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mercredi 22 juillet 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 22 JUILLET 2015

§ Activités des Composantes de la MONUSCO
§ Activités de l’Equipe-Pays
§ Situation militaire

Activités des Composantes de la MONUSCO : Appui à la stabilisation : Jeudi 23 juillet se tiendra à Kinshasa, dans la salle de Conférence Alpha, la toute première réunion du Conseil d'Administration du « Fonds de Cohérence pour la Stabilisation », FCS. Ce premier Conseil d’administration du FCS, dont les termes de référence ont été approuvés par le Comité de Suivi du programme national STAREC en avril dernier, sera co-préside par Son Excellence M. Olivier Kamitatu, Ministre du Plan et Révolution de la Modernité, en présence du DSRSG/RC/HC et des bailleurs de fonds. Il a pour objectif de s'accorder sur la priorisation des actions prévues dans le cadre du Plan d'action prioritaires de Stabilisation, et d’ouvrir ainsi la voie aux interventions sur le terrain. A noter que la réunion sera reliée par vidéo conférence avec le Bureau d'Appui à la Consolidation de la Paix, basé à New York. Genre : Le Bureau Genre de la MONUSCO a récemment organisé un atelier de renforcement des capacités des femmes potentielles candidates de la ville de Goma, pour les prochaines élections provinciales. L’objectif de cette activité était entre autres de faire comprendre à ces potentielles candidates, l’importance de la participation de la femme au processus électoral et les enjeux des élections ; l’appropriation de la mise en œuvre du Plan d’action national de la Résolution 1325 mais aussi l’appropriation de la loi sur la parité.
L’activité a également donné l’opportunité aux 50 participants dont 3 hommes, de comprendre le concept genre et l’importance de la prise en compte de la dimension genre dans le processus électoral et le leadership féminin, surtout à la veille des prochaines élections en RDC. En outre, les participants ont ainsi compris qu’ils doivent s’impliquer davantage pendant la période pré- électorale ; la période électorale et la période post-électorale. Protection de l’enfant : La tendance progressive des enfants voulant s’échapper des groupes armés au cours des opérations et affrontements se poursuit. Au cours des deux dernières semaines, près de 100 enfants ont été séparés des groupes armés, au Nord-Kivu tels que les FDLR, Mayi Mayi Nyatura, Rahiya Mutomboki et NDC Cheka. Au total, plus de 1.070 enfants associés aux groupes armés ont été documentés par la section Protection de l'enfant de la MONUSCO en 2015. On ne dira jamais assez : la vie d'un enfant dans un groupe armé est une horreur, rappelle la MONUSCO. Outre le recrutement forcé, souvent par l'enlèvement violent, les enfants sont témoins des atrocités et sont parfois obligés de les perpétrer. Par exemple, un garçon de 13 ans a été décapité après avoir tenté de s’échapper d'un groupe armé au Nord-Kivu. Au moins, 73 enfants ont été tués ou mutilés à la suite de violences liées au conflit cette année. La MONUSCO réaffirme avec force que ce phénomène doit cesser pour le bien-être des enfants. Selon les témoignages, le 20 juillet 2015, 12 enfants âgés de 12 à 14 ans ont été enlevés dans le territoire d'Irumu par un groupe d'éléments du FRPI et maintenus en captivité pendant deux heures. Tous leurs objets de valeur ont été pillés et deux filles de 14 ans ont été violées. La MONUSCO demande aux leaders des groupes armés à libérer les enfants dans leurs rangs. Ce sont des enfants, pas des soldats. Nous exhortons le Gouvernement de la RDC à arrêter et poursuivre les auteurs de ces crimes. Le 21 juillet dernier, la MONUSCO et l'UNICEF ont commémoré le dixième anniversaire de la Résolution 1612 de l'ONU, qui a établi le mécanisme de surveillance et de rapport sur les six violations graves commises sur les enfants dans les conflits armés. Le Gouverneur de la Province du Nord-Kivu, accompagné du Chef du bureau de la MONUSCO au Nord-Kivu et du Chef de la Section Protection de l'Enfant de la MONUSCO ont présidé une cérémonie ayant pour but la mise en exergue de la situation des filles associées aux groupes armés. A l’occasion de cette journée, le clip vidéo de la chanson "Nous Sommes des enfants, pas de soldats", interprétée par le chanteur de Goma David Dube a été officiellement lancé.
