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jeudi 25 octobre 2012

Le processus REDD a besoin d’un leadership fort en RDC, selon le groupe de travail climat Redd

Kinshasa, 23/10 ( RCEN).- Le Groupe de travail Climat REDD (Réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts « GTCR ») de la société civile de la RDC, recommande au ministre de l’Environnement, de la conservation de la nature et du tourisme, dans un document dont une copie est transmise à la presse, de convoquer urgemment une réunion avec les organisations de la société civile environnementale pour harmoniser des vues en matière de REDD.
Auparavant, le coordonnateur adjoint du GTCR, Alphonse Longbango et le chargé des programmes  au sein du  même groupe , Guy Kajemba ont conjointement animé, mardi, à ce sujet, à Kinshasa, une conférence de presse, au cours de laquelle ils ont décrié l’attitude du responsable du ministère de l’Environnement qui foule au pied le principe de la participation de toute personne au processus de prise des décisions en matière de gestion des ressources naturelles et de l’environnement.
Le GTCR demande également au chef de ce ministère, dans le même document intitulé «  Le processus REDD a besoin d’un leadership fort », de pousser dans un bref délai,  le processus de signature du décret portant modalité d’attribution des forêts aux communautés locales. Le groupe exprime à ce sujet sa crainte, quant à la crédibilité du processus au cas où le ministre ne noue pas un dialogue franc, permanent, simple et confiant avec ces organisations, en abordant non seulement les sujets de convergence mais aussi les points de désaccord pour dégager un consensus et avancer ensemble comme par le passé, ceci, indique le document devra permettre au processus en cours de
s’encrer solidement dans le paysage politique et social des Congolais.
Le GTCR motive ces recommandations par le fait que, selon lui, la question du changement climatique, les crises environnementales, les problématiques de l’émergence du concept « REDD +» et le contexte plus large des négociations internationales sur le climat exigent de chaque pays un leadership fort, actif et proactif, à côté d’une société civile qui joue véritablement son rôle d’interface.
Selon le GTCR, tous ces efforts sont, aujourd’hui, en train de s’effriter avec une crise cruellement ressentie au sein du ministère de l’Environnement, de la conservation de la nature et du tourisme
capable d’engager un dialogue avec les partenaires tant nationaux, régionaux qu’internationaux, qui veillent au maintien de la position de la RDC comme modèle de participation et de prise en compte des points de vues des peuples autochtones et des communautés locales, consacrés pourtant par des textes de la loi.
Le GTCR se base notamment, pour illustrer ce constat, sur les dispositions des articles 5 et 24 du code forestier, qui consacrent la participation de toutes les parties prenantes dans les décisions sur
les matières dévolues à ce ministère ainsi que sur la loi n0 11/009 portant principe fondamentaux relatif à la protection de l’environnement, promulgué, le 09 juillet 2011. Cette loi est venue renforcée les garanties en termes de participation du public ou processus de prise des décisions dans le cadre de la gouvernance environnementale.
Le processus REDD, rappelle le GTCR, a été lancé, en janvier 2009, consécutivement à la première mission conjointe UN-REDD et  Banque mondiale. Grâce à son leadership, alors incarné par le ministère de l’Environnement, la RDC a été le premier pays à présenter son Plan de préparation à la REDD+ à la communauté internationale avec un large succès après avoir reçu le soutien des programmes ONU-REDD, du Fonds carbone pour les Forêts (FCPF) et du Fonds d’investissement forestier (FIP). Elle a également fait participer la société civile environnementale représentée par le Groupe de travail climat REDD à toutes les étapes du processus avant d’avoir élaboré, à ce jour, à son actif, un plan de préparation à la REDD qui a été approuvé, au mois de mars  2010, par le conseil de direction de la Banque mondiale et de l’UN-REDD. Pour mettre en œuvre son programme,  le pays a bénéficié d’un financement de ces deux organes, à hauteur de 9 millions de dollars américains, sur trois ans, soit de 2009 à 2012. C’est au terme de cette période que le pays devait se doter d’une stratégie nationale REDD qui n’a pas pu se matérialiser suite au contexte politique et au financement difficile de la REDD dû aux divers atermoiements présents.

Fait à Kinshasa, le 23 octobre 2012    .

ConstanceTekitila Mafuta
Journaliste Scientifique
Secrétaire Générale adjointe a. i /RCEN
Rédactrice en chef adjointe en charge de l’Environnement

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