APO

mercredi 30 mars 2016



Félix Prosper Basse : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire des Nations Unies.  
 Activités des Composantes de la MONUSCO
 Activités de l’Equipe-pays
 Situation militaire 
Activités des Composantes de la MONUSCO
Information publique :
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies va publier en début d’après-midi une nouvelle Résolution pour renouveler le mandat de la MONUSCO. Mercredi dernier, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC Maman Sambo Sidikou et le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Raymond Tshibanda, avaient tous deux faits leurs briefings au Conseil de Sécurité.
Nous reviendrons plus amplement sur cette nouvelle résolution et sur le renouvellement du mandat de la MONUSCO dans les prochaines semaines très probablement avec Maman Sidikou qui, après son passage à New-York, viendra échanger avec vous sur ces questions.  
Genre :
« Le rôle important que la femme joue dans le processus de maintien de la paix reste ignoré par la grande majorité de la population et même des autorités locales et de certains services de sécurité», a souligné madame l’Administratrice du territoire de Walikale, au Nord-Kivu. 
C’était lors de l’ouverture d’un atelier de formation des formateurs et de renforcement des capacités organisé récemment par la section Genre de Goma en faveur des autorités locales, des leaders de la société civile et des officiers de la PNC et des FARDC, ainsi que des femmes membres des comités locaux de protection de ce territoire. La section Genre a dans sa présentation, mis l’accent sur l’importance de l’intégration d’une dimension genre dans le processus de maintien de la paix et de la mise en œuvre de la Résolution 1325 des Nations Unies.  

Car, cela contribue à l’amélioration de la protection et de la promotion des droits de la femme et à l’accroissement des effectifs de femmes dans les comités locaux de protection en RDC. Les autorités de Walikale de mêmes que les participants ont remercié la MONUSCO d’avoir organisé cette formation qui donne une meilleure compréhension du concept genre et de son importance dans tous les processus de maintien de la paix.  
Police MONUSCO :
Deux sessions de formation de formateurs de police tenues respectivement à Lubumbashi et Bunia, ont pris fin le 26 mars 2016, avec un taux de présence satisfaisant. Initiée le 14 mars 2016, au profit de 38 apprenants comprenant 37 cadres dont trois femmes et un agent, la session de Lubumbashi s’est déroulée normalement, à l’instar de celle de Bunia, qui était organisée au profit de 10 apprenants de la Police Nationale Congo (PNC) et de la Direction Générale des Migrations (DGM), dont 2 femmes.
Ces formations ont été conduites par des formateurs de la Police MONUSCO (UNPOL), assistés de leurs homologues de la PNC et de la DGM. Elles s’inscrivent dans un projet global de formation et de recyclage en police des mines et celle des frontières. En outre, elles visent à doter la PNC d’un vivier de formateurs nationaux dans ces domaines, en vue de renforcer les capacités opérationnelles des cadres et agents de la police des frontières, de la DGM  et de la Police des mines et hydrocarbures. 
Durant la semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/Oicha, ont poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation.  Au total, 246 appels ont été reçus sur les numéros verts pour 66 interventions qui ont donné lieu à 16 interpellations pour diverses infractions de droit commun.
Au cours de la même semaine, les différentes Unités de Police Constituées (FPU) ont poursuivi leurs missions de protection des populations. Ainsi, 495 patrouilles de sécurisation dont cent 133 conjointes avec la PNC ont été effectuées. Par ailleurs, 16 Check points et 24 escortes de hautes personnalités ont été réalisés par ces Unités. Les FPUs ont effectué 7 services de maintien de l’Ordre public.        

