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vendredi 1 novembre 2013

CONFERENCE DE PRESSE DU MINISTRE DES MEDIAS, PORTE PAROLE DU GOUVERNEMENT



 (Kinshasa, le 1er Novembre 2013)

I. SITUATION AU NORD KIVU

Ainsi que l’a annoncé le Président de la République Démocratique du Congo dans son message à la Nation du 30 octobre, nos forces de défense et de sécurité sont en train de terminer victorieusement la contre-offensive qu’Il leur a ordonné de mener en réponse aux harcèlements incessants des forces négatives du M23 sur leurs positions et sur les populations inoffensives du Nord-Kivu. Pendant un an et sept mois, les éléments du M23, sponsorisés à partir de l’étranger, ont mis sous coupe réglée les entités territoriales de Rutshuru et de Nyiragongo et pris en otage les populations civiles qui y vivent pour pousser l’agenda hégémonique et prédateur suranné de leurs mentors.

Les détails de cette horrible saga commencent seulement à être inventoriés. On aligne d’ores et déjà un nombre hallucinant de Congolais, civils et militaires tués ou blessés, des agglomérations entières quasiment rayées de la carte, des biens publics et privés pillés sans vergogne, des filles et des femmes violées, des hommes soumis en esclavage et des infrastructures érigées à grand renfort d’investissements publics méchamment détruit. À ce tableau tragique, il convient d’ajouter  les jeunes casques bleus onusiens morts sous les obus des forces négatives en accomplissant leur mission de soldats de la paix dans province congolaise du Nord-Kivu.   

Pour répondre à cette mort programmée de la République Démocratique du Congo, le Président Joseph Kabila a initié et mis en œuvre une stratégie multiforme en trois volets essentiels : politique, diplomatique et militaire.

Conformément à cette orientation qui visait à donner à tous les protagonistes de cette crise et à la Communauté internationale des gages de bonne foi, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a entamé un véritable ballet diplomatique ponctué de longues séries de pourparlers pour notamment écouter les griefs aussi bien des mutins du M23 que ceux de leurs commanditaires qui sont connus et reconnus. L’objectif de ces initiatives était d’obtenir la fin des séditions et des sévices par la démobilisation et le désarmement de cette force négative qui est une survivance anachronique de pratiques inhumaines et avilissantes que les Congolaises et les Congolaises tiennent absolument à oublier. Les pourparlers qui se déroulent à Kampala, à l’initiative des Etats de la région des Grands Lacs, en constituaient le point d'orgue. D’aucuns posent souvent la question de savoir pourquoi le Gouvernement de la République semble se concentrer sur le M23 à l’heure actuelle. La réponse est simple : au regard des grandes capacités de nuisance dont les éléments du M23 ont été dotés par leurs parrains qui, à en croire les chiffres de l’ONG américaine Enough Project, lui rétrocédait annuellement une partie du demi-milliard de dollars US fruit du pillage des ressources naturelles congolaises, l’intérêt national commandait qu’ on les neutralisât en priorité. Ce qui ne veut nullement dire que les autres groupes armés soient mis sous le boisseau, loin s’en faut. Ces derniers comme le savez, sont de deux natures : les groupes armés nationaux et ceux étrangers. Les FDLR rwandais, les ADF-NALU et LRA ougandais ainsi que les FNL burundais abusent depuis trop longtemps de l’hospitalité du peuple congolais. Ils ont intérêt à prendre au sérieux l’injonction du Président de la République Démocratique du Congo les engageant à déposer leurs armes car la roue tourne et il sera bientôt trop tard pour eux.  

Sur le plan politique, le Chef de l'Etat a pris l’initiative de créer, en interne, un cadre d'échanges baptisé Les Concertations Nationales avec pour objectif ultime la recherche de la cohésion nationale face aux périls qui se sont accumulés. Au terme de ces concertations, les Forces vives de la Nation ont adressé aux institutions nationales une série de recommandations qui ont commencé à être mises en œuvre.

Des appels répétés ont été lancés par la Communauté Internationale, à travers le Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Union Africaine, la CIRGL, la SADC et des Autorités Congolaises sommant les forces négatives du M23 à renoncer à l’usage de la force pour articuler leurs revendications par des voies licites. En vain car les mutins du M23 entêtés par les parrains ont au contraire choisi, à travers des faux-fuyants, de narguer le Gouvernement congolais et la Communauté internationale en se lançant dans une fuite en avant éperdue.

