, dans le but de traquer les assaillants, contrôler le terrain, dissuader d’autres attaques contre les civils, rassurer et protéger les populations locales. Le 4 février 2015, huit individus ont été kidnappés, harcelés et pillés par six rebelles de la LRA dans la région située à 35 kilomètres d’Ango-centre et au village Bizaga (15 kilomètres d’Ango-centre). Des unités d’intervention rapide des FARDC basées à Ango et Digba ont promptement été déployées dans les régions concernées, dans le but de traquer les insurgés, de contrôler le terrain, de rassurer et de protéger les populations locales. Le 6 février 2015, des éléments supposés appartenir à la LRA ont tendu une embuscade et kidnappé quatre élèves (dont deux garçons et deux filles), près de la localité de Tadu, située à 35 kilomètres au Sud de Faradje. Les garçons sont parvenus à s’échapper des mains de leurs ravisseurs, mais les filles demeurent toujours en captivité.
Cette situation est suivie de près par les Forces onusienne et congolaise, dans la perspective d’initier des opérations spéciales de bouclage et de ratissage, visant à libérer les captives et à sécuriser la région. Par ailleurs, dans le but d’encourager les éléments réfractaires de la LRA à rejoindre volontairement le processus de reddition volontaire, les Casques bleus du bataillon Marocain ont, dans le cadre de l’opération conjointe dénommée « Bienvenue à la Paix », fourni plusieurs escortes aux Observateurs Militaires de la Force de la MONUSCO engagés dans cette campagne, et ce, sur l’axe Bangadi-Zangaime, Duru-Nabia Pay et Dungu-camp des déplacés d’Eti-camp des déplacés de Ngilima. L’environnement sécuritaire dans le district d’Ituri, demeure tendu et volatile, particulièrement dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, suite aux meurtres, viols et pillages commis contre les populations civiles par les groupes armés. En effet, des rapports concordants font état du meurtre à la machette le 3 février 2015, de six individus par des éléments supposés appartenir à l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) en débandade, à 20 kilomètres à l’intérieur de la jungle dénommée Kasuko, proche du village Otomaber, situé dans la région limitrophe au Nord-Kivu, à 10 kilomètres au Sud d’Idohu, en direction de Ndalia. Sitôt informée, la Force de la MONUSCO a immédiatement déployé dans la région à partir de ses bases de Komanda et d’Idohu, des patrouilles motorisées vigoureuses, dans le but de dominer le terrain, dissuader toute nouvelle attaque contre les civils, rassurer et protéger les populations locales. Des troupes additionnelles des FARDC ont été redéployées en renfort sur les lieux de l’incident, grâce au soutien logistique de la Force de la MONUSCO, et mené des opérations de bouclage et de ratissage dans la jungle de Kasuko, afin de traquer l’ennemi et de sécuriser la zone. De nombreuses autres exactions contre les populations civiles vivant au Sud du territoire d’Irumu, ont été perpétrées durant la semaine écoulée par des éléments résiduels du FRPI. En effet, la situation sécuritaire dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, particulièrement à Aveba, est demeurée très tendue. Et ce, surtout après la conduite le 15 janvier 2015 par l’armée congolaise soutenue par les Casques bleus, de l’opération dénommée « Mongoose », destinée à neutraliser les miliciens du FRPI, et qui a sensiblement désorganisé ce groupe armé. Ainsi, le 4 février 2015, des miliciens appartenant au Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), ont fait incursion dans les localités de Kyiereta et de Bikima, violé une femme, blessé deux hommes, pillé des objets de valeur, des animaux domestiques et approximativement trois cents vaches. Le 5 février 2015, approximativement cent miliciens du FRPI ont kidnappé quelques filles appartenant à la communauté Hema et pillé des vaches au village Mitigo, situé à 5 kilomètres à l’Est de Katogoro. Dans la nuit du 6 au 7 février 2015, des miliciens du FRPI ont attaqué et pillé les villages Zunguluka (30 kilomètres au Sud-ouest de Bukiringi) et Aveba Mdogo (8 kilomètres au Nord-ouest d’Aveba).