Activités de l’Equipe-Pays 
PNUD : Les Ministres des Pays les Moins Avancés en concertation à Kinshasa pour assurer le suivi de la COP 21 
Les ministres et experts de tous les Pays les Moins Avancés (PMA) participant aux négociations sur les changements climatiques vont se réunir ce vendredi 1er avril 2016 à Kinshasa pour analyser collectivement l’Accord de Paris ainsi que les décisions qui l’accompagnent. Ils devront également fixer des priorités claires pour les actions futures à engager dès cette année 2016 en termes de suivi de la COP 21. 
Cette réunion, qui est organisée avec l’appui du PNUD, servira également à préparer la participation du groupe à la cérémonie de haut niveau pour la signature de l’Accord de Paris qui sera organisée par le Secrétaire Général Ban Ki-moon, le 22 avril 2016, au siège des Nations Unies, à New York. Cette rencontre sera précédée de deux jours de travail des experts de plus de 45 pays, parties prenantes aux négociations sur le changement climatique, au titre des PMA.  
UNESCO : Plan d’action pour les réserves de biosphère de la RDC
Le Secrétariat Permanent de la Commission nationale pour l’UNESCO, en collaboration avec le Programme sur l’Homme et la Biosphère (MAB) de l’UNESCO et de son réseau mondial des réserves de biosphère, organise un atelier sur l’état du Programme MAB en République démocratique du Congo du 29 au 31 mars 2016.  Les réserves de biosphère sont des zones d’écosystèmes terrestres ou côtiers où l’on privilégie les solutions permettant de concilier la conservation de la biodiversité et son utilisation durable. La RDC en compte trois: Luki, Lufira et Yangambi. Cet atelier a pour objectifs de dresser un état des lieux du Programme sur l’Homme et la Biosphère et d’élaborer et lancer un plan d’action pour les réserves de biosphère de la RDC pour la période 2016-2025. Il présente donc un caractère stratégique dans le sens où il vise à orienter les efforts du Gouvernement et de ses partenaires techniques et financiers dans la promotion et la gestion des réserves de biosphère et ce, dans la foulée du Congrès mondial sur les Réserves de Biosphère (Lima, 14-17mars 2016) au cours duquel a été adopté le plan d’action mondial pour 2016-2025. Cette activité, organisée avec l’appui financier de l’UNESCO Kinshasa, entre dans le cadre de l’effet 5 (gestion des ressources naturelles) du Plan-cadre des Nations Unies pour l'assistance au développement (UNDAF) pour la période 2013-2017.     

 Collaboration PAM/ONUSIDA pour lutter contre le VIH en RDC : 
Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’ONUSIDA vont signer, ce mercredi 30 mars 2016, une lettre d’intention de collaboration. Celle-ci permettra aux deux parties d’unir leurs efforts afin d’apporter une réponse holistique au VIH en République démocratique du Congo (RDC).  
Les deux organisations onusiennes vont ,entre autres, appuyer les organes et structures du Gouvernement en charge de la lutte contre le VIH/sida dans leurs efforts pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD), la mise en place d’initiatives à haut impact dans la lutte contre l’endémie du VIH et pour parvenir à la vision nationale de lutte contre le VIH « d’une génération sans sida en RDC ». Il s’agira également de soutenir le Programme national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (IST) et le Programme national multisectoriel de lutte contre le sida (PNMLS) dans le développement de la cartographie numérique des informations multisectorielles sur le VIH/sida et la production et diffusion d’informations stratégiques sur le VIH/sida en RDC.   

L’ONUSIDA renforce sa collaboration avec la Police Nationale Congolaise :  
L’ONUSIDA et la Police Nationale Congolaise annoncent renforcer le partenariat entre leurs deux institutions. Un plan d’action sera prochainement élaboré. L’objectif est de communiquer les informations correctes aux hommes en uniforme sur les modes de transmissions du VIH/sida, la prévention et les différents paquets d’interventions à la réponse au VIH/sida existant dans le pays.  
La Police Nationale Congolaise et l’ONUSIDA travaillent en complémentarité, car la PNC s’occupe du volet sécuritaire des populations et l’ONUSIDA s’occupe de la protection sociale sur le plan sanitaire et spécialement dans le cadre du VIH/sida. 
  
