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mercredi 9 septembre 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 9 SEPTEMBRE 2015

Charles Antoine Bambara : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire des Nations Unies.
§ Activités des Composantes de la MONUSCO
§ Activités de l’Equipe-Pays
§ Situation militaire
Activités des Composantes de la MONUSCO Information publique :
Suite à L’interdiction du film L’Homme qui répare les femmes de Thierry Michel et Colette Braeckman sur la vie et l’œuvre du Dr Denis Mukwege, qui prend en charge les femmes violées à l’hôpital Panzi de Bukavu, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Martin Kobler, indique que cela est une atteinte inadmissible à la liberté d’expression. Une liberté garantie par la constitution congolaise et les lois internationales. Mr Kobler demande donc instamment aux autorités congolaises de revenir sur leur décision et de laisser les cinéphiles juger par eux-mêmes de la pertinence des arguments développés dans ce film pour se faire une idée du drame vécu par des milliers de femmes congolaises violées dans la région. Et Martin Kobler d’affirmer que « De la même façon que nous dénonçons les viols de ces femmes, de la même façon nous nous élevons contre toute tentative de censure qui pourrait empêcher l’effort de sensibilisation de la population contre les viols et autres violences faites aux femmes. Par ailleurs, les Sections de l’Information Publique et des Affaires Civiles de la MONUSCO/Kisangani ont organisé, le mardi 8 septembre 2015, une séance de sensibilisation sur le mandat de la MONUSCO à l’intention d’une centaine de leaders des associations de jeunes de Kisangani. Cette activité est tenue dans le cadre de la vulgarisation du mandat de la MONUSCO et expliquer également son rôle dans l’organisation des prochaines échéances électorales dans la ville de Kisangani. Le but poursuivi au travers de cette rencontre était d’échanger avec les jeunes sur les activités de la MONUSCO dans la province Orientale et les principaux aspects de son mandat de stabilisation. Parmi ces activités dans la province l’on peut rappeler la tenue d’ateliers de sensibilisation et de séminaires de formation visant à renforcer les capacités professionnelles des journalistes, des acteurs judiciaires, des directeurs de prisons; la réforme du secteur de la sécurité ainsi que la réalisation des projets à impact rapide visant à améliorer les conditions de vie des populations locales. Sur un autre chapitre, la Journée internationale de l'alphabétisation 2015 a été célébrée hier avec pour thème, « Alphabétisation et sociétés durables». A cette occasion, Martin Kobler le chef de la MONUSCO a félicité dans un communique le Gouvernement pour les efforts qui sont faits pour promouvoir l’alphabétisation qui, en plus d’être un droit fondamental, qui doit être garanti à tous les Congolais, est un facteur de développement. Il a réaffirmé son engagement à soutenir les autorités gouvernementales pour mieux outiller les couches les plus défavorisées pour une participation active à un développement durable. DDRRR : La Section DDRRR de la MONUSCO a procédé hier mardi 8 septembre au rapatriement dans leur pays d'origine, le Rwanda, de 25 ex-combattants et dépendants des FDLR. Ces ex-combattants et dépendants ont été extraits par le DDRRR de différentes localités dans le Nord-Kivu. Ce rapatriement est le résultat d'une stratégie de sensibilisation ciblée sur les zones de refuge de ces combattants notamment, les camps de déplacés internes ou sont infiltrés des combattants des FDLR et leurs dépendants. La section DDRRR poursuit également ses activités de sensibilisation à travers ses radios mobiles et la technique de « leaflet drop » qui cible les zones de concentration de ce groupe arme. Il faut retenir qu'au-delà des camps de Kanyabayonga et Walungu ou le défis reste important, la section DDRRR renforce son effort de rapatriement des FDLR encore actifs dans différents régions de la RDC. » Ces combattants et dépendants ont été remis à la Commission Rwandaise de démobilisation en vue de leur réintégration dans la vie civile. Droits de l’Homme : Dans le cadre de son mandat, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) assure une surveillance étroite de la situation des droits de l’homme à travers le territoire congolais et procède à des analyses des tendances relatives à cette situation dans le pays. Ces informations sont régulièrement partagées avec les autorités congolaises afin qu’elles prennent les actions nécessaires y compris de traduire en justice les auteurs des violations des droits de l’homme.
Ainsi au cours du mois d’août 2015, le BCNUDH a enregistré un total de 409 violations des droits de l’homme sur le territoire de la RDC, ce qui représente une hausse par rapport au mois de juillet 2015 au cours duquel nous avions enregistré 393 violations. Plus de détails avec Jose Maria Aranaz, Directeur du BCNUDH. Police MONUSCO : Le lundi 7 septembre 2015, le Chef du Bureau de la MONUSCO et l’Administrateur du territoire de Dungu ont co-présidé la cérémonie de lancement d’une session de recyclage au profit des agents et cadres de la Police Nationale Congolaise (PNC), dans la salle d’audience du tribunal de paix de Dungu. Les différentes allocutions ont été axées sur les enjeux sécuritaires à l’occasion des prochaines élections mais surtout sur les actions à prendre pour limiter les victimes de violence électorale. Cette session portera sur le Maintien et le Rétablissement de l’Ordre Public (MROP), les Gestes et Techniques Professionnels d’Intervention (GTPI) et les Droits de l’Homme. Les 30 apprenants ont été entretenus sur: les Fondements de l’action de Police en MROP, les généralités et l’usage des armes en GTPI et les Droits de l’Homme adaptés au contexte de Maintien de l’Ordre. Activités de l’Equipe-pays UNESCO : Le 8 septembre de chaque année, le monde célèbre la Journée Internationale de l’alphabétisation. Le thème retenu cette année 2015 est « Alphabétisation et sociétés durables ». Selon le Rapport mondial de suivi 2015 de l’UNESCO sur la situation de l’Education, l’alphabétisme des adultes n’a quasiment pas progressé depuis l’an 2000 dans le monde. Tout en saluant les progrès enregistrés dans certains pays, la Directrice générale de l’UNESCO Irina Bokova a cependant indiqué qu’il subsistait encore des difficultés de taille en matière d’alphabétisation : « 757 millions d’adultes sont encore dépourvus de compétences de base en matière de lecture et d’écriture, au nombre desquelles comptent deux tiers des femmes ; Le nombre d’enfants et d’adolescents non scolarisés est en augmentation (124 millions à l’échelle mondiale) et quelque 250 millions d’enfants en âge d’être inscrits dans le primaire ne maîtrisent pas les notions élémentaires, même lorsqu’ils sont scolarisés » a souligné Madame Irina Bokova dans son message à la Communauté internationale. En République Démocratique du Congo, le problème reste entier car le taux d’analphabétisme d’après les chiffres officiels est de 27 % soit plus de 18 millions d’analphabètes et ce malgré les efforts consentis par le gouvernement.
Au cours de la célébration de cette journée le mardi 8 septembre 2015 à Kinshasa, l’UNESCO, par la voix de son Représentant en RDC, Abdourahamane Diallo, a renouvelé son engagement de poursuivre son appui à la RDC par un accompagnement technique et financier orienté vers la mise en place et le fonctionnement d’un Comité de Concertation (ComCon) sur l’Alphabétisation et l’Education Non Formelle (AENF); la prise en compte dans la stratégie sectorielle de l’éducation, des axes fondamentaux de développement du sous secteur de l’AENF ; et par l’appui au développement de la Recherche Action sur la Mesure des Acquis des Alphabétisés (RAMAA), recherche menée dans plusieurs pays avec l’appui de l’UNESCO/UIL (Institut de l’UNESCO pour l’Apprentissage tout au long de la vie – UNESCO Institut Lifelong learning). Le message de la Directrice Générale de l’UNESCO est disponible pour les journalistes à l’issue de cette conférence de presse. FAO : Trente personnes provenant des organisations des producteurs, de l’enseignement secondaire et universitaire, des ministères de l’agriculture et de l’Environnement et des Centres spécialisés reçoivent depuis ce mardi 8 septembre une formation des formateurs sur les techniques d’élevage d’insectes comestibles. Pendant 4 jours les participants vont apprendre particulièrement les techniques d’élevage de Rhynchonphorus phoenecis, le matériel nécessaire pour cet élevage, comment gérer l’environnement biophysique en dehors du milieu naturel, favorable à la reproduction durable et à la croissance des larves et maitriser les ingrédients alimentaires locaux pour un élevage commercial et rentable. Il est attendu que ces 30 Maîtres-formateurs assurent la formation de 200 éleveurs professionnels afin de démarrer l’élevage des insectes comestibles dans la ville de Kinshasa et la province de Bandundu. C’est depuis avril dernier que la RDC, par l’entremise de son Ministère de l’environnement et du Développement durable a lancé à Kinshasa un projet pilote d’appui à la promotion de l’élevage des insectes comestibles et de l’entomophagie.
ONUSIDA:
Il se tient depuis ce mardi 8 septembre à Matadi la troisième édition du Forum National de mobilisation du monde de travail contre le Sida FONAST3. Près de 200 délégués venus de Kinshasa et de provinces débattront pendant trois jours sur le thème : "élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant : contribution des entreprises". Organisée par la Coalition interentreprises de lutte contre le Sida (CIELS), cette rencontre nationale vise à obtenir l’engagement de différents partenaires et principalement les entreprises locales et nationales à soutenir l’élimination de transmission mère-enfant à travers des services innovants comme l’Option B+. Le forum bénéficie de l’appui du Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida, de l'ONUSIDA, de l'Oms, de l’UNICEF, de l'UFPA et du BIT. Pour la Ministre provinciale de la Santé du Kongo Central Dr Thérèse Mambo qui a ouvert les travaux, la tenue de ces assises renforce le partenariat public-privé dans le secteur de la riposte au VIH et au SIDA. Le Directeur-pays intérimaire de l’ONU sida Juvénal Nshimiyimana a rassuré que l’élimination du VIH est possible avec la stratégie Fast Track ou Accélérer et sa cible 90-90-90 qui veut que d’ici 2020, 90 % des Personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, que 90 % de celles qui connaissent leur statut accèdent au traitement et les 90 % des personnes sous traitement n’aient plus de charge virale dans le sang. Pour rappel, la première édition du FONAST s’est tenue à Kinshasa en 2009 et la deuxième édition en 2013 à Lubumbashi. HCR : Le HCR a supervisé plusieurs activités la semaine dernière dans la province du Sud-Kivu, principalement dans le site des réfugiés de Lusenda. D’abord une campagne de sensibilisation pour l’inscription des enfants réfugiés, qui a permis à 718 enfants de pouvoir s’inscrire dans les 5 écoles environnantes du site de Lusenda. Le HCR a procédé par la suite au lancement des travaux de réhabilitation, dans le même site, de 3 salles de classes avec l’appui du « AIRD », African Initiatives for relief and Development), et à la fourniture de 209 pupitres sur 359 et de 34 tableaux noirs dans les salles de classes du site de Lusenda avec l’appui de WCH. Une mission conjointe d’appui HCR-Ministère Provincial de l’Education a été organisée à Uvira, Baraka et Lusenda. A cette occasion, le Gouvernement provincial du Sud, par le biais de la Ministre Provinciale de l’Education a autorisé la construction des salles de classe en matériaux non-durables (bâches) dans les cinq écoles ciblées destinées aux enfants burundais, en attendant la construction des salles des classes en matériaux durs. La mission conjointe a également sensibilisé les réfugiés sur l’importance et les avantages de l’intégration de leurs enfants dans le système scolaire Congolais. Une amélioration du taux d’inscription des enfants inscrits dans les cinq écoles ciblées à Lusenda a été observée : de 121 enfants inscrits au 21 août 2015, le nombre d’inscrits est passé à 718 enfants en deux jours de campagne de sensibilisation. Enfin, signalons aussi l’organisation par Save the Children d’une formation sur la protection de l’enfance en faveur de 13 enseignants des écoles primaire Katungulu et de Lulinda. PNUD : Mission conjointe des agences des Nations Unies au Nord-Kivu pour le suivi du programme de lutte contre l’impunité, appui aux victimes de violences basées sur le genre et autonomisation de la femme à l’Est de la RDC Renforcer le caractère conjoint et holistique du programme dénommé « Lutte contre l’impunité, appui aux victimes des violences basées sur le Genre et autonomisation de la femme à l’Est de la RDC », est l’objet de la mission de suivi, organisée par les agences des Nations Unies à savoir : le PNUD, l’UNFPA et le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) dans le territoire de Beni au Nord-Kivu du 02 au 8 sept 2015. Cette mission a été organisée sous l’égide des Ministères provinciaux du Genre et de la Justice.
