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lundi 11 juillet 2016

Ituri : JED exige la libération de deux journalistes détenus depuis plus de 48 heures dans un cachot de la police

Journaliste en danger (JED) dénonce la descente militaire qui a eu lieu le week-end dernier dans une manifestation que couvraient les journalistes à Mahagi, territoire de la province d’Ituri. Cette manifestation a conduit à l’arrestation de deux journalistes de la Radio la Colombe Mahagi, accusés d’avoir « relayé une pétition signée par un groupe d’avocats contre l’administrateur du territoire et les tracasseries militaires à Mahagi ».

Selon les informations parvenues à JED, Joel Ular et Jacques Unyuta, journalistes à la Radio Colombe Mahagi, ont été interpelés, sans ménagement, en plein exercice de leur profession, les 8 et 9 juillet 2016, par un groupe de militaires lourdement armés. Les deux journalistes sont détenus dans les installations de la police nationale congolaise où ils ont été privés de la visite de leurs proches.

Arrêtés le même jour  avec deux activistes de la société civile, Joel Ular et Jacques Unyuta ont été longuement auditionnés, le samedi 9 juillet 2016, autour d’une pétition initiée, au mois de juin 2016, par un groupe d’avocats contre les tracasseries militaires à Mahagi. Les signataires de cette pétition ont répertorié à Mahagi une vingtaine de barrières où, des militaires monnayent les passages. A travers cette pétition, ils s’en prenaient à l’administrateur du territoire de Mahagi d’être à la base de cette situation.

Contacté par JED, Joachim Unegi, Directeur de la Radio La Colombe Mahagi, a déclaré  que Les responsables de la police ont refusé toutes visites aux journalistes. C’est seulement lundi 11 juillet 2016, qu’ils ont été autorisés à recevoir leurs confrères et les membres de leurs familles. Joel et Jacques n’ont commis aucune infraction en diffusant cette pétition sous les ondes de la Radio la Colombe Mahagi  ».  

Journaliste en danger (JED) condamne fermement la détention pendant plus de 48 heures de ces deux journalistes dans le cachot de la police et demande aux autorités provinciales d’ordonner immédiatement leur libération.  

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