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lundi 4 novembre 2013

Traque des fraudeurs dans les télécommunications, la justice congolaise traine à délivrer le mandat de perquisition



Une quatrième plateforme de fraude des appels internationaux entrants a été découverte lundi au deuxième niveau de l'immeuble Batetela dans la commune de la Gombe à Kinshasa. C'est la preuve non seulement que la pieuvre a étendu ses tentacules, allant jusqu'à s'installer en plein centre des affaires et à côté du siège des institutions de la République, mais aussi et surtout que la traque lancée par le ministre des PT et NTIC récolte un succès incontestable. Mais la victoire exige une plus grande mobilisation des moyens humains, technologiques et financiers, aussi une plus grande collaboration au niveau des institutions, ministères et services de l'Etat. Arrivé sur les lieux, le Pr Kin-kiey Mulumba a indiqué que la traque allait se poursuivre sans désemparer avec la collaboration de la police et surtout du ministère de la Justice pour une plus grande implication du parquet mais surtout pour que les tribunaux se saisissent rapidement de tous les criminels interpellés et les sanctionnent à la mesure de leur forfaiture. 
Mais l'action du ministre des PT et NTIC ne vise pas uniquement à punir, elle est également à situer dans une perspective pédagogique et citoyenne, la peur du gendarme étant le commencement de la sagesse. Au bout, c'est une question de responsabilité, avait rappelé le ministre Kin-Kiey lors de sa conférence de presse du samedi 2 novembre 2013. Responsabilité par rapport au budget de l'Etat qui attend un coup de fouet conséquent dans ses recettes pour l'exercice 2014. Un simple calcul permet de situer l'effort attendu du ministère et la responsabilité qui est la sienne dans le succès du programme d'action du Gouvernement. Les pertes dues à la fraude des appels internationaux entrants étant estimées entre 10 et 12 millions de dollars par mois, les recettes annuelles à engranger devraient se situer entre 120 et 144 millions.
L’entreprise de cette maffia bénéficierait du concours des hommes qui œuvrent dans l’appareil judiciaire. Les services de sécurité, en demandant les documents de perquisition auprès du Parquet ont du mal à les obtenir dans le délai. Souvent, les fausseurs sont mis au courant et s’arrangent à démonter les appareils nécessaires qu’ils emportent ailleurs, regrette un membre de l’enquête.

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