L’équipe qui s’est rendue sur terrain a exprimé sa satisfaction quant à l’effectivité de la mise en œuvre des activités. De la prise en charge médicale, psychosociale, à la réinsertion socio- économique en passant par la prise en charge juridique, toute la chaine d’appui est soutenue par ce programme grâce à l’implication des partenaires locaux spécialisés dans ces différents services. Ainsi dans le territoire de Beni, la mission a constaté que 36 cas ont été référés de la clinique juridique à l’hôpital d’OICHA et aux associations qui s’occupent de la réinsertion socio-économique. Il existe une bonne collaboration entre les acteurs de mise en œuvre du programme et les structures locales. 51 victimes assistées en justice, 106 survivantes ont été appuyées en réinsertion socio-économique, 66 victimes (dont 38 mineurs) ont été prises en charge au niveau de l’hôpital d’Oicha et 144 à l’hôpital de Beni depuis le mois de janvier 2015. Pour rappel, ce programme conjoint a été lancé en 2013 pour soutenir les efforts de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre à l’Est de la RDC. Il est financé par le Ministère des Affaires Etrangères, Commerce et Développement du Canada et exécuté conjointement par le PNUD, l’UNFPA, l’UNESCO et le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme sous le lead du Ministère du Genre pour une durée de cinq ans (2013-2017).
Situation militaire
(Par le Commandant JEAN-MARIE JOSEPH GONCALVES, Porte-parole militaire a.i) L’environnement sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, y compris Kinshasa, a été jugé stable durant la semaine écoulée. En Province Orientale, la pression militaire exercée par les opérations conjointes menées par les troupes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contre les rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), continue d’affaiblir sensiblement ce groupe armé et pousse régulièrement ses éléments ou leurs dépendants à faire reddition auprès des troupes coalisées susmentionnées. En effet, les unités MONUSCO-FARDC poursuivent leur lutte contre les éléments résiduels de la LRA, dans le but de mettre un terme à leurs exactions perpétrées contre les populations civiles vivant dans les districts de Haut et de Bas-Uélé. Cinq individus ont été kidnappés et des biens de valeur pillés, au cours d’attaque le 29 août 2015, d’environ cinquante éléments de la LRA contre la localité de Makusa, située à 35 kilomètres au Nord-est de Bangadi. Des redditions des membres de la LRA sont enregistrées dans cette province, suite à l’engagement des Forces onusienne et congolaise à l’éradication définitive de ce groupe armé dans cette partie du pays. Ainsi, le 5 septembre 2015, un élément de la LRA, originaire du district de Pader Agago en Ouganda, a fait reddition avec une (01) arme AK-47 et des munitions, auprès des troupes de la Force de la MONUSCO et des FARDC, au cours de leurs patrouilles intensives de domination de terrain menées dans la localité de Kombolongo, située à 31 kilomètres au Sud de Duru. En Ituri, l’armée congolaise soutenue par le Force de la MONUSCO poursuit sans relâche ses opérations visant à l’éradication définitive des éléments du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), dont les éléments réfractaires continuent de perpétrer des exactions contre les populations civiles implantées dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu. Selon des sources de la Force de la MONUSCO, les opérations initiées depuis le 3 juin 2015 par l’armée gouvernementale soutenue par la Force de la MONUSCO contre les éléments du FRPI, a engrangé des succès significatifs : le FRPI a souffert d’un taux d’attrition de 40 %, un nombre important de ses miliciens se sont rendus, des armes ont été récupérées et des enfants liés à cette force négative, séparés. En