4 avril : Célébration de la Journée Internationale de la Sensibilisation au Problème des Mines et de l’Assistance à la Lutte Antimines  
UNMAS, le service de la lutte antimines des Nations Unies, et le Centre Congolais de Lutte Antimines (CCLAM) célèbrent le 4 avril prochain la Journée Internationale de la Sensibilisation au Problème des Mines et de l’Assistance à la Lutte Antimines. Le thème choisi cette année « La Lutte Antimines : une Action Humanitaire » promeut les aspects salvateurs du travail entrepris par l’action antimines et son rôle de facilitation pour les autres interventions humanitaires. En RDC, ce thème s’illustre selon la vision de l’UNMAS : « un environnement sans danger, la communauté protégée ».  
Depuis son indépendance en 1960, la RDC a été prise au piège dans une spirale de conflits armés causant une forte contamination de résidus explosifs de guerre (REG), mines et sous-munitions. Les conflits armés actuels et l’augmentation connexe de la contamination continuent aussi à aggraver les conditions de vie déjà précaires de la population. La présence de ces engins explosifs constitue une menace quotidienne pour les civils, particulièrement pour les enfants qui représentent la plupart des victimes en RDC.  
 Au vu de cette situation et dans le souci de créer un environnement sans danger et protéger la communauté, le CCLAM, avec l’appui technique de l’UNMAS et le financement du peuple japonais, travaille pour que la RDC se conforme à l’article 5 du Traité sur l’interdiction et l’utilisation des mines antipersonnel. Cela se fait notamment au travers du nettoyage de toutes les zones suspectées dangereuses (ZSD) restantes, telles qu'identifiées par l’Enquête Nationale sur la Contamination par Mines (ENCM). À ce jour, 57 % des ZSD identifiées ont été dépolluées ou remises à disposition et le Sud Kivu sera prochainement annoncé totalement libre de mines. Si ce rythme est maintenu, il est prévu que la RDC devienne entièrement libre de mines, et donc en conformité aux exigences de la Convention d’Ottawa, avant la date buttoir de 2021.  
Au travers de la Journée du 4 avril, le CCLAM, UNMAS et les opérateurs de la lutte antimines en RDC souhaitent ainsi rappeler aux bailleurs de fonds et aux acteurs principaux de la lutte antimines l’importance et la nécessité de leur soutien continu pour protéger les civils des risques engendrés par les mines et REG en RDC. C’est en travaillant ensemble que les obligations internationales, les standards de qualité des opérateurs, l’appropriation nationale et l’objectif de libérer le pays des mines seront atteints.   
    
