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mercredi 15 août 2018

Origine du mot Manianga, une tribu de la Province du Kongo Central dans le territoire de Luozi

Source : Université de Luozi, Luozi, Mai 2005

 

Nous voulons donner ici un bref aperçu historique sur la situation géographique du Manianga où est implantée l’Université Libre de Luozi (ULL). Dans cette optique, nous allons tour à tour aborder les points suivants : l’origine des Manianga, les agents de Léopold II à Luozi et les activités sociales et économiques.

     L’origine des Manianga

Lorsque les Bantu, en provenance du lac Tchad, émigrèrent dans les savanes du bassin du Congo durant le premier millénaire de notre ère, ils constituèrent plusieurs royaumes dans leur mouvement vers l’océan atlantique. Il s’agit des royaumes Mazinga, Bwende, Lwangu, Ngoyo, Kakongo, Vungu, Mbata, Mbemba, Mbamba, Nsoyo, Nsundi et Mpangu.
Vers 1150, Ne Lukeni lwa Nzinga, fils de Ne Nzinga, roi du Royaume Vungu à la rive droite du fleuve Congo, conquit six Etats, à savoir : Mbemba, Mbamba, Mbata, Nsoyo, Mpangu et Nsundi. Les six royaumes formèrent le Kongo dia Ntotila, devenu plus tard Kongo dia Ngunga, à cause de nombreuses églises y érigées munies de cloches, ayant comme capitale Mbanza-Kongo que les Portugais débaptisèrent San Salvador (Saint Sauveur). Il importe de noter que Kongo dia Ntotila est le dernier Etat créé par les Bantu d’expression kikongo.
Ce royaume eut des contacts importants avec le Royaume du Portugal à travers l’expédition de Diego Caô en 1482, à la suite desquels les Portugais envisagèrent, pour des raisons politique et économique, de l’occidentaliser suivant leur modèle et de le christianiser. Malheureusement, ils ne réussirent pas à créer, en Afrique centrale, un véritable royaume chrétien du fait qu’ils se détournèrent tôt de leur mission première d’évangélisation au profit de la traite négrière. Ainsi, ils contribuèrent à la désintégration et à l’affaiblissement du Royaume Kongo, en y éradiquant les acquis de l’évangélisation par les missionnaires catholiques.
Envahi, en 1665, par les Yagas qui détruisirent la capitale Mbanza-Kongo, lors de la bataille d’Ambwila, le Royaume disparut complètement au 19e siècle. Aussi, sans Eglise et sans royaume, toute la foi catholique y introduite de bonne heure devint-elle un vague souvenir.
Dans la conquête de nouvelles terres, certains Kongo, installés dans la région comprise entre Mfwa (territoire qui deviendra l’Afrique Equatoriale Française/AEF) et le Royaume Vungu, l’abandonnèrent pour aller ailleurs. D’autres, par contre, restèrent sur place. Ce sont les lignages « abandonnés » (makanda ma niangua ou ba niangua) qui ont donné lieu à Manianga ou Ba Manianga. Il s’agit donc des peuples qui occupent aujourd’hui le territoire situé entre Isangila et Mpioka, tronçon navigable de 138 Km entre Matadi et Stanley Pool (futur Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa) ainsi que l’arrière-pays.

Les agents de Léopold II à Luozi

Après avoir débarqué à Banana en août 1879 et fondé les stations-relais de Vivi, le 27 septembre 1879, et d’Isangila, le 21 février 1881, à 87 Km en amont de Vivi ; les agents de Léopold II, dirigés par Stanley, fondèrent, le 1e mai 1881, la troisième station-relais de l’Etat Indépendant du Congo au lieu nommé Manianga (à Mpioka) jusqu’à Isangila sur la rive droite, tout comme les régions de Ndunga, Lukunga, Kasi et Mukimbungu sur la rive gauche furent liées à l’appellation Manianga. Ainsi, l’entité administrative de Manianga donnera naissance aux appellations de Manianga ma Luozi (du nom de la rivière qui baigne le village situé à l’endroit où celle-ci se jette dans le fleuve Congo), Manianga ma Isangila et Manianga ma Nseke Mbanza, d’une part ; Manianga ma Ndunga, Manianga ma Kasi et Manianga ma Lukunga, d’autre part.

Il faut signaler, au passage, qu’en 1884, lors de l’occupation effective de l’Afrique centrale, le Manianga, qui était entièrement exploré par les agents du gouvernement français, fut soumis à une partition. En effet, le Manianga de l’extrême Nord et de l’Est, occupé par les « Bakongo ba Boko » ou Baladi ou encore Badondo, devint une concession de la France ; tandis que le reste du Manianga fut cédé à l’Etat Indépendant du Congo.