effet, à ce jour, quarante-neuf éléments du FRPI ont été tués au cours d’opérations, cent cinquante-trois se sont rendus ou ont été capturés, trente-trois armes [un lance-roquette et trente-deux armes AK-47] ont été récupérées et vingt-neuf enfants liés à ce groupe armé séparés. Des efforts militaires couplés d’approches politiques à la résolution de la crise dans cette partie d’Ituri, sont conduits sur le terrain, dans le but de lutter particulièrement contre les taux de violations des Droits de l’Homme croissants, commises par les éléments réfractaires du FRPI. En effet selon de sources concordantes, les éléments du FRPI continuent de commettre de graves violations des Droits de l’Homme contre les populations civiles au Sud du territoire d’Irumu. Des cas de violations des Droits de l’Homme liées à l’activisme des miliciens du FRPI, ont presque doublé depuis le début des opérations contre ce groupe armé, en juin de l’année en cours. Seize cas de violations des Droits de l’Homme ont été rapportés en juin 2015, trente-sept en juillet 2015 et trente-trois au mois d’août 2015. Les cas les plus rapportés sont les pillages, viols, meurtres, kidnappings et attaques contre les camps des déplacés. Le 3 septembre 2015, plusieurs biens de valeur ont été pillés par des éléments du FRPI, au cours d’attaque lancée contre la localité de Ngasubavi, située à 39 kilomètres au Sud de Bunia. Des opérations militaires menées par les troupes des FARDC, soutenues par celles de la Force de la MONUSCO, visant à l’éradication totale du FRPI dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, se poursuivent normalement. Des troupes des FARDC ont engagée le 3 septembre 2015 des éléments du FRPI, dans le but de les déloger de la localité de Talolo, située à 16 kilomètres au Sud-est de Nyakunde. Le 6 septembre 2015, des troupes des FARDC ont tendu une embuscade aux éléments du FRPI actifs dans la région de Kabona (9 kilomètres au Sud d’Aveba), et tué deux d’entre eux.
La pression militaire exercée par les troupes des FARDC, soutenues par les Casques bleus de la Force de la MONUSCO, poussent les éléments du FRPI à faire reddition. Le 31 août 2015, deux éléments du FRPI en possession d’une arme AK-47, se sont rendus volontairement au commissariat de la Police Nationale Congolaise (PNC) de Bukiringi, situé à 92 kilomètres au Sud-est de Bunia. Dans le territoire de Mambasa, la pression militaire exercée par les Forces onusienne et congolaise dans les différentes localités de cette partie d’Ituri, perturbent les activités négatives des groupes armés, et favorisent la libération des personnes kidnappées. Le 3 septembre 2015, selon des sources locales, neuf femmes [dont quatre mineures], victimes d’abus sexuels perpétrés par des éléments du groupe Mayi-Mayi Simba, sont parvenues à s’échapper des mains de leurs ravisseurs. Elles ont été admises au centre de santé de Biakato, situé à 75 kilomètres au Sud de Mambasa, pour leur prise en charge médicale effective. Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire a été marquée dans le territoire de Beni, par des meurtres des populations civiles commises par des présumés rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), mais également, par l’activisme des groupes armés, particulièrement les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), rapporté dans les autres territoires de cette province. Dans le territoire de Beni, entre les 4 et 6 septembre 2015, des éléments supposés appartenir à l’ADF ont mené des attaques dans la région de Ngite, située à 5 kilomètres à l’Ouest de Mavivi, et tué à la machette sept individus. Un total d’environ deux cents quarante-six victimes liées aux attaques des éléments de l’ADF, a été enregistré depuis le mois de janvier dernier dans cette partie de la province du Nord-Kivu. Le mode