APO

lundi 13 août 2018

Le M23 demande à Joseph Kabila de lever tous les obstacles à la bonne tenue d’un scrutin libre, transparent, crédible, inclusif et apaisé


Déclaration du Mouvement du 23 Mars en rapport avec le processus électoral actuel

La Direction de notre Mouvement porte à la connaissance de l’opinion ce qui suit :

01. A la suite du non-respect par le Gouvernement Congolais des Déclarations signées le 12 décembre 2013 à Nairobi, le Mouvement du 23 mars est physiquement présent sur le territoire national congolais depuis le 14 janvier 2017. Il ne s’agissait pas d’aller y faire la guerre plutôt pour apporter son soutien au processus électoral, seule voie susceptible d’octroyer à notre pays et à notre peuple des dirigeants légitimes et dignes, capables de faire face, efficacement, aux causes profondes de conflits qui déchirent notre pays depuis plusieurs décennies. 

02. C’est en soutien à ce processus électoral que notre Mouvement s’est abstenu, depuis lors, de répondre aux multiples provocations et assauts menés contre lui par les forces gouvernementales, FARDC en sigle et leurs alliés. Cependant cette attitude d’abstention ne sera maintenue que si et seulement si le processus électoral actuel se révèle plus inclusif, transparent et libre de manière à garantir toute la confiance des électeurs.

03. Le Mouvement du 23 mars entend reprendre le dialogue avec seuls des dirigeants tributaires d’une véritable légitimité à l’issu des élections jugées réellement crédibles pour la mise en œuvre des différents accords de paix librement signés avec la République Démocratique du Congo.

04. Notre Mouvement considère encourageant l’acte posé par l’actuel Chef de l’Etat, Joseph KABILA KABANGE, de se choisir un candidat, autre que lui, devant représenter sa famille politique aux élections présidentielles du 23 décembre courant dans le strict respect de la Constitution de notre pays. Néanmoins, nous lui demandons de lever tous les obstacles à la bonne tenue d’un scrutin libre, transparent, crédible, inclusif et apaisé: il s’agit notamment de la mise en application complète des mesures de décrispation politique conformément à l’accord politique du 31 décembre 2016, de la mise à l’écart de la machine à voter et de la clarification des cas litigieux des 6 millions d’individus irrégulièrement inscrits sur le fichier électoral susceptibles de décrédibiliser le résultat du scrutin et conduire à des contestations violentes. 

Fait le lundi 13 Août 2018

Le Président du Mouvement du 23 Mars

Bertrand BISIMWA

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire