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lundi 9 septembre 2013

Un homme politique abattu à Kinshasa


Un homme politique a été assassiné dans la nuit de samedi et dimanche vers une heure du matin au quartier Monganga dans la commune de Ngaliema. Selon le frère du défunt, Jean Kahasha qui l'accompagnait, les assaillants provenaient de la parcelle voisine. Ils ont attendu en vain pendant 40 minutes devant le portail de la résidence avant le drame qui a coûté la vie à Me Kahasha, avocat au barreau de Kinshasa-Gombe.
 
Le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa
Qu’est-ce qui s’est passé et à quelle heure ?
Le drame a eu lieu vers une heure du matin au quartier camp Munganga dans la commune de Ngaliema. Nous avons été avertis d’un laisser-aller dans les soins de santé administrés à notre père qui est malade. Nous nous sommes rendus sur place pour nous rendre compte de son état de santé.
Nous sommes arrivés devant le portail de la parcelle, personne n’a voulu nous ouvrir le portail. Il y avait des instructions claires à notre insu interdisant l’accès à qui que ce soit. Nous ne le savions pas et nous avions assisté à des discussions à l’intérieur de la parcelle puisque nous nous étions dehors.
Subitement, la lumière a été éteinte. Quelque 2 ou 3 minutés après, les agresseurs se sont pointés devant nous. Nous avions passé environ 40 minutes à attendre qu’on nous ouvre la porte. Ils sont passés par la parcelle voisine dépourvue de portail.
Votre frère se sentait-il menacé ces derniers jours ?
Mon frère se sentait menacé ces derniers jours après avoir engagé trois citations à l’endroit de la dame qui vit en compagnie leur père. Deux audiences sont prévues pour mardi 10 septembre et une autre pour  mardi 17 septembre. Cet environnement n’était pas de plus serein.
Ne pouvons-nous pas dire qu’il s’agit d’un assassinat politique ?
Je pense que ça serait faire un procès d’intention que de commencer à avancer sur ce terrain. La police a pris les choses en main. Au moment où je vous parle moi-même je suis assigné au camp Lufungula. J’y passe la nuit pour raison d’enquête pour que la vérité puisse éclore.

Le commandant du district de la Lukunga

Vous n’êtes pas au cachot ?
Je ne veux pas dire que je ne suis pas au cachot mais ma place ne devrait pas être ici. Vous imaginez que vers  une heure du matin dans la nuit de samedi à dimanche, je perds mon frère et là il semble qu’on n’arrive pas à attendre un général qui a fermé tous ces téléphones. Nous devrions y passer la nuit avec ceux qui ont occasionné le décès de manière directe ou indirecte et moi qui suis victime de ce décès.
Les présumés assassins n’ont-ils pas été arrêtés pour le moment ?
Non, non. La police s’est contentée de demander  au chauffeur qui nous accompagnait, à la sentinelle qui vit notre père, cette dame qui est en compagnie avec notre père, la bonne  et les enfants adultes qui se trouvaient dans la parcelle. C’est à ce niveau que la police mène ses enquêtes.
Avez-vous vu ses assaillants ?
Il vaut mieux s’en remettre au secret de l’enquête. Je laisse les enquêteurs avoir la primeur de cela et faire leur travail. Je déplore que je sois loin des miens en cette première nuit de deuil. J’espère que ce lundi les organes de la loi vont me dispenser de ce traitement.

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