opératoire de ces rebelles de l’ADF agissant dans les localités situées au Nord et au Sud de l’axe Mbau-Kamango, demeure le même. Des troupes de la Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO déterminées à mettre un terme aux activités négatives perpétrées par les membres de ce groupe armé, ont été promptement projetées sur les lieux, dans le but de contrer ces attaques des rebelles réfractaires de l’ADF, de dissuader d’autres activités négatives dans la région, de rassurer et de protéger les populations civiles. L’activisme des rebelles réfractaires des FDLR a été rapporté la semaine écoulée dans les territoires de Rutshuru, Masisi, ainsi que dans les régions adjacentes de la villa de Goma. Les éléments de ce groupe armé ont pillé des biens de valeur le 2 septembre 2015 dans la localité de Katwiguru, située à 15 kilomètres au Sud-ouest de Nyamilima.

Des positions des FARDC ont été attaquées les 4 et 6 septembre 2015 par des membres de cette force négative dans le territoire de Masisi et dans les zones avoisinantes de la région de Goma, et provoqué le meurtre d’un enfant de trois ans. Toutefois, du 3 au 6 septembre 2015, cinq éléments des FDLR actifs dans les localités de Kitchanga, Tongo, Katale et Nyanzale, se sont rendus et ont abandonné les activités militaires. Au chapitre des redditions dans la province, du 2 septembre 2015 à ce jour, onze éléments en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province. Il s’agit de : Sept des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et quatre du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki faction ‘’Ngoa’’. Au Sud-Kivu, l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, poursuit ses opérations militaires visant à l’éradication des groupes armés réfractaires, dans le but de restaurer l’ordre et la sécurité sur l’étendue de cette province. Le 4 septembre 2015, quatre éléments du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki faction ‘’Ndarumanga’’ ont été tués par des troupes des FARDC, au cours d’accrochages dans la localité de Kukigi, située à 45 kilomètres au Sud-ouest de Bukavu, dans le territoire de Walungu. Un élément du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki faction ‘’Maheshe’’ a été tué et trois autres capturés, au cours d’opérations menées le 5 septembre 2015 par les FARDC dans cette province. Au Katanga, un calme relatif a été observé durant la semaine écoulée dans les régions affectées par les conflits interethniques entre les ressortissants des communautés Luba et pygmée, situées particulièrement dans le territoire de Nyunzu. Selon les informations rapportées pendant la période sous examen par des autorités locales du territoire de Nyunzu, des déplacés des localités Luba et Muzozo (150 et 170 kilomètres au Sud de Nyunzu) sont retournés dans leurs villages respectifs, suite à l’amélioration significative de la situation sécuritaire, due aux activités militaires menées par les troupes des Forces onusienne et congolaise dans ce secteur. Le 3 septembre 2015, selon des sources locales, les éléments du groupe Mayi-Mayi Bakata-Katanga, affilié au chef rebelle Kyungu Mutanga Gédéon, ont déployé leur Etat-major dans la localité de Kongolo Ya Bilenge, située à 50 kilomètres à l’Est de Kafumbe I, à partir duquel ils commettent des crimes contre les populations locales, notamment les meurtres et les pillages. Toutefois, les unités des Forces onusienne et congolaise déployées dans cette province, y maintiennent sous leur contrôle effectif, l’environnement sécuritaire dans cette province. Le climat sécuritaire est calme dans le Secteur 2. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 924 patrouilles armées, dont 284 nocturnes, et fourni 51 escortes pendant la période sous examen.

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