La MONUSCO invite tous les habitants de Goma à prendre part au concert organisé par sa Section de protection de l’enfant et par le Service d'action anti mines des Nations Unies (UNMAS) le vendredi 24 Juillet à 10h00, à l’ "Esplanade de l'Institut Supérieur de Commerce (ISC)". La MONUSCO lance un appel visant à interdire les mines et à protéger les enfants des conflits armés. Police MONUSCO : Dans le cadre du renforcement des capacités en prélude aux élections, la Police MONUSCO de Bunia a procédé, du 14 au 15 juillet 2015, à la sensibilisation de 78 cadres et agents du Groupe Mobile d’Intervention (GMI), suivie d’exercices pratiques sur la gestion des centres et bureaux de vote à l’école SHALOM de Bunia. Après les rappels théoriques sur la sécurisation des centres et bureaux de vote, la police de la file d’attente et le rôle de la réserve, les agents du GMI ont procédé aux exercices pratiques. Ces entraînements visent à familiariser les policiers avec les dispositifs à mettre en place et les mesures à appliquer dans la gestion des centres et bureaux de vote. Le Commissaire général adjoint de la Police Nationale Congolaise (PNC) chargé de la Police administrative, a procédé le vendredi 10 juillet 2015 au Comité de Suivi de la Réforme de la Police (CSRP), au lancement officiel de la tournée de vulgarisation de la réforme de la PNC. Il était entouré du Secrétaire Exécutif du Comité de Suivi de la Réforme de la Police (CSRP), du Coordonnateur du Groupe de Travail Cadre Législatif et Règlementaire, du Secrétaire Exécutif Adjoint du CRSP et du Conseiller de la Cellule de Réforme de la Police (CRP). Cette initiative conjointe du Secrétariat du CSRP et de la Police MONUSCO, intitulée "Campagne de sensibilisation et de vulgarisation de la loi organique PNC, du statut des personnels de carrière et de la doctrine de la Police de proximité" est destinée aux personnels du Commissariat général, du Commissariat provincial, des commissariats et sous-commissariats de la ville Province de Kinshasa et des communes de Kalamu, Matete et Kinkole. Il s’est agi, de présenter à un large public policier mais également aux élus locaux, chefs de quartiers, responsables d'associations, etc. le nouveau cadre légal et les textes dont s'est enrichi la PNC au gré de l'évolution de sa réforme, ainsi que l’état des lieux de la réforme dans sa phase actuelle. Le 20 juillet 2015 au stade de l’unité à Goma, a eu lieu le lancement de la formation sur la sécurisation du processus électoral au profit de 450 agents de la Police Nationale Congolaise à raison de 75 agents par session pour une durée de 6 semaines. L’événement a été présidé par le Commissaire Provincial de la Police Nationale Congolaise du Nord-Kivu, en présence des responsables et formateurs de la Police MONUSCO et de leurs homologues de la PNC. Selon le Commissaire provincial de la PNC, ce recyclage vient à point nommé et permettra de préparer les hommes à faire face à toute éventualité pour sécuriser le processus électoral. Il a salué l’appui du Chef de Bureau MONUSCO à travers la Police MONUSCO, pour la mise à disposition de matériels didactiques pour les apprenants.
