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mercredi 31 octobre 2012

Un rôle grandissant pour l’Afrique à « l’âge d’or du gaz » - Rapport

Les opportunités s’élargiront dans la plupart des domaines pour les petites entreprises E&P locales, souvent par le biais de partenariats avec des acteurs plus grands et mieux expérimentés
 
Johannesburg, Afrique du Sud, 30 octobre 2012 - Grâce à un accès ouvert et à des conditions de location intéressantes, les ressources en pétrole et en gaz naturel de l’Afrique attirent toujours un large éventail d’investisseurs, selon un nouveau rapport d’Ernst & Young intitulé Gaz naturel en Afrique – Les frontières de l’âge d’or, publié lors de la Semaine du Pétrole et du Gaz en Afrique.
Elias Punpong, le responsable du secteur Pétrole & Gaz en Afrique d’Ernst & Young, apporte des précisions : « L’exploitation du gaz naturel représente une opportunité phénoménale pour l’Afrique. Elle peut devenir un moteur essentiel pour la croissance économique et, plus largement, pour le développement social, ainsi qu’un atout majeur pour la croissance de l’emploi local et le développement de l’infrastructure. »
 
L’Afrique de l’est est l’avenir du gaz africain
Ce rapport souligne l’évolution rapide du secteur africain du gaz naturel et, alors que l’Algérie, le Nigeria, l’Égypte et la Libye ont été identifiés comme détenant des gisements importants, la production de gaz est nettement plus faible dans ces pays. Plus récemment, la croissance de ce secteur s’est concentrée sur l’Afrique de l’ouest, notamment avec la découverte d’énormes ressources gazières suite au boom de l’exploration pétrolière en eaux profondes, avec en tête le Nigeria et l’Angola. Étant donné que la croissance du secteur gazier se poursuivra en Afrique de l’ouest alors que la pratique de la torchère diminue et que l’infrastructure locale destinée à l’exploitation du gaz se développe, l’Afrique de l’est représente le grand avenir du gaz africain grâce aux gisements considérables découverts en mer, en particulier au large du Mozambique et de la Tanzanie.
 
Selon M. Pungong : « Alors que les classements des risques en Afrique sont assez élevés dans l’ensemble, la « tendance à risque » s’améliore pour de nombreux pays. Plus important cependant, les opportunités qu’implique ce secteur pour l’Afrique sont énormes, et les enjeux et les risques peuvent être abordés et atténués. »
 
Les réserves africaines en gaz représenteront bien davantage que des opportunités majeures pour les compagnies pétrolières nationales (CPN), les géants du pétrole et du gaz aux portefeuilles bien garnis, et leurs grands homologues internationaux de l’exploration et de la production (E&P), ainsi que les spécialistes africains bien connus du pétrole et du gaz.
 
Une vague d’opportunités locales
L’accélération de l’activité E&P ouvre des opportunités pour le segment des services de champ pétrolier (OFS), mais de nouveau, pas uniquement pour les grands acteurs OFS internationaux, mais également pour les sociétés locales et régionales qui peuvent apporter une contribution aux chaînes d’approvisionnement et à l’infrastructure de support associée en amont. La construction des infrastructures pourrait également englober des installations d’exportation colossales, comme dans le cas du gaz naturel liquéfié (GNL), mais également des projets de moindre envergure comme les pipelines et les réseaux de distribution du gaz pour répondre à la demande locale / régionale en gaz domestique.
 
Le développement ou l’expansion associée d’une demande en gaz domestique pourrait également ouvrir des perspectives commerciales majeures dans les secteurs de la production d’électricité, de l’industrie et même des transports. En effet, la plupart des efforts de réduction des torchères sont liés aux projets d’utilisation du gaz domestique.
 
M. Pungong conclut : « Les gouvernements africains et les ONG régionales auront bien entendu un rôle essentiel à jouer, en créant en tout premier lieu un plan-directeur pratique et important pour le développement du gaz, un plan qui aborde les modèles de licences et de fiscalité en amont, ainsi que les questions et les investissements dans l’infrastructure requise et les problèmes locaux de création d’emplois et de formation. Une collaboration et un partenariat avec les CPI, grandes comme petites, seront tout aussi essentiels. »

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