Situation militaire 
(Par le Lieutenant-colonel AMOUZOUN CODJO MARTIN, Porte-parole militaire)
Une accalmie réelle a été observée à Kinshasa et dans les autres provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, durant la semaine écoulée. 
Dans les provinces de Haut et de Bas-Uélé, la situation sécuritaire a été marquée par des incidents liés aux attaques menées par des éléments de groupes armés contre les Forces de Défense et de Sécurité congolaises, ainsi que les gardes forestiers basés dans le parc national de la Garamba. Elle a également été caractérisée par des embuscades et pillages perpétrés par des éléments supposés appartenir à l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), dans certaines localités de ces deux provinces. 
Dans la province de Haut-Uélé, un braconnier a été tué, une arme AK-47 et des munitions récupérées, pendant la période sous examen, au cours d’accrochages entre les présumés éléments de la LRA et  les gardes forestiers du parc national de la Garamba, dans la région de Nagero. 
Le 25 mars 2016, des braconniers ‘’Huda’’ en provenance du Soudan du Sud, ont lancé une attaque contre les positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) situées dans la région de Ngilima, à 45 kilomètres au Nord de Dungu. Les militaires congolais ont riposté et tué deux assaillants. 
Le 26 mars 2016, des présumés éléments Mbororo ont tendu une embuscade à une patrouille des FARDC dans le voisinage de la localité de Ngilima, à 46 kilomètres au Nord de Dungu.  Les soldats loyalistes ont riposté et tué trois insurgés. Des Casques bleus du contingent Marocain de la Force de la MONUSCO, ont contribué à l’évacuation médicale d’un militaire des FARDC grièvement blessé.    
Par ailleurs, des éléments supposés appartenir à la LRA ont tendu des embuscades et pillé des biens de valeur appartenant aux populations civiles dans les localités de Gongolo et Mabadabada, situées respectivement à 12 kilomètres au Nord de Ngilima et de Nambia, dans les territoires de Dungu et de Niangara. 
De plus, la MONUSCO a mené avec succès, conjointement avec le comité de sécurité local de Dungu, deux missions de pacification dans les localités de Kaka II et de Duru (95 kilomètres au Nord de Dungu), dans le but de mettre un terme aux tensions intercommunautaires rapportées entre les populations locales et les ressortissants Mbororo, suite au meurtre le 22 mars 2016, d’un civil dans la région de Kaka II, par des présumés éléments Mbororo.       
Dans la province de Bas-Uélé, des accrochages entre des éléments armés et les Forces de sécurité ont été rapportés pendant la période sous examen dans la localité de Kpete, située dans le territoire de Bondo, affrontements au cours desquels un assaillant, supposé appartenir à la LRA, a été tué.  
D’autres éléments de la LRA ont tendu le 25 mars 2016, des embuscades et pillé des biens de valeur appartenant aux civils dans les localités de Basopio et Sukadi, situées respectivement à 90 et 60 kilomètres au Sud de Bili et au Nord d’Ango-centre, dans les territoires de Bondo et d’Ango. 
En Ituri, l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, poursuit ses activités militaires contre les éléments réfractaires du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI). Ces éléments sont responsables d’attaques contre les populations civiles et les militaires des FARDC basés dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu.   
Du 21 au 23 mars 2016, des exactions contre les populations civiles perpétrées par les miliciens du FRPI ont été rapportées. Les 21 et 22 mars 2016, des éléments du FRPI ont attaqué la localité de Kagaba, située à 40 kilomètres au Sud de Bunia, agressé deux femmes et kidnappé quatre autres. Les FARDC sont intervenues afin de contrer les activités négatives des assaillants. 
Le 22 mars 2016, quatre individus ont été molestés au cours d’incursion des miliciens du FRPI dans la localité de Kolu, située à 3 kilomètres de Gety.  Toutefois, un insurgé du FRPI a été tué au cours de cet incident, suite aux échanges de tirs rapportés entre les assaillants. Dans la nuit du 22 au 23 mars 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI ont attaqué la localité d’Anyada, située à 4 kilomètres au Nord-est d’Aveba, et pillé des biens domestiques dans sept maisons.   
 Les éléments du FRPI ont également ciblé les membres des FARDC pendant la période sous examen. Le 21 mars 2016, deux militaires  des FARDC ont été blessés, au cours d’une embuscade tendue par des éléments du FRPI dans la localité de Batumbi, située à environ 7 kilomètres au Sud-est de Gety. Les blessés ont été admis à l’hôpital de Gety pour des soins appropriés. 
De plus, les FARDC soutenues par les Casques bleus de la Force de la MONUSCO, ont contré plusieurs attaques initiées par les miliciens du FRPI pendant la période sous examen. 
En effet, le 21 mars 2016, cent quinze éléments du FRPI ont encerclé la localité de Tchekele, située à 5 kilomètres au Nord-est d’Aveba, avec l’intention de l’attaquer à partir de trois positions : la région d’Ouest (à 3 kilomètres) où cinquante miliciens armés d’AK-47 ont été déployés, la région du Nord-est (à 800 mètres) où quarante autres éléments armés étaient déployés et celle de l’Est, près de la colline de Nyongo (à 3 kilomètres), où 25 derniers miliciens ont été positionnés. 