Cet incident a provoqué le déplacement des populations civiles vers le village Ruzinga Mdogo, situé à 6 kilomètres au Nord-ouest d’Aveba. Le 8 février 2015, un officier des FARDC et les militaires commis à sa garde rapprochée ont été tués, deux autres soldats des FARDC blessés, au cours d’une embuscade tendue par des éléments du FRPI au village Katso, situé à 10 kilomètres au Nord d’Aveba. Deux miliciens du FRPI ont également été tués et au cours de ces accrochages. Le 9 février 2015, des éléments supposés appartenir au FRPI ont fait incursion dans les localités de Zaboli et de Nyakunde (57 et 60 kilomètres au Sud-ouest de Bunia), violé six femmes, blessé deux individus et pillé des biens de valeur. Des patrouilles conjointes MONUSCO-FARDC ont été immédiatement déployées dans les régions concernées, dans le but de collecter les informations utiles, de contrer les activités négatives des insurgés du FRPI, de rassurer et de protéger les populations civiles. Par ailleurs, des rebelles résiduels de l’ADF fuyant des opérations au Nord-Kivu et des déplacés, affluent massivement au Sud du territoire d’Irumu. A la longue, cette situation est susceptible de perturber sensiblement l’environnement sécuritaire dans cette partie du district d’Ituri. A cet effet, la Brigade d’Ituri de la Force de la MONUSCO a intensifié ses activités militaires dans cette région, notamment des patrouilles intensives de domination de terrain, dans le but de contrer les activités négatives des groupes armés, de rassurer et de protéger les populations civiles. L’environnement sécuritaire dans les territoires d’Aru et de Mahagi est calme mais imprévisible. Et ce, suite aux récents évènements ayant occasionné nombreuses pertes en vies humaines, survenus au dancing dénommé ‘’Bandal bar’’, situé à Aru-centre, dans le territoire d’Aru. Quant au territoire de Mambasa, le climat sécuritaire a été jugé paisible pendant la période sous examen. La situation sécuritaire au Nord-Kivu jugée tendue et imprévisible, est caractérisée par la poursuite des opérations dénommées « Umoja 3 » (Unité 3) et « Sukola 2 » (Nettoyage 2), menées par l’armée congolaise avec le soutien de la Force de la MONUSCO. Et ce, respectivement contre les rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) auteurs de nombreuses exactions dans le territoire de Beni et ceux des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), déployés dans plusieurs régions de cette province. Dans le territoire de Beni en effet, des rebelles supposés appartenir à l’ADF continuent de commettre des meurtres au sein des populations civiles.
Le 4 février 2015, vingt-trois individus, dont quatorze hommes, huit femmes et un garçon ; ont été tués par des éléments supposés appartenir à l’ADF au village Kikidiwe (approximativement 15 kilomètres à l’Est de Beni), dans la région de Mayangose, située à l’intérieur du parc national de Virunga. Dans la nuit du 4 au 5 février 2015, trois autres individus ont été tués par des présumés rebelles de l’ADF au village Kampi Ya Miba, situé dans la région de Mamundioma, sur l’axe Mbau-Kamango. Les assaillants se sont enfuis en direction de Médine. Un civil a également été blessé au cours de cet incident. Des unités des FARDC, celles des bataillons Malawite et Tanzanien de la Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO engagées dans l’opération « Umoja 3 » (Unité 3), ont intensifié les opérations de traque, bouclage et ratissage dans les régions concernées et celles susceptibles d’abriter d’autres positions des rebelles résiduels de l’ADF, dans le but de neutraliser complètement ce groupe armé. Suite à la pression exercée sur les rebelles ougandais par l’opération susmentionnée, un élément de l’ADF s’est rendu volontairement avec une arme AK-47, aux troupes des FARDC basées à Kokola, situé à approximativement 11 kilomètres d’Erengeti. L’opération dénommée « Sukola 2 » (Nettoyage 2), lancée le 29 janvier 2015 par l’armée gouvernementale, soutenue par la Force de la MONUSCO, se poursuit normalement. Des unités des FARDC et de la Force de la MONUSCO engagées dans cette opération visent à neutraliser les rebelles des FDLR actifs dans les régions de Pinga, Kanyabayonga, Ishasha, Kiwanja et Kazahoro. Quoiqu’à ce jour des affrontements significatifs entre les troupes coalisées et les