Durant la semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/Oicha ont poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation. Au total, cent vingt-cinq (125) appels ont été reçus sur les numéros verts pour trente interventions qui ont donné lieu à dix-neuf interpellations pour diverses infractions de droit commun. Appui à l’administration pénitentiaire : Suite à la pénurie d’eau observée dans la cité d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, l'Unité Pénitentiaire de la MONUSCO, soutenue par les Casques bleus du contingent pakistanais appuie depuis près de deux semaines la prison centrale de cette localité en procédant à la livraison de 5.000 litres d'eau au profit des 507 pensionnaires de cet établissement carcéral. Pour rappel, la Cité d'Uvira au Sud-Kivu, peuplée de plus de 500.000 habitants, connait une double pénurie d'eau et de courant électrique depuis bientôt 3 semaines. Activités de l’Equipe-pays PNUD : Le PNUD et le Ministère du Plan et Révolution de la Modernité réfléchissent sur le thème du Rapport national sur le développement humain 2016 Le Ministère du Plan et Révolution de la Modernité, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), organise, jeudi 23 juillet 2015, un atelier pour identifier le thème central du Rapport national de Développement Humain (RNDH 2016). Ce thème sera en adéquation avec les questions essentielles et les critiques du moment sur les progrès attendus de développement humain en République démocratique du Congo. La sélection du thème se fait de manière participative et inclusive, pour assurer une participation effective de toutes les parties prenantes au débat ainsi que leur mobilisation tout au long du processus de production. Pour cela, un atelier est organisé, auquel prennent part toutes les composantes de la société, à savoir les représentants du Gouvernement, de la société civile et du monde universitaire congolais, des jeunes et des femmes, ainsi que les représentants des minorités marginalisées. Depuis 1990, le PNUD appuie la préparation et la publication du Rapport national sur le développement humain (RNDH), qui présente l’état de la situation du pays en matière de développement humain. Le RNDH sert de référence aux débats sur les voies et moyens pour relever les défis de développement humain auxquels les pays sont confrontés.
Le Ministère du Plan organise une formation sur le cycle de l’aide et la coordination des actions de développement Avec la contribution du Bureau Régional Afrique (RBA), le PNUD-RDC appuie le Ministère du Plan et Révolution de la modernité dans l’organisation de la formation sur le cycle de l’aide et la coordination des actions de développement. La formation sera assurée par une experte en efficacité de l’aide et du développement du Bureau Régional du PNUD d’Addis-Abeba et par un consultant international formateur recruté par le PNUD-RDC. Cette formation est destinée aux cadres de l’Administration publique congolaise. Elle aura lieu à Kinshasa du 22 au 24 juillet 2015. ONUSIDA : Lancement du projet d’appui à la politique nationale sur la promotion d’un environnement favorable aux personnes vivant avec le VIH\sida et les personnes affectées en RDC Le projet d’appui à la politique nationale pour la promotion d’un environnement favorable aux personnes vivant avec le VIH/sida et les personnes affectées en République démocratique du Congo (RDC) a officiellement démarré la semaine dernière avec la tenue à Kinshasa d’ un atelier rassemblant plus de 60 acteurs du pouvoir judiciaire, agents de la justice et délégués des organisations de la société civile sur les droits humains et le VIH. Lancé par la représentante du Ministre de la Justice et Droits Humains et Point focal pays Droits et VIH/SIDA, ce projet couvre cinq provinces, Kinshasa, Bas-Congo, Kasaï-Oriental, Nord Kivu et Sud Kivu, pour une durée de sept mois. Les activités retenues dans cette intervention visent à toucher le plus grand nombre de femmes, d’hommes et d’enfants notamment les personnes vivant avec le VIH/sida, les personnes affectées, les prisonniers, les magistrats, les officiers de police judiciaire, le personnel pénitentiaire, les auxiliaires de justice, les défenseurs des droits de l’homme, les animateurs des radios communautaires, les populations clés ainsi que la population en général. Elles sont organisées en collaboration avec le Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS) sur un financement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du dialogue national sur les droits humains et le VIH. La République démocratique du Congo a pris en compte l’amélioration de l’environnement juridique en vue d’atteindre une génération sans sida d’ici 2030. Son plan stratégique national de lutte contre le sida 2014-2017 prévoit quatre axes prioritaires dont le quatrième est relatif à la promotion d’un environnement favorable aux personnes vivant avec le VIH/sida et les personnes affectées. Ce plaidoyer a pour objectif l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et la réduction des risques pour les personnes les plus exposées au VIH, en préservant leurs droits humains.