A partir de ce moment, le pays manianga fit partie de l’artère principale devant assurer l’accès de l’Etat Indépendant du Congo à l’océan, accès sans lequel le territoire léopoldien était complètement enclavé et encerclé à la sortie de l’océan atlantique par la colonie française (Afrique Equatoriale Française), d’une part ; et par la colonie portugaise d’Angola et l’Enclave portugaise de Kabinda, d’autre part. C’est à partir de ce moment aussi que la première route de portage traversa le Manianga, de la station-relais de Vivi à celle de Manianga (Mpioka), en passant par la station-relais d’Isangila sur la rive droite ; une autre route partit de la station-relais de Manianga (Mpioka) au Stanley-Pool ; une troisième route partit de Matadi à la localité Ngombe-Matadi, en passant par la localité de Luvituku sur la rive gauche.

En 1884, la route vers Stanley-Pool fut déplacée de la rive nord à la rive droite et, en marge de la construction du chemin de fer Matadi-Lépoldville entre 1890 et 1898, le tronçon de la rive droite fut remplacé par la route qui passe par Kimpese et Luvituku en 1891. C’est alors que la région des Cataractes commença à perdre son intérêt. En effet, le poste de Manianga, désormais éloigné de l’axe ferroviaire et ne présentant plus d’importance administrative, fut finalement supprimé. Et pour pallier la fermeture du poste de Manianga, les agents de Léopold II se résolurent de créer un autre poste, en 1885, à l’endroit où la rivière Luozi (qui prend sa source à Simu-Kongo) se jette dans le fleuve Congo, à 40 Km en aval de l’ancien poste de Manianga (Mpioka).

Le premier poste administratif de Luozi fut construit par Albert Van Duerne, premier administrateur colonial affecté à Luozi, que la population surnomma Kitoko (à cause de son élégance) et Madia-madia (à cause de son embonpoint très prononcé). C’est lui qui amorça la délimitation des chefferies et qui ordonna le regroupement de tous les petits villages pour former des villages plus vastes.

Cependant, suite à une épidémie de variole et de maladie du sommeil qui s’était déclarée à Luozi et qui avait fait beaucoup de victimes par la population, celle-ci, accusant les Blancs d’en être les vecteurs, développa une hostilité à l’égard des agents de l’Etat Indépendant du Congo et alla jusqu’à incendier, en 1909, le poste administratif ainsi que la ferme-chapelle construite par les missionnaires rédemptoristes entre 1903 et 1906.

Sur le plan administratif, par décret royal du 1er août 1885, le Manianga fut inclus dans le District des Cataractes. Luozi, en ce moment, était un poste administratif ; tandis que la localité de Kinkenda, dans le Nord-est, était le poste secondaire. A partir de 1903, le Manianga fut détaché du District des Cataractes et incorporés dans le District de Matadi.

Succédant à Albert Van Duerne, Bollant arriva à Luozi le 23 mai 1909 peu après l’incendie du poste administratif. Il s’attela aussitôt à construire un nouveau poste. En 1913, l’administration coloniale fit de Luozi le chef-lieu du territoire des Cataractes Nord (avant que celui-ci ne devînt, en juin 1932, le territoire du Mayumbe et des Cataractes, dont Tshela fut le chef-lieu). C’est l’ordonnance du 23 février 1933 qui fit de Luozi le chef-lieu du territoire du Manianga. En 1949, ce dernier céda la place au territoire de Luozi.

Devant l’accroissement de la population de Luozi, le successeur de Bolant, Mortelman, construisit le marché de Luozi. Celui-ci se tenait chaque samedi et était fréquenté par les habitants venant non seulement des villages de différents secteurs du territoire du Manianga, mais aussi de la région de Kasi et de Mukimbungu. L’administration coloniale fit aménager une piste d’aviation à Luozi ; elle y affecta un bac-moteur pour le transport des personnes et des biens en remplacement des baleinières appartenant aux maisons commerciales existantes à l’époque. Un camp militaire fut également érigé. Le premier avion, aux commandes du commerçant Jules Van Lanker, atterrit à Luozi le 23 décembre 1928 à 12h00, venant de Nkolo-Fuma. Plus tard, des appareils de la société aérienne Air Brousse y effectuèrent un vol par semaine pour déposer des clients, du courrier ainsi que la viande provenant des élevages JVL à Nkolo-Fuma destinés aux Européens Blancs de Luozi.

