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mercredi 13 avril 2011

DGM : détournement de deniers publics, intimidation et chasse aux sorcières: l’opération « Tolérance Zéro » à l’épreuve

Adolphe Lumanu

La Voix des opprimes « VOP », une Organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’homme, est informée d’un monstre détournement de l’ordre de 22 millions de dollars américains par des responsables de la Direction Générale de Migration -‘DGM- des recettes provenant de la délivrance des visa d’établissement catégorie spécifique. Elle l’a fait savoir dans un communiqué du 19 juillet 2010.

Ce détournement portent malheureusement sur des recettes dont la perception et la consommation par la DGM ont été strictement interdites par le ministre des Finances par sa lettre n°1124/CAB/Min.Finances/Km/2010 du. 8 avril 2010.Mais curieusement ces recettes continuent à être indument perçues par ce service au lieu de les canalise au compte du Trésor public tel que souhaité par le Ministre des finances dans la lettre précitée.

Selon les enquêteurs de cette Ong, c’est un digne fils du pays, un haut cadre de la DGM qui a pris le courage en main pour dénoncer  ce détournement depuis le 1er juillet 2010 au prix de son job, en saisissant le Procureur Général de la République. Et aux dernières nouvelles, par sa correspondance  n°3625/D/023/2128/PGR/SEC/2010, le PGR, qui est déterminée à poursuivre l’Opération « Tolérance Zéro », vient de confier ce dossier au Procureur Général près la Cour d’appel de la Gombe pour disposition.

En attendant, la VOP est informée par ailleurs, que le DG intérimaire  de la DGM, M. François Beya, se sentant directement visé par cette dénonciation, vient d’engager une action disciplinaire vicieuse contre le dénonciateur qu’il vient de suspendre de ses fonctions. Plus grave encore, le DG intérimaire de la DGM vient de franchir le Rubicon en instruisant les services aux frontières d’interdire la sortie du territoire national de l’Administrateur  Lombo Shango Edou.
Cette décision référencée n° 06/DGM/DG/099/010 transmise aux postes frontaliers et frontières en date du 16 juillet 2010 est tout simplement de nature à mettre le dénonciateur hors d’état de nuire, de le forcer à vivre dans la clandestinité en vue de ne pas lui permettre d’aller se défendre devant la justice qui est saisie officiellement de cette affaire. Cela s’appelle tout simplement faire obstruction à la procédure judiciaire.

Autant dire que l’Administrateur Lombo est en danger et qu’il risque de subir le même sort que « notre collègue Floribert Chebeya de la VSV », souligne le communiqué de cette organisation.

De ce qui précède, la Voix des opprimés interpelle le Vice-premier-ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, M. Adolphe Lumanu afin qu’il prenne des mesures conservatoires et préventives contre le DG intérimaire de la DGM en vue de l’empêcher de jouir de ses fonctions pour se servir des services tant judicaires que militaires ou de la Police pour tenter de se faire justice.

La VOP se réfère également au Chef de l’Etat, Magistrat suprême et Garant de la constitution afin d’instruire tous les services compétents en la matière de garantir la  sécurité tant physique que professionnelle de l’Administrateur Lombo Shango Edou qui est ainsi traqué pour avoir dénoncé ce détournement  des deniers publics au moment où le pays a besoin de beaucoup de moyens pour  sa reconstruction.

Il est à noter selon les enquêtes menées par cette organisation relèvent que le Dg intérimaire de la DGM se sert présentement de son Conseiller juridique,  qui est en même temps un magistrat assermenté à la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe, pour brouiller les cartes. Un Magistrat, conseiller en violation des Règlements de carrière des services publics.

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