Situation militaire
(Par le Commandant JEAN-MARIE JOSEPH GONCALVES, Porte-parole militaire a.i) L’environnement sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, y compris Kinshasa, a été jugé stable durant la semaine écoulée. En Province Orientale, les troupes des Forces onusienne et congolaise maintiennent la pression militaire sur les éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), dans le but de mettre un terme aux exactions perpétrées contre les populations civiles vivant dans les districts de Haut et de Bas-Uélé. En effet, le 13 juillet 2015, des éléments suspectés appartenir à la LRA ont kidnappé dix-huit étudiants dans la localité de Tomati, située à 35 kilomètres au Sud-ouest de Faradje. Treize d’entre eux ont été libérés plus tard, deux se sont échappés des mains de leurs ravisseurs, mais trois demeurent toujours en captivité. Le 14 juillet 2015, des biens de valeur appartenant aux populations locales ont été pillés, au cours d’une incursion de treize rebelles de la LRA dans la localité de Zamaleke, située à 107 kilomètres à l’Est de Dungu, sur l’axe Dungu-Faradje. Le 18 juillet 2015, des rebelles de la LRA ont tendu une embuscade dans la région située à 33 kilomètres au Sud de Bangadi, et pillé tous les biens appartenant à un motocycliste et à deux autres individus. Les 18 et 19 juillet 2015, des biens de valeur appartenant à quatre motocyclistes ont été pillés par des éléments de la LRA, au cours d’embuscades tendu dans la région située à 23 kilomètres au Nord-ouest de Nambia, dans le territoire de Niangara. Sitôt informée, l’armée congolaise a promptement projeté des troupes d’intervention rapide sur les lieux de l’incident, dans le but de mettre un terme à ces activités criminelles et de sécuriser la zone. En Ituri, l’armée congolaise, soutenue par les Casques bleus de la Force de la MONUSCO, poursuit avec détermination les opérations militaires contre les éléments appartenant aux factions dissidentes du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), auteurs de nouvelles exactions contre les populations civiles implantées dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu. En effet, plusieurs atrocités ont été perpétrées pendant la période sous examen par des miliciens du FRPI contre les civils dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, particulièrement les vols et les pillages, dans le but d’alimenter leur chaine d’approvisionnement en denrées alimentaires. Le 14 juillet 2015, de l’argent, du bétail et des biens de valeur ont été pillés par des éléments du FRPI, au cours d’une incursion faite dans la localité d’Avegi, située à 60 kilomètres au Sud de Bunia. Le 15 juillet 2015, des miliciens du FRPI ont tendu une embuscade à neuf femmes en déplacement de la localité de Soke vers le marché de Lagabo (38 kilomètres au Sud de Bunia), et pillé tous leurs biens ainsi que de l’argent.
Le même jour, des éléments suspectés appartenir au FRPI, ont au cours d’une embuscade tendue sur l’axe Bogoro-Kasenyi, dans la région située à 11 kilomètres à l’Est de Bogoro, tué un motocycliste. Le 16 juillet 2015, du bétail, des biens de valeur et de l’argent ont été pillés, au cours d’une attaque initiée par vingt-deux miliciens du FRPI dans la région de Kazana, située à 6 kilomètres au Nord-est de Bukiringi. Des troupes d’intervention rapide des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ont été promptement déployées dans la région concernée, dans le but de contrer les activités négatives des assaillants. Trois femmes et deux filles mineures ont été violées, ainsi que des maisons pillées pendant la même période, au cours d’une incursion d’environ dix éléments du FRPI dans la localité de Koni, située à 10 kilomètre au Nord d’Aveba. L’intervention rapide de deu militaires des FARDC déployés promptement dans la région concernée, a mis un terme à cette attaque. A la même date, des éléments réfractaires du FRPI ont attaqué le village Katorogo, situé à 40 kilomètres au Sud de Bunia, blessé trois individus et pillé plusieurs maisons. Les victimes ont été admises au centre de santé de Soke, pour une meilleure prise en charge médicale. Le 17 juillet 2015, un homme a été tué, trois femmes violées, trois autres individus kidnappés et plusieurs biens de valeur pillés, au cours d’embuscade tendue à un groupe de marchands par des éléments du FRPI dans la localité de Tsanda, située à 37 kilomètres au Sud de