Il faudra attendre 1949 pour assister à la construction de l’hôpital de Luozi par le Fonds du Bien-Etre Indigène (FBI). Cet hôpital comprit, au départ, deux pavillons de médecine interne pour hommes et pour femmes, un pavillon de pédiatrie, un bloc opératoire et un bâtiment administratif. A la périphérie de l’hôpital furent construits le Centre hospitalier, le camp pour le personnel médical, les habitations du médecin et de l’aumônier, une école d’aides-infirmières et d’aides-accoucheuses.

Les travaux de construction de tous ces édifices furent dirigés par le maître-maçon mbuta Victor Maduda du village Mbota, sous la supervision du conducteur des travaux, le belge M. Christophe. Notons, au passage, que M. Gérard Mvuki, M.Gabriel Nzimbi Mendes, M.Axel Bikuta, M. Joseph Kudada Mabete, Mme Lostine Kiatalu Bavibidila, Mme Hélène Badeza, M. Oscar Manuana, M. Pierre Mabika, M. Oscar Kwata, M. Antoine Nzinga, M. Mvukulu, M. Oscar Dibakidi furent parmi les tout premiers infirmiers qui ont travaillé à l’hôpital.

Par la suite, bien des médecins y prestèrent leurs services. Dans la foulée, on peut citer : Drs Nsonde, Ngoyi, Mukeba, Matona, Milenge, Monika dia Monika, Bonga, Bilongo Mabiala, Bakangana Vakanda, Manzengo et Mbele Vuvu.

De cinq secteurs en 1935, le territoire du Manianga en compta, trois ans après, neuf, à savoir : Balari, Buende, Bulu-Kinsemi, De la Kenge, Kimumba, Kimbanza, Mongo-Luala et Ngudi. En 1944, Buende, Bulu-Kinsemi et Ngudi devinrent respectivement Mbanza-Ngoyo, Mbanza-Mona et Kivunda. Au cours de la même année fut aussi créé le secteur Mbanza-Mwembe. Les dix secteurs furent plus tard répartis en trois zones : la zone de Kivunda, chef-lieu Tadi, regroupant les secteurs Kivunda, Balari et Kimbanza ; la zone de Kimbimbi, chef-lieu Kimbimbi, regroupant les secteurs Mbanza-Ngoyo, De la Kenge et Mongo Luala ; enfin, la zone de Kinkenge, chef-lieu Kinkenge, regroupant les secteurs Kinkenge, Mbanza-Mona et Mbanza-Mwembe. Chaque zone fut administrée par un agent territorial résidant au chef-lieu du territoire sous la supervision de l’administrateur du territoire.

Parmi les premiers clercs territoriaux manianga qui ont travaillé à Luozi, il faut citer papa Joseph Meya, Greffier au Tribunal du territoire de Luozi à partir de 1940 jusqu’à 1960 ; c’est le père du feu le professeur Nicolas Bayona-ba-Meya, ancien élève de l’école primaire de Kimpungu, premier président honoraire de la Cour suprême de justice, professeur émérite de droit à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et à l’Université Protestante au Congo (UPC) ; papa François Kilembe, commis principal territorial, papa Thomas Kisotokene, agent TSF (Téléphone sans Fil).

Sur le plan géographique, le territoire de Luozi, rayon d’action de l’Université Libre de Luozi, s’étend sur la rive droite du fleuve Congo entre 4°18 et 5°20 de latitude Sud et 14°27 de longitude Est. Il a une superficie de 7.502 Km². Il est borné au Nord et à l’Est par la République du Congo, au Sud par le fleuve Congo sur une distance de 138 Km et à l’Ouest par le territoire de Seke-Banza. Son relief est caractérisé par des plateaux à l’Est et à l’Ouest (d’une altitude de 800 m) et une large dépression au centre (vallée de Luala, 235 m d’altitude) qui s’étend de la cité de Luozi à Nkundi. Il jouit d’un climat tropical humide dont la température est de 35° maxima et de 16° minima. La pluviosité est de 8 mois et la précipitation de 50 cm à 1 m. Il a deux grandes saisons : la saison des pluies avec une chaleur (8 mois) et la saison sèche avec une fraîcheur allant jusque 16°C sur les montagnes de Kinkenge (4 mois). La saison de pluie s’alterne avec la saison sèche. La démarcation entre les saisons n’est plus régulière : le territoire évolue vers des saisons sèches de plus en plus longues et des pluies tout aussi perturbées. Il comptait une population de 192.004, soit 25 habitants au Km². Les statistiques de 2002 mentionnent 30.312 hommes, 38.559 femmes, 62.490 garçons et 60.643 filles. En plus des autochtones, il y a une population étrangère qui se dénombre à 254 personnes dont 233 de nationalité angolaise, 4 de nationalité suédoise et 17 de nationalité du Congo-Brazzaville. Pendant, l’année 2002, le territoire de Luozi a enregistré 2.591 naissances contre 473 décès.

