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lundi 29 décembre 2014

Non à la liquidation politique des "Lignes Aériennes Congolaises" LAC-Sarl

Les cadres et les agents de la Compagnie aérienne nationale "Lignes Aériennes Congolaise", Lac-Sarl, expriment leurs vives préoccupations suite aux mesures de "liquidation politique" de leur entreprise décidées en catimini au cours d'une Assemblée générale extraordinaire tenue le 12 septembre 2014.
Cette liquidation ni judiciaire, ni économique foule aux pieds toutes les procédures légales en la matière ainsi que les droits socio-économiques de travailleurs. Elle provoque dans leur rang une grande indignation, une vive émotion, un profond sentiment de trahison de la part de certains fils-maison placés à la tête de leur société en plein processus de transformation.
Cette liquidation appelle de notre part les observations ci-après:
1. Les tentatives de dissolution de la compagnie aérienne nationale remontent au siècle dernier. En 1996, les conclusions de la commission interministérielle et multisectorielle mise en place par le gouvernement de la République sous le mandat du Premier ministre Léon Kengo wa Dondo pour se pencher sur la dissolution d'Air Zaïre, démontre clairement que la dissolution de la compagnie aérienne nationale est plus onéreuse que sa relance.



2. Un audit diligenté par le ministère des Finances en 2012 projette nettement à l'écran la possibilité de la relance de la compagnie aérienne nationale, Lignes aériennes congolaises à moindre coût.

3. En 2008, après adoption par les deux Chambres du Parlement, le président de la République promulgue les lois:
- N° 08/007 du 7 juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la transformation des Entreprises publiques;
- N° 08/008 du 7 juillet 2008 dispositions générales relatives au désengagement de l'Etat des Entreprises du Portefeuille;
- N° 08/009 du 7 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux Établissements publics.

4. Les dossiers des entreprises du Portefeuille de l'Etat sont passés au peigne fin par le ministère du Portefeuille avant leur classification en trois catégories:
Primo, les entreprises transformées en sociétés commerciales;
Secundo, les entreprises transformées en Établissements publics ou en services publics;
Tertio, les entreprises liquidées ou dissoutes (cessation de paiement' non justification de leur activité économique). 
La compagnie nationale aérienne, Lignes Aériennes Congolaises, est retenue dans le premier groupe des entreprises transformées en sociétés commerciales avec d'autres entreprises du secteur de transports, notamment la Société Nationale de Chemin de Fer du Congo (Sncc), Office national des transports (Onatra) devenu Société des transports et des ports (Sctp), la Régie des Voies Maritimes (Rvm), la Compagnie Maritime du Congo (Cmdc devenue Lignes Maritimes Congolaises, Lmc), les Chemins de fer des Ueles, Cfu.

5. La loi N° 08/007 du 7 juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la transformation des entreprises publiques instaure un régime spécial pour celles qui sont transformées en sociétés commerciales en ce qu'elle prévoit en son article 14 les dispositions suivantes: " Au cours de leur restructuration et de l'assainissement de leurs états financiers et tant qu'elles n'auront pas établi un bilan d'ouverture, les entreprises publiques incapables de payer leurs dettes sont soumises, pendant une période ne dépassant pas 36 mois à compter de sa promulgation, aux dispositions spéciales définies par un Décret du Premier délibéré en conseil des ministres. La transformation des entreprises publiques visées à l'article 1er ne peut être considérée comme achevée et définitive que lorsque toutes les opérations de leur restructure sont accomplies".

6. Le législateur au prévu ce moratoire de 36 mois au profit de ces entreprises dans le but de leur permettre d'assainir leurs états financiers, compte tenu de leur situation financière déficitaire et du poids de leur endettement. Le législateur note qu'en décembre 2012, les entreprises publiques transformées en sociétés commerciales l'ont été uniquement sur le plan formel alors que les travaux en cours relatifs à leur assainissement financier devraient encore prendre leur temps, compte tenu de la complexité des situations financières rencontrées. Il est clairement indiqué que la réforme des entreprises du Portefeuille de l'Etat ne peut atteindre son objectif sans la résolution des problèmes susvisés.



7. Après adoption par l'Assemblée nationale et le Sénat, le président de la République promulgue la loi N° 12/009 du 31 décembre 2012 modifiant la loi N° 08/007 du 7 juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la transformation des entreprises publiques. Un nouveau moratoire de 36 mois est accordé aux entreprises publiques en cours de transformation à dater du 31 décembre 2012.