Bogoro. Des opérations de bouclage et de ratissage sont menées dans les différentes localités situées au Sud du territoire d’Irumu affectées par les exactions des éléments du FRPI, par les troupes de l’armée congolaise, soutenues par les soldats de la paix de la Force de la MONUSCO, dans le but de neutraliser les auteurs. A cet effet, deux miliciens du FRPI ont été capturés le 15 juillet 2015 par des militaires des FARDC, au cours d’opérations menées dans la région de Gasu Bavi, située à 12 kilomètres au Sud-ouest de Bogoro. Un autre élément du FRPI a été appréhendé pendant la même période, par des unités de l’armée congolaise, au cours d’opérations de bouclage et de ratissage menées dans la région située dans le voisinage du camp des FARDC, à Aveba. La pression militaire exercée par les différentes opérations de l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, contre les miliciens du FRPI dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, accroît régulièrement le nombre des redditions des membres de ce groupe armé. Quatre miliciens du FRPI, y compris un ‘’Capitaine’’, se sont ainsi rendus avec deux armes AK- 47 les 16 et 19 juillet 2015, aux troupes des FARDC basées à Aveba et Maga. Au Nord-Kivu, l’environnement sécuritaire dans le territoire de Beni, a été dominé par des opérations militaires menées par les troupes de l’armée congolaise contre les rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), auteurs de nouvelles atrocités contre les populations civiles, ainsi que par l’activisme d’autres groupes armés rapporté dans les différents territoires de cette province. Dans le territoire de Beni, le 14 juillet 2015, des présumés rebelles de l’ADF ont attaqué les localités de Kakuka et Kingamuviri, situées sur l’axe Eringeti-Kainama, tué douze individus, dont huit femmes et quatre hommes [trois femmes brûlées dans leurs maisons, cinq autres, y compris quatre hommes, tués à la machette], et incendié quarante-trois maisons. Le 15 juillet 2015, des éléments supposés appartenir à l’ADF ont fait incursion dans la localité de Kainama, située à 14 kilomètres au Sud de Tshabi, tué neuf individus et blessé plusieurs autres. Les Forces de Défense et de Sécurité congolaises engagées dans le territoire de Beni, avec le soutien de la Force de la MONUSCO, dans la lutte contre les activités de banditisme et les exactions des éléments de l’ADF, ont poursuivi leurs opérations, en vue de neutraliser les auteurs et de rétablir l’ordre et la sécurité. Le 14 juillet 2015, deux bandits ont été appréhendés par des agents de la Police Nationale Congolaise (PNC) au quartier résidentiel de Bungulu, dans la municipalité de Beni, à Beni-centre. Le 17 juillet 2015, des sources de l’armée congolaise ont livré l’information selon laquelle dix-huit rebelles de l’ADF ont été tués et trois armes récupérées, au cours d’une offensive lancée par les FARDC contre le camp de ce groupe armé abritant environ quatre cents éléments de l’ADF, situé dans la vallée dénommée ‘’Parking’’, à approximativement 17 kilomètres à l’Est de Kokola. D’autres membres de cette force négative en débandade ont été traqués, et se sont retirés en direction des régions de Tchuchubo et d’Abia. Dans le territoire de Butembo, des activités criminelles des rebelles de l’ADF ont également été rapportées pendant la période sous examen. En effet, cinq éléments supposés appartenir à l’ADF ont investi la localité de Museya, située à 65 kilomètres au Sud-est de Butembo-centre, attaqué la résidence du commandant de la PNC, molesté ce dernier ainsi que sa femme, emporté son arme AK-47 et blessé un civil. Dans les territoires de Masisi et de Rutshuru, des accrochages entre les troupes des FARDC et les miliciens ; mais également des exactions contre les populations civiles, liés à l’activisme des groupes armés, ont été rapportés durant la semaine écoulée. Le 15 juillet 2015, des combats entre les militaires des FARDC et des miliciens du groupe Mayi-Mayi Nyatura ont été rapportés dans la localité de Ndete, située à 50 kilomètres au Sud-est de Masisi-centre, dans le territoire de Masisi. Des affrontements, visant à mettre un terme aux activités négatives, entre des unités des FARDC et des miliciens du groupe Mayi-Mayi de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), ont aussi été rapportés dans la localité de Butemure, située à 20 kilomètres à l’Ouest de Masisi-centre, dans le territoire de Masisi.
