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mercredi 16 décembre 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 16 DECEMBRE 2015

Félix Prosper Basse : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi,
Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire des Nations Unies.
§ Activités des Composantes de la MONUSCO
§ Activités de l’Equipe-pays
§ Situation militaire
Activités des Composantes de la MONUSCO
Protection de l’Enfant :
 Vingt-deux garçons ont été victimes de recrutement et d'utilisation par des groupes armés. Trois d’entre eux ont été libérés de la détention par les FARDC, après qu'ils aient été arrêtés pour motif d’association aux groupes armés. 50 % de ces cas de recrutement d'enfants sont attribués aux FDLR (11). L'autre moitié est partagé entre les Mayi-Mayi Nyatura, les Mayi-Mayi Charles Bokande, Rahiya Mutomboki (2 chacun), et la LRA, les Mayi-Mayi Kifuafua et l’ADF (1 chacun). Dans le village de Miriki, dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu, deux garçons âgés de 16 et 17 ont été grièvement blessés à l'arme blanche par des éléments des FDLR. En outre, une fillette de 14 ans a été violée dans le village Katero, territoire de Lubero par le même groupe armé. La Section Protection de l'Enfant condamne fermement ces violations commises contre les enfants et exige que les groupes armés respectent pleinement les lois internationales relatives à la protection des enfants. Dans le cadre de sa mission de prévention du recrutement d'enfants dans les groupes armés et les forces armées, la Section de la Protection de l'Enfant, en collaboration avec les organisations de la société civile a organisée, à Bukavu le 12 décembre, un concert musical sur le thème "Plus jamais d'enfants soldats". Cet événement visait à inciter les différents acteurs concernés à plus d'engagement et de responsabilité dans la lutte contre les violations des droits des enfants et l'impunité. Un public composé d'autorités politico-administratives, des représentants de la force armée nationale, des membres de la société civile et de la communauté, y compris les enfants, a assisté au concert. Une activité similaire a eu lieu à Uvira, le 10 décembre 2015.
Activités de l’Equipe-pays PNUD :
La République Démocratique du Congo progresse de 11 places dans le classement mondial du développement humain. Elle se situe à la 176ème place sur 188 pays. Le Rapport mondial sur le développement humain 2015 est lancé officiellement ce matin par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD-RDC). Ce, en présence des autorités congolaises. Cette année, le thème est : « le travail au service du développement humain ». Ce Rapport indépendant, élaboré au niveau international, montre que la RDC a gagné 11 places dans ce classement mondial. Les progrès sont visibles en termes d’espérance de vie, de durée de scolarisation et en termes de revenu national brut par habitant. Le Rapport 2015 souligne que la réduction des inégalités et la création d’emplois sont vitales pour le développement humain dans la région d’Afrique subsaharienne. Ce rapport 2015 insiste aussi sur le fait que la notion de travail est beaucoup plus large que celle de l’emploi. En effet, il existe différentes formes de travail qui participent toutes au développement de la société : le travail non rémunéré, le travail bénévole, l’expression créative, le travail informel, etc. Ces 25 dernières années, près de 2 milliards de personnes sont sorties d’un faible niveau de développement humain. Il faut donc consolider ces progrès en améliorant les conditions de travail et la protection sociale ; en accroissant la transition vers le travail durable ; en accélérant l’accès de chacun et chacune à un travail décent, et favorisant une plus grande inclusion des femmes et des jeunes dans le monde du travail. Toujours au PNUD, à Bunia, 10 tonnes de munitions et 500 kg d’armes à feu sont en cours de destruction depuis hier mardi 15 décembre. L’opération se poursuit jusqu’au vendredi 18 décembre. Cette opération de destruction d’armes et de munitions obsolètes détenues illégalement a été