éléments des FDLR n’ont pas été observés sur le terrain, les unités des Forces onusienne et congolaise se redéployent vers les objectifs ciblés, dans le but de les neutraliser et empêcher tout retrait des rebelles des FDLR vers d’autres régions. Toutefois, le 9 février 2015, des accrochages ont eu lieu entre les FARDC et les rebelles des FDLR dans la région de Mangurejipa, située à 100 kilomètres au Sud-ouest de Butembo. Un élément des FDLR a été tué. Un civil a également péri au cours de ces combats. Du 4 février 2015 à ce jour, vingt-deux éléments des groupes armés se sont rendus aux troupes des Forces onusienne et congolaise déployées à Tongo, Katale, Sake, Kiwanja, Kirumba, Kokola et Pinga. Il s’agit de : quatre du groupe Mayi-Mayi Nyatura [avec une arme AK-47 et des munitions], d x (10) des FDLR [avec une arme AK-56], un de divers groupes Mayi-Mayi, deux du groupe Mayi-Mayi Cheka-Nduma Défense du Congo (NDC), trois de l’Union des Patriotes Congolais pour la Paix (UPCP), un de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) et un du groupe Mayi-Mayi Nduma Défense du Congo (NDC), faction Guidon. Les Forces onusienne et congolaise maintiennent le climat sécuritaire sous contrôle au Sud-Kivu, en dépit d’un environnement imprévisible.

Elles poursuivent normalement l’opération dénommée « Kamilisha Usalama 2 » (Renforcer la paix 2), initiée par l’armée congolaise avec le soutien de la Force de la MONUSCO, dans le but de neutraliser les rebelles du Front National de Libération (FNL) dans la région de Ruhuha, située à approximativement 25 kilomètres à l’Ouest d’Uvira, ainsi que ceux d’autres groupes armés actifs dans le territoire d’Uvira. Cette opération a produit un impact significatif sur la situation sécuritaire dans la province, au point de pousser des éléments des groupes armés à faire volontairement reddition. En effet, le 3 février 2015, un élément du groupe Mayi-Mayi Sisawa, s’est rendu volontairement à la société civile de Shabunda, puis remis aux troupes des FARDC déployées dans la région. Le climat sécuritaire dans les territoires de Shabunda et de Walungu s’est aussi sensiblement amélioré, suite à d’autres redditions des éléments des FDLR et du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, ainsi qu’aux opérations menées par les FARDC contre les différents groupes Mayi-Mayi actifs dans ces contrées. Le 5 février 2015, une cérémonie de destruction d’armes de guerre rendues par les rebelles des FDLR ayant volontairement fait reddition, a été organisée à Walungu. Au total, vingt-sept armes, un lanceroquette, vingt-trois chargeurs et deux cents cartouches ont été détruits au cours de cette cérémonie. La situation sécuritaire dans les régions situées au Centre et dans la partie orientale du Katanga demeure volatile et imprévisible, suite à la présence et aux activités sporadiques des groupes armés, notamment le groupe Mayi-Mayi Bakata-Katanga. Les conflits ethniques entre les communautés pygmée et bantoue a également atteint des dimensions inquiétantes, affectant le climat sécuritaire presque sur l’ensemble du district de Tanganyika. En effet, le 9 février 2015, quatre individus ont été tués, trois autres blessés et de nombreuses femmes kidnappées, au cours d’une attaque lancée par des miliciens pygmées sur le village Nsenga-Tshimbu, situé à 158 kilomètres au Nord-est de Manono. Les groupes armés demeurent également actifs sur les axes Kalemie-Nyunzu et Kalemie-Bendera. Toutefois, les troupes des FARDC et celles de la Force de la MONUSCO déployées dans cette province, y maintiennent sous leur contrôle l’environnement sécuritaire. Le climat sécuritaire demeure sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise dans le Secteur 2, en dépit des activités négatives de la LRA rapportées dans les régions situées au Nord et à l’Ouest d’Ango. Les troupes de la Force de la MONUSCO ont poursuivi régulièrement la conduite de patrouilles intensives de domination de terrain dans cette partie du pays, dans le but de dissuader les activités négatives des groupes armés, de rassurer et de protéger les populations civiles. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1651 patrouilles armées, dont 501 nocturnes, et fourni 54 escortes pendant la période sous examen.

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