Le territoire de Luozi compte 10 secteurs constitués de 37 groupements et de 517 villages. La cité de Luozi avec une superficie de 25 Km² et une population de 10.000 habitants, est le chef-lieu du territoire. Elle est située à 350 Km de la ville de Kinshasa, à 280 Km du port maritime de Matadi, chef-lieu des institutions provinciales du Bas-Congo et à 117 Km de la cité de Kimpese. Elle s’étend, aujourd’hui, sur les secteurs Mbanza-Mona et Mbanza-Ngoyo. Elle fait partie de la dernière cité sur le plan juridictionnel. C’est en 1985 que fut implanté le Tribunal de Paix à Luozi. Jusque-là, toutes les questions relevant de cette juridiction étaient traitées au Tribunal de Grande Instance à Mbanza-Ngungu.

La cité de Luozi héberge le quartier général de l’administration territoriale, la prison centrale, le camp de la police, le camp militaire et le quartier résidentiel des autorités.

 

Les activités sociales et économiques

Disons, d’entrée de jeu, que le territoire de Luozi est à vocation agricole. La grande partie de sa population s’occupe de l’agriculture. La femme cultive surtout les champs, l’homme défriche la forêt et s’adonne aussi à la chasse, à la pêche, à l’exploitation forestière (bois de chauffage), la construction des maisons et des ponts, la fabrication des meubles, des outils de travail et des cercueils. Les principaux produits du territoire sont : manioc, arachide, maïs, avocat, ananas, goyave, canne à sucre, mangue, citron, orange, mandarine, café, courge, palmier à huile, safou, igname, banane, riz, choux, oignon, tomate, piment, patate douce, petit pois, haricot, soja, taros, aubergine, sésame, tabac… On y trouve quelques minerais (or, diamant, cuivre, fer, etc.) qui ne sont pas encore exploités ou alors exploités d’une manière artisanale.

Alors que l’occupation coloniale se poursuivait sur le plan administratif, les hommes d’affaires européens ne restèrent pas indifférents à l’œuvre amorcée par Léopold II. Ainsi, dès 1927, la première compagnie européenne, la Compagnie du Commerce Belge (CCB), ouvrit un comptoir (factorerie) de vente d’articles importés à Luozi. Par effet d’entraînement, la voie fut ainsi ouverte à d’autres maisons commerciales comme : la Compagnie Africaine Cooreman (CAC), la Plantation Léon Van Parijs, Rochat (qui deviendra plus tard Mendez & Irmao), Ribeiro et Pires, Mattos, Do Rogo José, Socoville et Silozi.

La création des premières routes carrossables à travers le territoire du Manianga, à partir de 1933 le tronçon Luozi-Ndende; en 1935, la route Luozi-Kimpaka en passant par Mbiongo ; de 1935 à 1938, la grande boucle de Manianga, à savoir Luozi – Mbanza-Ngoyo-Nsundi-Lutete – Mangembo – Kimbanza - Mpioka (192 Km) ; le tronçon Nsundi-Lutete-Mindouli (dans la colonie française/Afrique Equatoriale Française) ; en 1948, la route Mbanza-Nsanda (en face de Luozi) – Kimpese (117 Km) ; en 1949, la route Luozi-Nsumbi-Tshela-Matadi/Boma, fut une occasion propice aux maisons européennes installées à Luozi d’ouvrir des unités de production (huileries et savonneries) et des dépôts de vente et d’achat un peu partout à travers le territoire.

Emboîtant le pas aux commerçants européens, les autochtones ne tardèrent pas, eux aussi, à se lancer dans les activités de commerce à partir de 1940.

 

Ainsi, le premier Manianga à ouvrir un comptoir au centre commercial de Luozi, là où seuls les Européens avaient le monopole jusqu’en 1951, fut Jérémie KIBANGU. Il y eut aussi d’autres autochtones, dont BIZIKI Dominique, NZAU Marcel, ZAKI MAHANIA Kimpianga, MAKUKILA Daniel, BUNGIENA Damas, KUBANGUSU Enoch (KUBAMA) et KIMVUETA.

Aujourd’hui, la relève est assurée par les établissements Kimpianga Mahaniah (Ets KM), les Etablissements Agricoza, les Etablissements Diyabanza Mbakani (Ets DM), la Pharmacie-conseil, la Librairie-papeterie CEC, les Etablissements Madou et la Société Dia Lunda (SDL).