lancée par le PNUD, en partenariat technique avec le Service d’action anti-mines des Nations Unies (UNMAS) sur le site de Rwampara à Bunia dans la Province de l’Ituri. Au total donc, 10 tonnes de munitions et 500 kg d’armes à feu seront détruites. Rappelons qu’en mars 2014, le Ministre de l’Intérieur et Sécurité, avait officiellement lancé à Bunia, la collecte de 2 500 Armes Légères et de Petit Calibre (ALPC) en Ituri, auprès des populations civiles. Cette opération menée selon le principe « arme contre développement » s’est achevée en août 2014 et a concerné 4 sites: Bunia, Fataki, Libi et Mahagi. Les résultats ont largement dépassé les attentes : 70 % des populations civiles des 4 sites et des environs immédiats (dont 45 % de femmes) ont été sensibilisés au désarmement civil volontaire ; 23.594 armes et munitions illicites – 774 armes à feu et 22.820 munitions – ont été remises par 650 personnes, dont 6 femmes; Près de 8.500 kits de compensation ont été offerts aux remettants en contrepartie (à savoir des motos, moulins à moudre, pagnes, savons, cellulaires, tôles, etc.) ; 550 armes à feu ont été marquées pour faciliter leur traçabilité. La RDC répond ainsi à ses obligations internationales et prévient le risque potentiel de déflagration lié aux conditions de conservation des ALPC. Cette cérémonie marque la clôture officielle du Projet-pilote de sécurité communautaire, financé, depuis 2008, principalement par le PNUD dans le cadre de la prévention des crises et du relèvement communautaire. Les autres partenaires impliqués dans ce projet sont les autorités civiles, policières et militaires de Bunia, la MONUSCO, l’Allemagne, l’Australie et le Réseau des ONG pour la réforme du secteur de la sécurité. UNESCO : Le Ministère de la Communication et de Médias, avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour la science et la culture (UNESCO), organise du 21 au 22 décembre 2015 une table ronde nationale consultative sur la problématique de la dépénalisation des délits de presse en République Démocratique du Congo. Cette table qui regroupera les experts de toutes les parties prenantes du secteur des médias permettra à ces derniers de Mieux comprendre la dépénalisation des délits de presse, ses défis, enjeux et perspectives en RDC ; de brosser le portrait du journaliste œuvrant en RDC et de s’entendre sur les préoccupations qui devraient être au cœur de sa responsabilité en tant que professionnel des médias ; enfin d’identifier les priorités qui s’inscrivent dans le processus de la dépénalisation des délits de presse afin de formuler la démarche à suivre selon une approche coordonnée et concertée entre les parties prenantes du secteur des médias. Les conclusions de ces assises feront l’objet d’un atelier général qui déterminera par la suite le processus formel pour la mise en œuvre de la stratégie qui sera élaborée par les Experts. Il s'agit d'une excellente occasion pour toutes les parties prenantes du secteur des médias de s'engager et prendre la parole sur cette question de la dépénalisation des délits de presse en République Démocratique du Congo ! Pilier humanitaire : Les opérations militaires et l’activisme des groupes armés dans la Province du Nord-Kivu ont des conséquences dans la Province voisine de l’Ituri. Plus de 7.100 ménages déplacés – environ 35.000 personnes – en provenance du Nord-Kivu sont arrivées en Ituri et se retrouvent répartis sur l’axe Luna - Komanda. Les acteurs humanitaires sont en train de préparer une intervention multisectorielle (eau, hygiène, assainissement, abris, articles ménagers essentiels, vivres, santé, ...) pour plus de 30.000 personnes déplacées qui se trouvaient déjà dans la zone. Il s’agit des personnes déplacées en 2014 et en octobre 2015. Une allocation spéciale d'environ 2,3 millions a été mise à la disposition des acteurs humanitaires de l'Ituri pour répondre à cette crise. Avec la nouvelle vague – des personnes qui sont arrivées entre le 30 novembre et le 10 décembre 2015 – une nouvelle mobilisation des ressources s'impose pour prendre aussi en considération les besoins des récentes arrivées.