C’est de guerre lasse et dans le but de contrer l'escalade de violence aveugle déclenchée par ces fauteurs de guerre contre les paisibles populations du Nord Kivu que le Chef de l’Etat a pris la décision de leur donner l’ordre de réagir. En sa qualité de Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, le Président Joseph Kabila a ainsi autorisé les forces régulières à en finir avec les tirs aveugles des éléments du M23 sur les habitants du Nord Kivu et sur les positions des FARDC, lesquels décimaient quotidiennement des Congolais. Ce qui s’est passé ces derniers jours à Kibumba, Kiwandja Rutshuru, Bunagana et Rumangabo relève donc du devoir de protection des citoyens et du droit de légitime défense.

Le Gouvernement congolais n’est pas grisé par le succès de cette contre offensive militaire. En réalité dans notre entendement, pour importante qu’elle soit pour la suite des événements, le succès de cette contre offensive n’est pas une panacée. Nous considérons ce qui a été fait sur cet espace naguère occupée par des forces irrégulières et qui se poursuit encore au moment où nous parlons sur les hameaux des montagnes dans le triangle Mbuzi – Chanzu – Runyonyi comme une simple étape dans la voie de la normalisation. Le Gouvernement n’entend pas mettre entre parenthèse les autres étapes que sont les actions politiques et diplomatiques qui nous paraissent les seules à même de garantir une paix durable dans notre pays.  Nos forces de sécurité et de défense viennent d'infliger une mémorable déculottée aux rebelles.

Nous sommes à cet égard totalement en phase avec Russ Feingold, l’Envoyé Spécial du Président américain Barack Obama lorsqu’il dit : « la retenue (que l’on demande au Gouvernement) ne signifie pas ne pas agir contre les groupes illégaux. Cela signifie ne pas trop en faire d’une manière qui conduit à davantage de conflits ».

Nos vaillantes troupes ont bien mérité les chaudes félicitations de la Nation tout entière qu’au nom de notre peuple le président de la République leur a adressé pour leur bravoure, pour la discipline et l’efficacité dont elles ont fait montre tout au long de l’épreuve de l’occupation d’une partie du territoire nationale par des forces négatives.

On a observé que dans leur débandade, plusieurs chefs rebelles se sont eux-mêmes dépouillés du manteau d’une certaine honorabilité dont ils se paraient jusque-là. Certains se sont révélés au grand jour pour ce qu’ils n’ont jamais cessé d’être : des malfrats à la petite semaine. Bertrand Bisimwa, le nouveau chef du M23 qui affirmait à qui voulait l’entendre son rêve de devenir par la force Président de la RD Congo a été ainsi vu en Ouganda à bord du véhicule de commandement du Gouverneur de la province du Nord-Kivu qui avait été pillé à Goma pendant l’occupation du chef lieu de Nord Kivu en novembre 2012. Le rêve a manifestement viré au cauchemar d’une usurpation percée par des Congolais désabusés et désillusionnés face à cette bande de voleurs de voitures qui ont voulu voler tout un pays pour leurs commanditaires.

Le Gouvernement de la République partage la fierté du peuple congolais qui se réjouit des performances de ses forces de défense et de sécurité.

Rien n’est plus doux à nos oreilles et à nos yeux que ces explosions de joie des plus humbles de nos compatriotes à Kibumba, Kiwandja, Bunagana, Rutshuru à l’entrée des FARDC dans leurs bourgades.
Cela étant, il importe, et je le répète afin que nul ne puisse en douter, la RDC n'entend nullement faire de ces succès militaires un argument pour se dérober de ses engagements internationaux en disqualifiant ‘hic et nunc’ les pourparlers de Kampala que nous continuons à considérer comme l’ultime chance offerte aux éléments résiduels et jusqu'au-boutistes dans les groupes armés afin qu'elles déposent les armes et s'inscrivent dans le schéma de l'Accord d'Addis-Abeba ainsi que celui de la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

L'objectif poursuivi par le Gouvernement en l’espèce, c'est une paix durable et harmonieuse fondée sur l'action politique et diplomatique avec, à la clé, l'encadrement du retour volontaire des Congolais égarés au sein de la Communauté nationale afin d’y renforcer la cohésion interne contre l’adversité. C'est pour cette raison que le Président de la République a clairement indiqué dans son message à la Nation que: [je Le cite]: "L'heure n'est pas à la chasse aux sorcières ou à la recherche des boucs émissaires, mais plutôt au rassemblement des Congolais dans toute leur diversité autour du seul objectif qui vaille: la grandeur et la dignité du Congo."

Nous sommes encouragés de constater, sur la foi des rapports du commandement militaire, que l’appel ultime lancé par le Président Joseph Kabila à tous nos compatriotes qui, au sein du M23, s’étaient laissés enivrer par les chants de sirène des agresseurs de leur pays semble être de plus en plus entendu. Plusieurs centaines d’entre se sont en effet rendus aux forces régulières. Le Gouvernement continue à encourager ces retours au bercail et assure tous ceux qui s’y résoudront à bénéficier des mécanismes de réinsertion sociale prévus. Même la minorité des membres de ce groupe armé qui sont en conflit avec la loi nationale et internationale n’ont pas à se croire englués dans une impasse car un procès équitable et le respect de leurs droits de la défense leur sont garantis.

C’est le lieu de saluer la Déclaration du Procureur de la Cour Pénale Internationale, Mme Fatou Bensouda qui vient de rappeler que les victimes des contacts qui sévissent en RDC sont toujours sa priorité, qu’elle étendra ses enquêtes à toutes les allégations de crimes relevant de la compétence de la CPI et que « il ne saurait y avoir ni amnistie, ni immunité, ni impunité pour ces crimes ».


Sur instruction formelle du Chef de l’Etat, le Gouvernement offre la même porte de sortie à tous les membres des autres groupes armés nationaux qui, sous le prétexte d’une prétendue résistance patriotisme, ont continué à faire irrégulièrement usage des armes et à commettre des crimes et à exacerber la division et l’hostilité entre les communautés qui ont le territoire de la RDC en partage.

Quant aux groupes armés étrangers, ils sont à ce jour au nombre de cinq (5) que le Président Joseph Kabila a cité. Il s’agit de :
1)      des FDLR, ces rebelles Hutus rwandais arrivés pour certains en terre congolaise en 1994, il y a dix neuf ans, après le génocide dans ce pays auquel certains d’entre eux participèrent, et que la communauté internationale contraignit le régime du défunt Maréchal Mobutu Sese Seko d’accueillir. À nos risques et périls car eux-mêmes ou leurs descendants pillent les ressources naturelles de notre pays, insécurisent gravement les populations du Kivu et menacent le régime au pouvoir dans leur pays qui y trouve un prétexte pour s’en prendre de manière récurrente à notre pays ;
2)      des ADF-NALU, un groupe armé opposé au gouvernement ougandais, adossé sur les escarpements du Ruwenzori dans le grand nord du Kivu qui leur servent de sanctuaire pour exploiter illégalement les richesses du Congo qui leur servent de trésor de guerre et enlever des jeunes congolais et congolaises pour leur servir de supplétifs ou d’esclaves sexuels ;
3)      de la LRA, une autre force négative ougandaise du tristement célèbre Joseph Kony dont les capacités en République Démocratique du Congo ont été sensiblement réduites grâce à l’engagement des FARDC dans leur répression mais qui restent actifs dans les zones frontalières entre la RDC, la République Centrafricaine et la République du Soudan du Sud ;
4)       les FNL, bras armé d’une organisation de l’opposition burundaise signalés dans la province du Sud-Kivu où ils sont manifestement en perte suite aux coups de boutoirs des forces de défense et de sécurité congolaises.

Le Gouvernement réaffirme avec force qu'il n'y a de place pour aucun de ces quatre groupes armés étrangers en RDC. Après la disparition de la menace sécuritaire majeure que constitue le M23 du fait de ses ramifications étrangères avérées, les forces de défense et de sécurité ont l’ordre de radicaliser la pression sur ces étrangers qui abusent de l’hospitalité du peuple congolais pour que dans un court délai ils ne soient plus qu’un mauvais souvenirs pour nos populations martyrisés. Ils ont intérêt à se démobiliser et à s'inscrire dans les programmes en cours de leur rapatriement dans leurs pays d’origine, des programmes dans lesquels le Gouvernement de la RDC, la MONUSCO, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés et leurs pays respectifs sont impliqués afin de garantir leur sécurité.  À défaut d’une telle fin, il leur est loisible de demander asile dans un pays autre que la RDC.