8. Pendant que court ce moratoire (et ce, jusqu'au 31 décembre 2015) dont bénéficie légalement et pleinement la Compagnie nationale aérienne avec ses Statuts finalisés et notariés, le gouvernement de la République par son ministre des Transports et Voies de communication embouche la trompette de la dissolution de Lac-Sarl et s'acharne à sortir du groupe de vingt entreprises publiques protégées par la loi N° 12/009 du 31 décembre 2012 pour des raisons cousues de fil blanc.

9. L'imposant patrimoine matériel et immatériel de Lac-Sarl attise trop de convoitises d'opérateurs privés et certains transporteurs étrangers déterminés à s'en approprier par tous les moyens tant licites qu'il licites avec la complicité de certains fils et filles du pays placés aux commandes d'importantes structures de prises de décisions. D'où la campagne de diabolisation de Lac-Sarl et la pluie d'injonctions irrationnelles  des ministres de tutelles aux mandataires de cette entreprise. L'objectif visé est d'empêcher la Compagnie aérienne nationale de baliser la voie de sa relance à travers des partenariats matériels et financiers "publics-privés gagnant-gagnant" bien négociés avec des partenaires crédibles, en ce compris des compagnies aériennes de renommée mondiale, des constructeurs d'avions tels que Boeing... dont les apports sont susceptibles d'assurer le retour fulgurant du "léopard volant" dans la profession. Tous les dossiers initiés par Lac-Sarl sont bloqués systématiquement et récupérés maladroitement par certaines autorités du pays pour se terminer en eau de boudin...



10. Très attachés à leur compagnie et soucieux de la rendre attractive aux investisseurs potentiels, les cadres et agents de Lac-Sarl posent un acte hautement patriotique à nul autre pareil en renonçant à 85 pour cent de leurs arrières de salaires évalués à plus de 120.000.000 de dollars américains. Devant la mobilisation urgente de fonds nécessités par les travaux de grande révision technique de leur Boeing 737-200 à Perpignan en France et le refus du gouvernement d'accorder le moindre franc congolais à sa compagnie aérienne nationale pendant que d'autres secteurs de la vie nationale sont servis à la pelle, les membres du personnel de Lac-Sarl serrent davantage la ceinture et dégager au prix d'énormes sacrifices près d'un million et demi de dollars américains.

11. De l'exploitation. Le Boeing 737-200 "Amani" réhabilité sur fonds propres dans les ateliers EAS Services sans aucune intervention du gouvernement de la République, et cela dans l'espace aérien de l'Union européenne où les aéronefs battant pavillon congolais sont frappés d'interdiction de vol/survol, répond non seulement aux normes JAR de l'Union européenne, mais surtout à toutes les contraintes techniques et opérationnelles exigées par l'Organisation de l'aviation civile internationale, Oaci. La présence très attendue de cet aéronef dans l'espace aérien congolais devrait réduire sensiblement les tracasseries auxquelles sont soumis présentement les passagers au regard de l'offre fort réduite des transporteurs aériens sans omettre la flambée exponentielle des tarifs passagers et fret.

12. Force est de constater le maintien au sol du Boeing 737-200 au hangar technique à l'aéroport international de N'djili depuis son retour le 1er novembre 2014 suite au refus politique du ministre des Transports et Voies de communication de délivrer la licence d'exploitation à la compagnie aérienne nationale. Et pourtant l'organe technique attitré, l'Autorité de l'aviation civile, AAC, après examen minutieux du dossier Lac-Sarl a donné son avis favorable et la compagnie aérienne nationale a payé tous les frais y afférents (5.000 dollars américains) auprès de la DGRAD depuis mai 2013.

13. Des craintes sont formulées dans certaines sphères de décision sur l'ombrage de la relance des Lac-Sarl sur les activités de Congo Airways. Une fuite en avant qui ne se justifie nullement d'autant plus que sous d'autres cieux plusieurs compagnies désignées opèrent en harmonie dans des secteurs clairement spécifiés. Les exemples sont légion aux Etats-Unis, en France, en Angleterre, au Japon, en Chine...

