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dimanche 5 novembre 2023

Pour développer l’Afrique, nous devons bannir les ensembles régionaux (Un investisseur algérien)

« Nous devons bannir de la tête toutes les régions qui sont créées pour des marchés régionaux. Maintenant, il faut développer l’Afrique qui part de l’Alger jusqu’à Johannesburg en traversant tous les pays africains de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud. Nous avons de la technologie à offrir de part et d’autre ». C'est en ces termes que s’est exprimé le président de la délégation algérienne qui a pris part du 3 au 4 novembre 2023 à Dakar au Sénégal au forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (FOGECA) initié par le président Amadou Dagne.

Ziani Abdel Wahab

Cette rencontre de Dakar avait mission de l’organisation La promotion de l’économie africaine, dans tous les secteurs d’activités, le développement d’un partenariat solide entre les opérateurs économiques africains et ceux du reste du monde et, bien aussi, le développement des échanges sous-régionaux et intercontinentaux. Le FOGECA, en tant qu’organisation du secteur privé africain, dont l’ambition est de fédérer les opérateurs économiques et les États africains autour des idéaux d’intégration, de compétitivité et d’émergence de l’Afrique.

En sa qualité de vice-président chargé des relations internationales du FOGECA, Haouche Belkacem, qui conduit la délégation algérienne, il a déclaré comme chaque année que le niveau de la qualité des invités qui ont répondu présents au au 16ème Forum de l’intégration africaine montre l’importance de cet événement continental notamment en matière de développement de l’économie africaine et le développement des échanges et de partenariat entre opérateurs économiques des différents pays d’Afrique.

« Nous sommes tous conscients des défis auxquels font face les opérateurs économiques dans différents pays. C’est pour cette raison que le FOGECA milite depuis sa création à la mise en œuvre d’une plate-forme d’échange équitable permettant l’épanouissement des économies nationales par expansion de développement dans tout le continent africain ».

Ziani Abdel Wahab qui a représenté la délégation algérienne a dévoilé le programme que l’Algérie a déployé sur l’Afrique, particulièrement à Dakar au Sénégal. Le président de la République d’Algérie a essayé de tisser son esprit dans toutes les entreprises algériennes pour introduire l'Afrique pour libérer l'initiative des entreprises dans une circulation des marchandises et bien sûr rompre avec les frontières et les visas que l’ancien colon nous a légués dans nos têtes. Donc, il faut de la libre circulation des femmes et des hommes dans tout le continent africain.


L’Algérie déploie un milliards de dollars américains sur le continent africain pour tout ce qui est développement tant sur le plan social, productif ou constructif pour les populations africaines. « Cette année, nous avons inauguré Algérie Banque Sénégal (ABS) avec un capital de 100 millions de dollars américains à Dakar. Mais aussi nous avons ouvert une entreprise d’exportation dédiée au marché du Sénégal et de la sous région. Les échanges entre l’Algérie et le Sénégal sont très peu. Nous estimons que maintenant nous avons mis des lignes aériennes 7 sur 7 jours entre Alger et Dakar. Nous avons aussi mis un bateau régulier qui mettra chaque mois ici à Dakar qui transportera des marchandises algériennes et sénégalaises entre les deux pays ».

A partir de 2024, l’Algérie compte réaliser un chiffre d’affaires de plus de 300 millions de dollars américains avec ses algériennes. « La terre africaine est très riche. Nous avons des dates, des olives, des mangues, des avocats... Il y a maintenant l’esprit africain qui doit se mélanger. Donc, je pense qu’aujourd’hui les entreprises africaines doivent travailler entre elles. Nous avons le pouvoir de rehausser grâce à nos enfants qui sont là. Nous avons le pouvoir de transférer les technologies entre les pays africains. Je pense que la dernière, c’est l’Afrique. Nous importons 3 milliards 400 millions de dollars américains sur le continent africain. Nous devons mettre la main dans la terre, retourner et inspirer nos enfants à rester en Afrique ».

Ziani Abdel Wahab est conscient qu’il est très important de savoir que le rôle de son  pays est de faire connaître les entreprises algériennes dans toute l'Afrique et faire des investissements de part et d’autre. « Aujourd'hui notre rôle c'est de trouver là où il faut transférer des technologies mais le savoir-faire aussi, exporter et importer des matières premières de l'Afrique dans les pays qui en ont besoin. Comme l'Algérie, nous avons besoin de beaucoup de produits. Nous transformons, nous achetons et nous nous installons ».

Concernant l’intégration et l’émergence de l’Afrique, il y croit en disant que « je suis Africain. Je suis né et m’assois sur Afrique. J'espère mourir en Afrique. Je crois à ce continent. Je crois à mon pays qui m'a donné la fibre d'aimer l'Afrique. Je suis un peu choqué par la "sauvagerie’’ des accords avec l'Union européenne, l’OMC... qui ont négligé l’Afrique. Ils ont juste vendu l’Afrique. Ils ne nous ont pas informé et formé. Ils n’ont pas fait de l’exportation à partir de l’Afrique mais ils ont pris de l’Afrique. Maintenant j’y crois parce que nous avons grandi. Les enfants d'hier de l'Afrique sont formés aujourd'hui et sont capables de diriger le bateau Afrique ».

 Son vœu le plus ardent est que les enfants africains restent en Afrique parce que « nous avons besoin que tous nos enfants soient avec nous. Nous devons oublier les ensembles régionaux. Nous-même l’Algérie, nous avons oublié l’Union du Maghreb Arabe (Uma). Nous nous intégrons dans l’Union africaine. Donc, la La zone de libre-échange continentale africaine (ZELCAF), nous y croyons. Nous devons bannir de la tête toutes les régions qui sont créées pour des marchés régionaux. Maintenant, il faut développer l’Afrique qui part de l’Alger jusqu’à Johannesburg en traversant tous les pays africains de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud. Nous avons de la technologie à offrir de part et d’autre ».

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