Sitôt alertées, les troupes des FARDC, soutenues par les Casques bleus de la Force de la MONUSCO basés au poste opérationnel d’Aveba, sont rapidement intervenues en projetant sur les lieux concernés des patrouilles robustes de domination de terrain. Ils ont fait avorter cette attaque de grande envergure initiée par les éléments de cette force négative, contre les populations civiles.   
Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire reste volatile et imprévisible dans certains territoires de cette province, notamment Beni, Masisi et Rutshuru, suite aux activités négatives perpétrées par les éléments de groupes armés, encore actifs dans cette partie du pays. Dans le territoire de Beni, des éléments réfractaires de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) ont mené des attaques contre les populations civiles, les positions de la Force de la MONUSCO, ainsi que celles des FARDC. 
Le 24 mars 2016, des présumés éléments de l’ADF ont tendu une embuscade à un véhicule civil en déplacement sur l’axe Mbau-Kamango, dans la région située à 19 kilomètres au Nord-ouest de Kamango, tué un civil et blessé trois autres. Le même jour, des rebelles de l’ADF ont attaqué les positions de la Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO et  celles des FARDC déployées dans la région de Simulike, située à 11 kilomètres au Nord- ouest de Kizamba. Ces attaques se sont déroulées au cours d’une tentative de traverser le pont en direction de l’Ouganda. 
Les Forces coalisées MONUSCO-FARDC ont riposté et engagé les ennemis, blessant nombreux d’entre eux, et repoussant ces derniers. Le 25 mars 2016, des hélicoptères d’attaque de la Force de la MONUSCO ont mené plusieurs offensives contre les éléments de l’ADF ayant attaqué à deux reprises des Casques bleus en mission d’évaluation dans la région située au Nord-est du pont Simulike.  Aucune victime n’a été enregistrée chez les soldats de la paix. 
Le 26 mars 2016, des éléments supposés appartenir à l’ADF ont attaqué les positions des FARDC situées dans les localités de Kwele et de Budaki (22 kilomètres à l’Est d’Eringeti), tuant un civil et blessant deux autres. 
La Force de la MONUSCO a rapidement projeté des Casques bleus sur les lieux, dans le but d’appuyer les FARDC, de dominer le terrain et de protéger les populations civiles riveraines. Dans le territoire de Masisi, des éléments du groupe Mayi-Mayi Nyatura ayant fait incursion dans la localité de Kizimba, située à 5 kilomètres à l’Ouest de Kitchanga, ont ouvert le feu, tiré de manière indiscriminée, et provoqué le déplacement de populations civiles.       
Du 23 au 25 mars 2016, le harcèlement commis par des éléments appartenant à la coalition Mayi-Mayi Nyatura-FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) sur des populations civiles vivant dans la localité de Busumba (13 kilomètres au Nord-ouest de Kitchanga), et les opérations initiées par les FARDC pour les repousser, ont provoqué le déplacement de plus de 1300 ménages vers la région de Mweso, située à 15 kilomètres au Nord de Kitchanga. 
Dans le territoire de Rutshuru, les éléments des FDLR ont pendant la période sous examen, tué le chauffeur d’un véhicule et kidnappé sept passagers dans la région d’Armoirie, située à 3 kilomètres au Nord de Rwindi. Toutefois, les troupes de l’armée congolaise et celles de la Force de la MONUSCO déployées dans cette province, sont déterminées à mettre un terme à ces activités négatives perpétrées par les éléments de différents groupes armés actifs dans cette partie du pays.  
Par ailleurs, dans les territoires de Rutshuru et de Lubero, les 23 et 25 mars 2016, des Casques bleus de la Force de la MONUSCO basés à Katale et Kirumba, ont au cours de patrouilles de longue portée menées à Mushoro, Mweghobwe, Bwatsinge, Busigho, Kanyatse, Masike et Karambi, facilité la reddition de vingt- quatre éléments de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain, et récupéré dix-sept armes AK-47, ainsi qu’une quantité importante de munitions.  
Au chapitre des redditions dans la province, du 23 mars 2016 à ce jour, trente éléments de groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province. Il s’agit de : cinq des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), vingt-quatre de l’Alliance des Patriotes pour une Congo Libre et Souverain (APCLS) et un de divers groupes Mayi-Mayi. 
Au Sud-Kivu, les opérations menées par l’armée congolaise, avec le soutien déterminant de la Force de la MONUSCO, maintiennent sous leur contrôle l’environnement sécuritaire dans cette province, et ce, en dépit de l’activisme de quelques groupes armés. Le 23 mars 2016, deux éléments appartenant au groupe Mayi-Mayi faction ‘’Karakara’’, ayant tendu une embuscade à un convoi de l’armée congolaise près du pont de Luberizi (2 kilomètres au Nord-est de Mutarule), ont été appréhendés par les FARDC. 
Au chapitre des redditions dans la province, le 21 mars 2016, un élément du groupe Mayi-Mayi faction ‘’Ngomino’’, a fait reddition avec son arme auprès des troupes des FARDC basées à Mukera. 
Au Tanganyika, la situation sécuritaire est relativement calme. 
Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 782 patrouilles armées, dont 257 nocturnes, et fourni 56 escortes pendant la période sous examen.   

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