Un civil a également été torturé et tué pendant la même période par un groupe d’éléments Mayi-Mayi Nyatura dans la localité de Katsiru, située à 15 kilomètres au Sud de Nyanzale, dans le territoire de Rutshuru. Par ailleurs, l’armée congolaise poursuit dans le cadre de l’opération dénommée « Sukola 2 » (Nettoyage 2), ses offensives contre les rebelles résiduels des FDLR, dans le but de mettre fin aux activités négatives perpétrées contre les populations civiles, dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Au chapitre des redditions dans la province, du 15 juillet à ce jour, trente-deux éléments en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province. Il s’agit de : Vingt-cinq des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), quatre du groupe Mayi-Mayi Nyatura et trois du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, faction ‘’Ngoa’’. Au Sud-Kivu, la situation sécuritaire a été jugée globalement sous contrôle a été caractérisée par des opérations menées par les troupes de l’armée nationale, avec le soutien des Casques bleus, contre les groupes armés actifs dans les différents territoires de cette province. Dans le territoire d’Uvira, le 16 juillet 2015, un rebelle du Front National de Libération (FNL) a été capturé et un soldat des FARDC blessé, au cours d’opérations de bouclage et de ratissage menées par les troupes de l’armée congolaise à l’Est du pont de Kiliba, dans la région située près de la frontière Burundaise, à 21 kilomètres au Sud de Sange. Le même jour, un autre élément du FNL a été appréhendé et un militaire des FARDC blessé, au cours d’opérations lancées par l’armée congolaise dans la région de Kiliba, contre des rebelles du FNL voulant s’infiltrer dans le territoire Burundais. Le 18 juillet 2015, dans la plaine de Ruzizi, des troupes des FARDC ont engagé des éléments armés non identifiés parlant ‘’Kirundi’’ dans la région de Rwanzobe (7 kilomètres au Nord-est de Sange), dans le but de contrer leur tentative de s’infiltrer au Burundi, via la région de Kiberizi, située à 16 kilomètres au Nord-est de Sange, en traversant la route nationale N° 5. Le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO basé à Sange a promptement projeté des troupes d’intervention rapide dans la région concernée, et intensifié des patrouilles vigoureuses de domination de terrain de jour et de nuit, dans le but de dissuader toute nouvelle incursion dans la zone, de rassurer et de protéger les populations civiles. Dans le territoire de Kabare, le 18 juillet 2015, deux éléments Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki ont été tués, au cours d’accrochages avec des troupes des FARDC dans le parc national de Kahuzi Biega, dans la région située sur l’axe Bukavu-Bunyakiri. Au Katanga, l’environnement sécuritaire est globalement stable. Il a été marqué pendant la période sous examen par l’activisme des groupes armés dans le territoire de Manono et de Pweto.
Dans le territoire de Manono, le 13 juillet 2015, des miliciens du groupe Mayi-Mayi pygmée aux ordres du chef rebelle Lubuku, ont attaqué le village Mwenge-Kankeko, situé à 125 kilomètres au Nord-est de Manonocentre, dans le but d’y déployer un nouvel Etat-major. Dans le territoire de Pweto, le 20 juillet 2015, les rapports concordants ont fait état de plusieurs activités négatives perpétrées par des éléments Mayi-Mayi Bakata-Katanga affiliés au chef rebelle Gédéon Kyungu, dans les différentes localités de ce territoire. Toutefois, les troupes des Forces onusienne et congolaise déployées dans cette province, maintiennent sous contrôle l’environnement sécuritaire dans cette partie du pays. La situation sécuritaire est calme dans le Secteur 2. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1139 patrouilles armées, dont 342 nocturnes, et fourni 53 escortes pendant la période sous examen.


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