14. De par son étendue aux dimensions continentales, la République Démocratique du Congo a grandement besoin de plusieurs opérateurs aériens avec des aéronefs performants exploitant dans le strict respect des normes de sûreté et de sécurité. Partout ailleurs dans le monde, les compagnies aériennes tissent des alliances pour la constitution de grands groupes de manière à attaquer le marché avec des arguments solides et un service haut de gamme. La Rdc a tout intérêt à leur emboîter le pas.

15. De la liquidation. Le gouvernement n'est pas au-dessus de la loi qui, avant d'être promulguée par le président de la République, est examinée et adoptée par les deux Chambres du Parlements. Si le gouvernement dans sa politique d'étranglement, veut obtenir la dissolution de Lac-Sarl pendant qu'elle se trouve en plein processus de transformation et de ce fait, protégée par la loi N° 12/009 du 31 juillet 2012, suivant le parallélisme des formes, l'organe exécutif devrait au préalable obtenir une autre loi en lieu et place du procès-verbal d'une décision prise en conseil des ministres. La République Démocratique du Congo est un État de droit.


16. Les agents et cadres de Lac-Sarl œuvrant à Kinshasa sont l'objet de traitements inhumains, cruels, dégradants, renvoyés chez eux comme de vulgaires malfrats par l'Administrateur délégué à l'affût de la moindre opportunité pour ne pas honorer ses engagements de payer ne fut-ce que les salaires du dernier trimestre de l'année 2014. Sur une simple communication verbale faite aux mandataires vendredi 5 décembre 2014 par le cabinet de la ministre du Portefeuille dont le conseiller Teddy Kabeya en tête et sans une quelconque notification officielle de cette autorité relative à la cessation d'activités dans Lac-Sarl, l'Administrateur délégué monte sur ses grands chevaux pour interdire tout accès des installations de la compagnie ânerie nationale aux membres du personnel. Une escouade de policiers armés jusqu'aux dents appelés en renfort se chargent de la sale besogne dès 4 heures du matin mercredi 10 décembre 2014.

17. Le seul document brandi aux cadres de directions de Lac-Sarl par l'Administrateur délégué de Lac-Sarl pour justifier son volte-face et la privation des droits socio-économiques des cadres et agents pendant que le processus de transformation n'est pas arrivé à son terme, est la copie du procès-verbal d'une assemblée générale extraordinaire N° AGE/003/2014 tenue en catimini pendant 55 minutes le 12 septembre 2014 et laquelle ont assisté Mme la ministre du Portefeuille, un délégué de la Primature et ministère du Budget et un délégué du ministère des Transports et Voies de communication. Ce sont ces quatre personnes auxquelles s'ajoute le président du Conseil d'administration de Lac-Sarl, qui ont pris le gros risque de précipiter la dissolution de Lac-Sarl, sa mise en liquidation ainsi que la mise en place d'un comité de liquidation composé de sept membres dont les trois mandataires sortants.

18. Le 12 septembre 2014 est la date butoir fixée pour la conformité de toutes les entreprises en Rdc avec le droit Ohada, notamment l'obtention du Registre de commerce et de crédit mobilier, Rccm, en remplacement du Nouveau registre de commerce, Nrc, pour pouvoir exercer valablement. Invités comme leurs collègues administrateurs d'autres entreprises en plein processus de transformation à tenir leurs assemblés générales pour l'harmonisation des Statuts, ceux de Lac-Sarl sont empêchés de remplir cette obligation par une simple lettre du Directeur de cabinet de Mme la ministre du Portefeuille. Peu avant la tombée de la nuit est convoquée à la sauvette L'assemblée générale extraordinaire tant décriée à laquelle Mme la ministre prend pourtant part.

19. Il sied de souligner les efforts des experts de Lac-Sarl et d'ailleurs et les conclusions des audits des inspecteurs des Finances et des experts du Conseil supérieur du Portefeuille démontrant à suffisance la viabilité de l'entreprise. L'assainissement des états financiers de Lac-Sarl lui donne un solde positif de plus de 35.000.000 dollars américains. Lac-Sarl est donc solvable en ce que son actif peut couvrir largement son passif. En dépit de toutes ces performances remarquables qui tordent le cou  au passif toxique souvent brandi pour ternir le tableau de santé de Lac-Sarl, le cabinet de Mme la ministre du Portefeuille effectue un passage en force.