Liant l’utile à l’agréable, les commerçants européens installés à Luozi, loin de se limiter à leurs activités de commerce, introduisirent d’autres activités comme le sport et les loisirs. Mr Da Cruz surnommé Makunia, employé à la compagnie JVL, fut précisément l’initiateur du football dès 1940. Parmi les meilleurs footballeurs et entraîneurs qui se distinguèrent, on cite couramment Marie-Louise Da Sylva Mbombo wa Mbombo, né de père portugais et de mère congolaise (Kasaïenne), arrivé à Luozi en 1952. Aujourd’hui, la cité de Luozi regorge de plusieurs formations ou équipes de football, dont l’équipe de l’Université Libre de Luozi, les équipes des instituts Ndwenga, Mawanda, Kimfuzi, Siamisa, Vibidila et Maduma.

La cité de Luozi draine beaucoup d’activités de nature sociale et économique. Depuis 1961, l’Eglise Evangélique Manianga Matadi-EEMM (Communauté Evangélique du Congo-CEC) y a installé son quartier général. La CEC patronne plusieurs activités : le consistoire de Luozi, le musée, l’hôpital général de Luozi, les écoles primaires, secondaires et professionnelles. L’Eglise Kimbanguiste et l’Armée du Salut y ont également ouvert des paroisses, des écoles primaires et secondaires. L’Eglise catholique y a implanté la paroisse Notre Dame de Fatima, qui patronne différentes activités : l’école primaire et secondaire de Lukwakwa, l’école primaire Tusavuvu, le petit collège Ndwenga, l’Institut Ndwenga, l’Institut Agricole et Vétérinaire Mgr Kembo, le Centre Féminin Tomisa Luzingu, le Centre d’animation pastorale, la pharmacie, la menuiserie, etc. Il y a également la Communauté du Saint-Esprit en Afrique, Bahaï, Douze Apôtres, Nzambe Malamu, etc. 

Toutes ces Eglises et communautés religieuses de tradition différente se respectent réciproquement, consolident le dialogue par des rencontres œcuméniques et renforcent les liens de la paix confessionnelle et religieuse dans le territoire de Luozi.

 

La cité de Luozi comprend plusieurs autres activités : le Centre de Vulgarisation Agricole (CVA), l’Université Libre de Luozi (ULL), l’Institut de Formation en Informatique (ITL), dont récemment venait d’être connecté à l’Internet, la Bibliothèque Centrale de Luozi (BCL), le Forum des Mutuelles pour la Promotion Economique (FOMUPE), les Mutuelles pour la Promotion Economique de Luozi (MUPELI), le Conseil des Organisations de Développement de Luozi (CODL), Zola Nsi, le Centre de Recherche des Produits Pharmaceutiques de Luozi (CRPL), l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR), l’Institut Supérieur Technique et Commercial (ISTC).

Pour plus d’informations, lire : - KIMPIANGA Mahaniah, Découvrir la zone de Luozi. Un milieu rural au Bas-Zaïre, Kinshasa, Editions du Centre de Vulgarisation Agricole, 1989.

- MVUEZOLO Mikembi, KUDADA Banza et MAKUMBUILA Ndualunsu, La paroisse Notre Dame de Fatima de Luozi. 50 ans d’existence (1948 – 1998), Kinshasa, Presses de l’Université Libre de Luozi, 1999.

 

 

 


4 commentaires:

  1. Un très bon résumé historique. Félicitations pour le travail réalisé; Prof KIFUANI KIA MAYEKO, PhD.

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  2. Quelles sont les restes d'objets culturels laissés par les ancêtres niangas, et où peut-on les trouver ? Je précise, masques, tissus, armures, et tant d'autres.

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  3. Félicitation pour ce résumé historique de notre beau territoire de luozi. Que ce résumé historique de manianga ou du territoire de luozi soit très bien enseigne aux fils et filles de luozi,surtout aux enfants qui pour le moment sont sur les bancs de lecole. Je remercie beaucoup le professeur kimpianga Mahania et tous les autres mpangi manianga ayant participé a élaborer cette historique. Merci! FABIEN BULEMBE SESA BAKALA, PSYCHOLOGUE ET CHARGE DES RESSOURCES HUMAINES ET FINANCES O.N.G INTERNATIONALE MDM EUROPE.

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  4. Félicitations pour ce joli travail bien que je sois resté sur ma soif d'apprendre et de connaître les origines de mes Parents. Je pense qu'à travers ce travail, nous pourrons oeuvrer ensemble pour promouvoir l'essor économique de nos territoires. Affaires à suivre.

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