Comme on peut s’en rendre compte, la coopération loyale et sincère
des pays voisins est indispensable pour réussir ce véritable nettoyage des écuries qui conditionne la pacification et le développement de la Région des Grands Lacs.

Ceci passe par une mise en œuvre effective de l’Accord cadre d’Addis Abeba et de la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité, deux traités essentiels qui sont encore foulés aux pieds par certains signataires dans l’indifférence de la Communauté internationale. Il est regrettable de constater que ce qui s’observe sur le terrain n’est en rien conforme aux provisions de ces deux instruments internationaux. Le dernier en date de ce constat a été fait hier jeudi à Prétoria par le Parlement Panafricain qui a adopté une résolution accusant nommément le Rwanda de continuer à soutenir effectivement les forces négatives du M23 pour déstabiliser la RD Congo. Les parlementaires rwandais qui participaient à ces assises ont choisi de quitter l’hémicycle après ce vote qu’ils avaient vainement tenté d’empêcher.

Notre souhait est que l’émissaire américain, M. Feingold soit dans le vrai lorsqu’il nous fait part de son sentiment que « les  dirigeants rwandais n’aiment pas la mauvaise réputation qui vient de ceux qui disent qu’ils soutiennent un groupe armé illégal car cela ne correspond pas au récit positif qu’ils construisent pour leur pays ».

Si ce sentiment pouvait correspondre à la réalité, ce serait une grande avancée vers la paix dans notre région.

Parmi les indicateurs qui nous permettront de nous en rendre compte, nous pouvons citer :
-       le sort réservé par les autorités de ce pays aux mandats d’arrêt lancé par la justice congolaise à l’encontre de cinq (5) membres du M23 accueillis au Rwanda parmi plusieurs  centaines d’autres ;
-       la remise à la RDC des biens publics et privés pillés à Goma par des éléments de ce groupe rebelle et transférés sur le territoire rwandais ;
-       le comportement de quelques 200 éléments résiduels du M23 qui, pris en tenailles par les FARDC dans le triangle frontaliers de Ronyonyi – Chanzu – Mbuzi ne peuvent persévérer dans leur refus de ne pas déposer les armes que si, et seulement si, un appui en hommes et en armes leur est assuré en à partir de l’extérieur.

Il s’agit comme on peut le voir, d’indicateurs objectifs.