20. Des instructions suicidaires verbales données vendredi 5 décembre 2014 aux mandataires de Lac-Sarl les relevant de leurs fonctions ainsi que les décisions incendiaires de l'assemblée générale extraordinaire du 12 septembre 2014 ne sont pas formalisées par une Ordonnance présidentielle, encore moins par un Décret du Premier ministre délibéré en conseil des ministres. Aucun texte juridique de la ministre du Portefeuille ne révoque l'Arrêté interministériel ayant procédé à la nomination des actuels mandataires, fils-maison de surcroît. Le Conseil supérieur du Portefeuille et le Secrétariat général du Portefeuille ignorent tout de toutes les manigances aux antipodes des règles de gestion des entreprises publiques (nomination, retrait, passation de pouvoirs des mandataires, etc.) Sous l'anonymat, tous subodorent un coup fourré du cabinet de Mme la ministre du Portefeuille.

21. Les cadres et agents de la compagnie aérienne nationale relèvent que la décision anticonstitutionnelle de la liquidation de Lac-Sarl basée sur des considérations difficilement maîtrisables, viole pertinemment la loi sur la transformation des entreprises édictée par la Rdc. Au demeurant, ils expriment leurs vives inquiétudes de voir les mandataires sortants, juges et parties, se muer en liquidateurs. Au-delà de la préservation de l'intégrité du patrimoine de la société, de lourdes présomptions pèsent sur certains auxquels l'opportunité est offerte de couvrir des actes de mésestimons aux cendres encore chaudes. Ce qui est moralement insoutenable.

22. Au cas où la ministre du Portefeuille campe sur sa position de ne pas reporter la décision de l'assemblée générale extraordinaire du 12 septembre 2014 cachée pendant trois mois pour des raisons évidentes, les cadres et agents de Lac-Sarl se réservent le droit d'user de toutes les voies de droit, de dénoncer le Protocole d'accord sur les négociations sociales du 3 août 2011 qui tombe caduc. En plus, la créance de Lac sur l'Etat congolais effacée suite à cette transformation, devrait être prise en compte à l'actif des membres du personnel de la compagnie aérienne nationale.

23. Les agents et cadres de Lac-Sarl tirent la sonnette d'alarme que le gouvernement congolais ne soit le bourreau de son propre peuple en envoyant à une mort certaine, sans aucun respect des droits de l'homme, des pères et des mères ayant rendu d'éminents service à la Nation pendant de nombreuses décennies. Au moment où les gouvernements de tous les pays des Nations unies font de la réduction de la pauvreté leur cheval de bataille, il est impensable que soient mis au chômage, rien qu'à Kinshasa, 1.400 agents actifs qui draient, sous leur responsabilité, plus de 20.000 citoyens. Or Lac-Sarl a des agents dans toutes les provinces de la République.



24. Les agents et cadres de Lac-Sarl rappellent à l'opinion des douloureux calvaires vécus pendant des années par leurs membres des famille, dislocation de nombreux foyers, déperdition scolaire des enfants, perte de logement pour beaucoup de travailleurs devenus des Sdf, abandons des orphelins et veuves sans aucune sécurité sociale, absence de prise en charge médicale correcte avec un taux de morbidité élevé, décès en cascade... Le décor serait déjà planté. Cette situation alarmante et dramatique est maintenant exacerbée par la décision de l'Administrateur délégué, d'une part, de congédier les cadres et agents de Lac-Sarl sans ménagement ni préparation psychologique d'usage, et d'autre part, de supprimer toute couverture médicale en faveur des précités et des ayant-droits membres de leurs familles (arrêt des transferts vers les centres médicaux conventionnels, non remboursement des frais médicaux et pharmaceutiques, non prise en charge des frais funéraires, non-paiement des arrières de salaires, bref blocage de tous les avantages sociaux des membres du personnel).

25. Les cadres et agents de Lac-Sarl à l'attention de la nouvelle équipe gouvernementale issue des concertations nationales les recommandations pertinentes de ce forum en faveur de la réhabilitation et de la modernisation de la compagnie aérienne nationale et des solutions satisfaisantes à la situation des agents et cadres de City Train, Stuc, et Lac.