UNICEF :
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) souffle ses 70 bougies l’année prochaine. Et, à l’occasion, l’UNICEF, en collaboration avec le Ministère de la Femme, Famille et Enfant, organise un concours pour les journalistes sur la production des articles et émissions sur la thématique « l’Equité et droits de l’enfant » dans la ville de Kinshasa. L’organisation de ce concours s’inscrit dans le cadre du 70ème anniversaire de l’UNICEF en 2016 et de la Journée Internationale de la Radio et Télévision en faveur de l’enfant. Ce concours a pour objectif d’encourager les journalistes de s’intéresser à la situation de l’enfant en RDC afin qu’ils s’attèlent à maîtriser et à diffuser des reportages sur les questions relatives aux enfants. Officiellement, le concours a été lancé le 11 décembre 2015, date anniversaire de l’UNICEF et sera clôturé le 06 mars 2015, lors de la célébration de la Journée Internationale de la Radio et Télévision en faveur de l’enfant. La date limite de dépôt des productions, y compris la preuve de la publication ou la diffusion est fixée au 12 février 2016 à 14h00. Les articles, les CD et DVD peuvent être déposés sous plis fermés, au bureau de l’UNICEF, sis 372, Av. Col. Mondjiba, Kinshasa – Ngaliema.
Situation militaire
(Par le Lieutenant-colonel AMOUZOUN CODJO MARTIN, Porte-parole militaire)
Pendant la période sous examen, la situation sécuritaire dans la ville-province de Kinshasa, ainsi que dans les autres provinces situées dans l’Ouest de la République Démocratique du Congo, a été jugée calme. Dans les provinces de Haut et de Bas-Uélé, la Force de la MONUSCO, en coordination avec l’armée congolaise, continue d’exercer une forte pression militaire sur les éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), dans le but de mettre un terme à leurs activités négatives. Dans la province de Haut-Uélé, le 11 décembre 2015, des éléments armés ont tendu une embuscade à trois militaires des FARDC et un agent de l’immigration en déplacement sur l’axe Nabia Pay (38 kilomètres au Nord-ouest de Duru)-Bitima (18 kilomètres au Nord-ouest de Duru) et blessés deux soldats de l’armée loyaliste.
Une patrouille d’intervention rapide de la Force de la MONUSCO déployée promptement sur les lieux de l’incident, a dominé le terrain, sécurisé la région et évacué les blessés vers Dungu, où des soins médicaux appropriés leur sont administrés.
Dans la province de Bas-Uélé, quatre éléments supposés appartenir à la LRA, ont pendant la période sous examen, kidnappé six individus dans la localité de Nebwaka, située à 55 kilomètres au Nord d’Ango. Des éléments supposés appartenir à la LRA ont également pendant la même période, tendu une embuscade et kidnappé trois garçons dans la localité de Bangu, située à 85 kilomètres au Nord-ouest d’Ango. La Force de la MONUSCO, en coordination avec l’armée congolaise, surveille étroitement la situation sécuritaire dans cette partie du pays, dans le but d’y contrer les activités négatives des éléments de la LRA.
 En Ituri, la Force de la MONUSCO, en coordination avec l’armée gouvernementale, poursuit ses activités militaires contre les éléments réfractaires du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), auteurs de nouvelles exactions contre les populations civiles vivant dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu. Du 7 au 9 décembre 2015, les miliciens du FRPI ont attaqué plusieurs localités situées au Sud du territoire d’Irumu, notamment Avelo (6 kilomètres au Sud d’Aveba), Kakado (6 kilomètres à l’Ouest de Gety et Kaswara (3 kilomètres au Nord d’Aveba), molesté nombreuses personnes et pillé des biens de valeur. Des patrouilles dissuasives ont été rapidement projetées sur les lieux des incidents par le contingent Bangladais de la Force de la MONUSCO, dans le but de contrer les activités négatives des assaillants, d’interdire de nouvelles attaques, de dominer le terrain, de rassurer et de protéger les populations civiles. Des Casques bleus appartenant aux équipes médicales de ce bataillon onusien, ont également administré des soins médicaux appropriés aux personnes molestées et blessées par les insurgés. Le 11 décembre 2015, un civil a été blessé et des biens domestiques pillés, au cours d’incursion d’un groupe d’éléments du FRPI dans la localité de Kaswara, située à 3 kilomètres au Nord-est d’Aveba. Une patrouille d’intervention rapide de la Force de la MONUSCO projetée rapidement sur les lieux de l’incident, a dominé le terrain, dissuadé d’autres attaques contre les populations civiles et évacué le blessé vers l’hôpital d’Aveba. Il est malheureusement décédé plus tard des suites de ses blessures. Le 13 décembre 2015, un individu a été tué et plusieurs autres blessés, au cours d’incursion des éléments du FRPI dans la localité de Balisongo, située à 60 kilomètres au Sud de Bunia. La Force de la MONUSCO poursuit conjointement avec l’armée congolaise, la conduite des activités militaires visant le démantèlement des camps du FRPI, afin de neutraliser les positions de ce groupe armé et de mettre un terme aux activités négatives de ses éléments.
Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire demeure volatile et imprévisible dans certains territoires de cette province, du fait de la récurrence des activités négatives perpétrées par les différents groupes armés, contre les Forces de Défense ainsi que les populations civiles. Toutefois, elle demeure globalement sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise. Dans le territoire de Beni, la Force de la MONUSCO, en coordination avec l’armée congolaise, fournit des efforts significatifs visant à lutter efficacement contre l’activisme des éléments de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF). Le 10 décembre 2015, des troupes d’intervention rapide de la Force de la MONUSCO basées à Mayimoya et Eringeti, ont été redéployées rapidement dans la région de Linzo, dans le but d’appuyer les troupes des Forces Armées de la République Démocratiques du Congo (FARDC), suite à l’attaque lancée contre les positions de l’armée loyaliste situées dans la zone, par des éléments de l’ADF. L’armée congolaise a repoussé l’attaque de ces assaillants. Le même jour, des éléments de l’ADF, ont, pour des besoins d’approvisionnement logistique en denrées alimentaires, tendu une embuscade à un véhicule en déplacement sur l’axe Opira-Linzo, dans la région de Tungudu, et blessé le chauffeur, qui a quitté la zone d’embuscade en roulant rapidement. Ils ont tiré et tué sur-le-champ un motocycliste présent sur les lieux de l’incident. Des militaires des FARDC basés à un poste de contrôle proche, ont riposté et engagé les assaillants, qui se sont retirés vers la jungle. Des troupes d’intervention rapide de la Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO basées à Mayimoya et Eringeti, ont été rapidement projetées sur les lieux de l’incident, afin d’appuyer les soldats des FARDC. Le 11 décembre 2015, quatre militaires des FARDC ont été blessés, au cours d’accrochages avec des éléments supposés appartenir à l’ADF dans la région située entre PK11 et PK13, sur l’axe Mbau-Kamango (17 kilomètres au Nord de Beni). Le 13 décembre 2015, des éléments de l’ADF divisés en plusieurs groupuscules, ont lancé de multiples offensives contre les positions des FARDC et les populations civiles basées dans la région d’Oicha, à Makembi, Kadou et Mayangose (près de Tubameme), tué un civil, blessé trois autres, pillé du bétail, incendié cinq maisons, et provoqué le déplacement des populations civiles vers Oicha-centre. Des patrouilles robustes de combat et de domination de terrain MONUSCO-FARDC, ont été conjointement menées par des troupes d’intervention rapide dans les régions affectées, dans le but de contrer les activités négatives des assaillants, de rassurer et de protéger les populations civiles. Le 14 décembre 2015, une patrouille des FARDC a engagé un groupe d’éléments de l’ADF dans la région de PK 20, située sur l’axe Mbau-Kamango, tué un insurgé et récupéré une arme.