II.        POLEMIQUES INSENSEES SUR LA COHÉSION NATIONALE ET        LES ELECTIONS.
Certains de nos collègues acteurs politiques cultivent un ego hyper dimensionné qui a, entre autres conséquences, celle de les faire sombrer dans un nombrilisme infantile. Il ne se passe pas de jour sans que l’un ou l’autre ne prenne d’assaut les ondes des médias pour donner une lecture des événements qui revient en fait à construire un monde imaginaire différent des réalités palpables autour de leur personne. Près de dix jours après la fin des Concertations Nationales dont les conclusions commencent déjà à se faire sentir, certains se laissent aller à une redondance totalement inconséquente à relancer le débat pré concertations en se répandant abondamment sur les raisons qui l’avaient poussé à refuser de participer à ce forum et qui tiendraient au fait que l’ordonnance qui les avait convoquées aurait été « vide de sens », ce qui revient à dire que tous les 825 Congolais délégués du auxdites concertations manqueraient de ce sens dont il serait l’unique détenteur. À ce que je sache, le sens en contexte politique ne peut être que le résultat du consensus, et on sait que le consensus a été la pierre angulaire des Concertations nationales. Le Chef de l’Etat a reçu à l’issu de ce forum national six cent soixante dix-neuf (679) préoccupations dégagées consensuellement par ces dignes fils de notre pays en provenance de tous les horizons et qui n’ont pas donné l’impression d’être gênés par l’absence de celui qui continue à se prendre pour le nombril de l’univers. Faisant montre d’une extraversion caricaturale, le même acteur politique a remis en cause la validité des Concertations Nationales au motif qu’elles se seraient tenues en violation des instruments internationaux que sont l’Accord-cadre d’Addis Abeba et la Résolution 2098 du Conseil de sécurité. Une interprétation abusive dont l’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unies, garantes desdits instruments internationaux, se sont elles-mêmes chargées de démontrer le caractère fallacieux en se faisant représenter respectivement par Madame Nkosazana Dlamini Zuma et l’ensemble du Conseil de Sécurité aux travaux des concertations nationales. Même Monsieur le Président Denis Sassou Nguesso de la République sœur du Congo dont l’absence avait fait gloser a honoré de sa présence la séance du Congrès au cours de laquelle son homologue Joseph Kabila a rendu solennellement compte à la Nation des décisions que lui avaient inspiré les recommandations des concertations nationales le 23 octobre dernier.
Avant la tenue des travaux des concertations nationales, un procès d’intention avait été intenté au Président Kabila par ceux qui l’accusaient alors, urbi et orbi, de vouloir instrumentaliser ces assises pour modifier l’article 220 de la constitution qui limite les mandats du Président de la République à deux.  Force est de constater à ce jour que c’était pure calomnie, le Chef de l’Etat ayant réaffirmé sans ambages sa détermination  « pour le respect, par tous, de l’esprit et de la lettre de la Constitution de la République dans son ensemble, telle qu’adoptée par référendum populaire en 2005 ». Chicaniers infatigables, les pourfendeurs ont eu le culot de prétendre n’avoir pas entendu le Président donner sa position sur cette question. Tout se passe comme si cette phalange revancharde exigeait que Joseph Kabila Kabange renouvelle devant eux le serment solennel de respecter la Constitution qu’il a prêté devant la Cour Constitutionnelle en 2011. Une exigence impossible à satisfaire.
C’est en désespoir de cause, et n’ayant plus rien à vendre à une opinion publique agacée que la phalange tente de créer un nouveau colifichet autour d’un véritable débat sur le sexe des anges sur la date de la fin du mandat du Président de la République « le 19 décembre 2016 à minuit ». Un débat qui ne concerne en rien le Président de la République, lequel dans l’ordre juridique en vigueur dans notre pays, n’a pas le pouvoir d’organiser les scrutins et encore moins d’en fixer le calendrier, toutes choses relevant de la seule Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) au sein de laquelle siège des délégués de l’opposition.
En tout état de cause, les imprécations sur l’heure de la fin du mandat du Président sont totalement irrationnelles alors que le Président n’a même pas effectué la moitié du mandat qui lui a été accordé en 2011. En ce début du mois de novembre 2013, le peuple congolais a certainement d’autres chats à fouetter pour se laisser distraire par l’obsession de politiciens qui n’ont pas eu les faveurs de l’électorat en 2011 à voir la présidence redevenir vacante pour tenter à nouveau leur chance dans plus de trois ans.
On admire aujourd’hui le taux de croissance exemplaire affiché par notre économie, on est heureux de rouler sur de belles avenues et de bonnes routes, on salue les hauts faits d’armes de nos forces de défense et de sécurité. Mais certains oublient que ce n’est pas de la génération spontanée. Ce tableau de plus en plus plaisant est la résultante de la vision que le Président de la République et de l’impulsion qu’Il donne à son gouvernement pour ce faire. Il est surprenant que tout en reconnaissant la réalité de ces avancées notamment en ce qui concerne la montée en puissance de nos forces armées, certains, contre toute évidence, en dénient la paternité à l’élu de 2011. Ce faisant, ils donnent chacun l’impression de se mettre on ne sait trop pourquoi dans la peau du prochain Président de la République Démocratique du Congo et considèrent le président Joseph Kabila comme le seul obstacle à leur triomphe. Une attitude d’autant plus illogique qu’elle repose sur une sorte de détestation gratuite au regard de ce qui précède et qu’elle oublie un peu vite qu’une élection n’est jamais gagnée d’avance.  
La vérité que ces critiques surjouées sur une problématique déjà réglée par la constitution et les lois du pays de mauvais perdants aux élections de 2011 tentent de nier, c’est que, lentement mais sûrement, la RDC avance vers la paix durable, le développement et l’émergence. Libre à ceux d’entre nous qui s’offusquent de ce que le mouvement du pays ne soit pas porté par eux-mêmes de s’agiter comme ils le veulent. Ils n’impressionnent plus grand monde et sont en perte de vitesse. Ceux qui  les avaient précédé dans ce nihilisme constatent aujourd’hui, à leurs dépens, que le pays a progressé sans eux et même malgré eux. Comme l’a bien dit le Chef de l’Etat, il est encore tout à fait possible pour eux de changer de stratégie.-

Je vous remercie.






Lambert MENDE OMALANGA

Ministre des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l’Initiation à la Nouvelle Citoyenneté

Porte-parole du Gouvernement


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