Recommandations

A Mme la ministre du Portefeuille:
- de reporter sans délai le procès-verbal de l'assemblée générale extraordinaire du 12 septembre 2014 ainsi que sa mise en application, de veiller à la stricte application des lois sur la transformation des entreprises publiques, particulièrement la loi N° 12/009 du 31 décembre 2012;
- de respecter les engagements pris devant les représentants des travailleurs de tout mettre en œuvre pour la protection des intérêts des cadres et agents de Lac-Sarl ainsi que l'application du protocole d'accord sur les négociations sociales du 3 août 2014;
- de mettre en œuvre les résolutions pertinentes des concertations nationales en faveur de la réhabilitation et la modernisation de la compagnie aérienne nationale Lac-Sarl et les solutions en faveur de ses agents et cadres;
- d'affirmer une ferme volonté politique pour la relance de Lac-Sarl dont les États financiers assainis avec le concours du Conseil supérieur du Portefeuille attestent de sa viabilité, de l'assurer de l'intérêt et de la protection nécessaire, l'appui institutionnel afin de lui garantir sa future promotion vers l'ouverture de son capital dans les meilleures conditions financières;
- de laisser les coudées franches à une gestion crédible, responsable et avisée pour la négociation d'un partenariat matériel et financier "gagnant-gagnant" avec des partenaires fiables dans le domaine de l'exploitation aérienne, de la maintenance des avions, de l'assistance au sol des aéronefs dans les aéroports de la Rdc, etc.

A Monsieur le ministre des Transports et Voies de communication:
- d'arrêter toute campagne de diabolisation contre la compagnie aérienne nationale Lac-Sarl, de renoncer à toute amalgame entre Congo Airways et Lignes Aériennes Congolaises, Lac-Sarl, de mettre fin à toutes les entraves au fonctionnement de Lac-Sarl de manière à lui permettre de se réhabiliter et de se relancer pendant que le gouvernement poursuit la création de sa nouvelle compagnie Congo Airways, d'attendre que cette dernière soit réellement et effectivement opérationnelle pour évaluer ses performances et celles de Lac-Sarl afin de décider de leur avenir sur base des paramètres techniques et socio-économiques probants, d'envisager même, le cas échéant, une fusion comme ce fut le cas en France (entre Air France et UTA), en Grande Bretagne (entre BOAC et BEA pour former British Airways), etc.

- d'organiser l'exploitation aérienne en République Démocratique du Congo qui a grandement besoin de plusieurs opérateurs crédibles avec des avions performants pour desserte maximale de toutes les provinces dans le strict respect des normes de sûreté et de sécurité et des directives de l'Organisation de l'aviation civile internationale, Oaci;

- de favoriser les alliances entre les exploitants aériens congolais qui remplissent les conditions requises dans ce domaine où l'aventure n'est nullement permise pour une meilleure coordination des horaires, des tarifs et une amélioration de la qualité des services à la clientèle;

- de refuser de placer la Rdc sous la coupe dominante des compagnies aériennes étrangères dans ce domaine de réciprocité ni de laisser ce secteur entre les mains des prédateurs étrangers remettant en cause la souveraineté nationale tout en cautionnant la disparition de l'emblème national des espaces aériens continental et intercontinental.

A Monsieur le Premier ministre en charge de l'Emploi, Travail et Prévoyance sociale:

- de veiller à la protection des emplois en cette période où tous les gouvernements des pays membres des Nations unies se sont engagés à éradiquer la pauvreté par le biais de la création et de la protection des emplois existants;

- de traiter avec diligence le dossier des travailleurs de Lac-Sarl en conformité avec les dispositions légales en vigueur en Rdc en cette matière et de veiller au respect de leurs droits socio-économiques;

- de veiller à la protection du patrimoine matériel (notamment immobilier, objet de tant de convoitises) et immatériel (les droits de trafic lui concédés et qui sont une concession viagère), étant entendu que ce patrimoine constitue l'unique garantie pour la couverture de tous les droits des travailleurs;

- de veiller à la stricte application de la loi qui élève les travailleurs au rang de créanciers privilégiés sur tous les créanciers, y compris le Trésor public tel que prescrit par le Code du travail.

Au Parlement:

- de veiller à l'application stricte et non sélective des lois relatives à la transformation des entreprises publiques par tous les animateurs des Institutions de la République, la Rdc est un État de droit.

Fait à Kinshasa, le 26 décembre 2014

Le collectif des cadres et agents des Lignes Aériennes Congolaises, Lac-Sarl


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