Toutefois, le 10 décembre 2015, suite à la pression militaire exercée sur l’ADF par les troupes MONUSCOFARDC, un élément de ce groupe armé qui a participé le 26 novembre 2015 aux attaques lancées par cette force négative contre la localité d’Eringeti, s’est rendu volontairement aux autorités locales à Butembo centre, situé à 44 kilomètres au Sud-ouest de Beni. Plusieurs exactions ont également été perpétrées par des éléments des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) dans les différents territoires de cette province, pendant la période sous examen. Dans le territoire de Walikale et de Lubero, le 8 décembre 2015, quatre individus ont été tués et six autres kidnappés, au cours d’incursion des éléments des FDLR dans les localités de Buleusa et de Kaumo, situées respectivement à 30 et 25 kilomètres au Nord-ouest de Nyanzale et au Sud-est de Lubero-centre. Le même jour, six civils ont également été enlevés, puis tués dans la localité de Kalevya, située à environ 15 kilomètres au Sud-ouest de Luofu par des éléments des FDLR, après avoir violé les femmes qui faisaient partie du groupe. La détérioration de la situation sécuritaire dans les régions situées au Sud du territoire de Lubero se poursuit. Car des mouvements des populations civiles vers la localité de Miriki fuyant les tensions ethniques dans la zone, sont toujours observés. Le nombre de déplacés basés autour du poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Miriki a surpassé cinq mille individus. La Force de la MONUSCO leur fournit son assistance en termes logistique, et assure également leur protection. A cet effet, dans le cadre de la lutte contre les groupes armés actifs dans ce secteur et d’assurer une protection optimale des populations civiles, la Force de la MONUSCO a mené à partir du 10 décembre 2015, des patrouilles robustes de domination de terrain, de Loufu à Buleusa. Les éléments des FDLR présents à Buleusa et dans les zones environnantes se sont retirés vers la brousse à l’approche de la Force onusienne, et les Casques bleus ont récupéré une importante quantité de munitions de mitrailleuse et d’armes de type AK, ainsi que trois machettes. Les troupes de la Force de la MONUSCO ont été redéployées dans la région pendant 72 heures, dans le but d’assurer une domination effective de la zone, et de dissuader les activités négatives des groupes armés. Les personnes déplacées à Kimaka et Miriki ont apprécié le déploiement de la Force onusienne à Buleusa, et exprimé leur intention de retourner dans leurs zones d’origine. Dans le territoire de Rutshuru, le 8 décembre 2015, des éléments des FDLR ont tendu une embuscade et pillé un véhicule dans la région de Biruma, située à 2 kilomètres au Nord-ouest de Katale. Les assaillants ont emporté cinq tonnes de riz et d’huile.
Au chapitre des redditions dans la province, du 9 décembre 2015 à ce jour, quinze éléments en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne et aux autorités locales de la province. Il s’agit de : cinq des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un du groupe Mayi-Mayi faction ‘’Nyatura’’, trois du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, un de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) et cinq de divers groupes Mayi-Mayi.
Au Sud-Kivu, les troupes des Forces onusienne et congolaise maintiennent sous leur contrôle l’environnement sécuritaire, en dépit de l’activisme de quelques groupes armés rapporté dans certains territoires de cette province. Le 9 décembre 2015, les troupes des FARDC ont initié des attaques contre les positions des éléments MayiMayi Rahiya Mutomboki, faction Mabala, situées dans la localité de Kiseku (55 kilomètres à l’Est de Shabunda) et la forêt de Nzovu (117 kilomètres au Nord-est de Shabunda et 30 kilomètres au Sud-est de Kigulube), tué trente-trois miliciens et récupéré vingt armes. Le même jour, dans le territoire de Shabunda, des troupes d’intervention rapide des FARDC ont au cours de patrouilles intensives menées dans la localité de Tchombi, située à 30 kilomètres à l’Est de Shabunda-centre, dans le groupement de Bamuguba et chefferie de Bakisi, découvert une cache d’armes renfermant quatorze armes de type AK-47, et des chargeurs correspondants. Le 12 décembre 2015, deux éléments du groupe Mayi-Mayi Yakutumba ont été blessés et deux armes récupérées, au cours d’accrochages entre des troupes des FARDC et des éléments de la force négative précitée dans la localité de Kitumba, située à 106 kilomètres au Sud-ouest d’Uvira. Au chapitre des redditions dans la province, un élément du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki et cent vingt miliciens appartenant aux divers groupes Mayi-Mayi, se sont rendus volontairement pendant la période sous examen, au poste opérationnel de la Force de la MONUSCO déployé à Bunyakiri et à Luberizi.

Au Katanga, le climat sécuritaire demeure volatile et imprévisible. Il a été marqué dans la région de Kongolo par des activités négatives liées au banditisme. Le 11 décembre 2015, trois bandits armés d’AK-47 ont tendu une embuscade, tiré et blessé un motocycliste dans la localité de Kashishi, située à 17,4 kilomètres au Sud de Kongolo. Il a été admis à l’hôpital général de Kongolo pour des soins appropriés. Toutefois, la situation sécuritaire reste sous le contrôle des troupes de la Force de la MONUSCO et des FARDC déployées dans cette partie du pays. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1132 patrouilles armées, dont 361 nocturnes, et fourni 78 escortes pendant la période sous examen.

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