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mardi 6 janvier 2015

Des opposants à la révision constitutionnelle arrêtés et relâchés à Kinshasa

Kinshasa, le 06 janvier 2015 - L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) condamne l’arrestation et la détention arbitraires de dix membres de la plateforme « Sauvons la RDC » par des agents de sécurité à Kinshasa.

Ce mardi 06 janvier 2015 vers 13 heures, dix membres de cette plateforme politique dont le Professeur Matthieu KALELE, M. Jean Félix SENGA, M.  Jérôme EMANGOMANGO et Yvon MUBENGAY ont été arrêtés par des agents de sécurité, sans ordre de mission ni mandat, dans la commune de Masina alors qu’ils distribuaient des invitations aux passants pour participer à une réunion publique et pacifique prévue le dimanche 11 janvier 2015 » en face du palais du peuple.

Ils ont été conduits et détenus au camp militaire Kokolo, et puis libérés à 18 heures de la même journée, soit six heures après, sans connaitre le motif de leur arrestation.

Le député Martin Fayulu, président de cette plateforme, a déclaré à l’ACAJ vouloir organiser ce meeting pour notamment dénoncer le projet de révision constitutionnelle, exiger la suppression de l’office national d’identification de population (ONIP) et obtenir le retrait par le gouvernement du projet de loi portant modification de la loi électorale déposé au Parlement il y a 48 heures.

« Nous condamnons l’arrestation et la détention arbitraires des membres de la plateforme « Sauvons la RDC ». Le Gouvernement doit laisser les partis politiques ou groupements politiques de l’opposition organiser leurs activités sans aucune entrave comme il le fait pour ceux de la majorité présidentielle», a déclaré Me Georges Kapiamba, Président de l’ACAJ.

« La justice doit rechercher, appréhender et sanctionner les auteurs de ces actes car constitutifs d’infractions d’arrestation et de détention arbitraires, et d’obstruction à l’exercice des droits fondamentaux garantis aux particuliers», a-t-il ajouté.

L’ACAJ dénonce le fait les responsables des partis politiques de la majorité présidentielle et les membres du gouvernement soient autorisés à organiser librement des réunions publiques, alors que ceux de l’opposition politique en sont systématiquement empêchés, et ce, en violation notamment de l’article 12 de la constitution qui prescrit que tous les congolais sont égaux devant la loi et ont une égale protection des lois.

L’ACAJ recommande au gouvernement, de prendre des dispositions qui s’imposent pour mettre fin à ces discriminations et s’assurer que les responsables de services de sécurité de s’abstiennent de toute entrave à l’exercice de libertés publiques.

L’ACAJ recommande aux responsables de la plateforme « Sauvons la RDC », de déposer plainte contre les auteurs de faits dénoncés, poursuivre leurs activités et défendre leurs droits fondamentaux par tous les moyens de droit.

Pour toute information supplémentaire contacter :

Me Georges Kapiamba, Président de l’ACAJ

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