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jeudi 25 juillet 2013

Nord-Kivu : Environ 5.000 personnes déjà déplacées, les combats se poursuivent à la périphérie de Goma



Plus d’une semaine après le déclenchement des hostilités le 14 juillet dernier entre l’armée congolaise (FARDC) et les miliciens M-23, plus de 5.000 personnes ont déjà trouvé refuge dans des sites publics à Goma. Selon des sources humanitaires, ces personnes – dont une majorité d’enfants – proviennent essentiellement des localités de Kibati, Buvira, Mudja et Munigi situées à une dizaine de kilomètres de la capitale provinciale du Nord-Kivu. Les humanitaires prévoient de les transférer dans des sites et camps durables autour de Goma pour faciliter l’assistance. Selon le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), des mouvements de population ont également été signalés vers la localité de Kabuhanga au Rwanda. L’ampleur de ces mouvements, dont certains sont pendulaires, n’est pas encore connue.
Besoins et réponse humanitaires
Selon une mission de monitoring conduite le 19 et 21 juillet sur quatre sites publics de Goma, les nouveaux déplacés souhaiteraient retourner chez eux au plus vite pour préparer la prochaine saison agricole. En attendant, ces personnes ont besoin d’abris, d’articles ménagers essentiels, ainsi que des vivres. Les services de Protection Civile de la province approvisionnent deux des sept sites spontanés de déplacés en eau depuis le 16 juillet et une ONG a déployé une clinique mobile dans le quartier Majengo de Goma pour apporter des soins de santé primaire aux nouveaux déplacés.
Les humanitaires mettent en oeuvre tout ce qui est possible pour apporter l’assistance nécessaire aux personnes prises au piège des violences armées dans la province. Au 25 juin, 967.000 personnes étaient déplacées dans la Province du Nord-Kivu dont près de 160.000 personnes dans des camps et sites de déplacés dans la périphérie de Goma.
Risque d’insécurité alimentaire et de perte de moyens de subsistance suite à la peste porcine dans le District du Haut-Uele
L’Inspection de l’agriculture, pêche et élevage du Haut-Uele (IDAPEL) a déclaré, le 15 juillet, l’épizootie de la peste porcine africaine (PPA) dans cinq des six territoires du Haut-Uele, notamment les territoires de Dungu, Niangara, Rungu, Wamba et Watsa. Depuis qu’elle a été rapportée au mois de mai dernier, la peste porcine a déjà causé la mort de près de 90 % de cheptel dans la zone. La déclaration de la peste porcine dans la zone risque d’empirer la situation déjà précaire de sécurité alimentaire et de crise de moyens de subsistance dans cette partie de la Province Orientale. En juin, les analyses nationales de classification des phases de sécurité alimentaire (IPC) avaient classé trois des cinq territoires touchés, notamment Dungu, Niangara et Wamba, en situation de crise alimentaire aigüe.
C’est la deuxième fois en moins de trois ans que le District de Haut-Uele est touché par la peste porcine africaine. En novembre 2010, elle avait sévi dans le Territoire de Watsa où plus de 30.000 têtes de bétails avaient été décimées. L’IPADEL discute avec les humanitaires sur des mesures urgentes à prendre pour venir en aide aux ménages affectés. Des mesures prophylactiques sont en cours de diffusion à travers les canaux des services étatiques et des acteurs de sécurité alimentaire.

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