APO

mercredi 1 avril 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 1er Avril 2015

Théophane Kinda : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi,
Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire. ƒ 
Activités des Composantes de la MONUSCO ƒ
Activités de l’Equipe-Pays ƒ
Situation militaire
Mme Zainab Hawa Bangura, Représentant spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies chargée des questions des violences sexuelles liées aux conflits, a effectué un bref séjour en RDC du 29 au 31 mars 2015. Au cours de son séjour, elle a participé à la cérémonie d’installation de la commission chargée de la mise en œuvre du plan d’action pour la lutte contre les violences sexuelles. Activités des Composantes de la MONUSCO Lutte antimines : A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de lutte antimines, ce 4 avril, Martin Kobler, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC a annoncé que « le gouvernement congolais s’est fixé pour objectif un Congo libre de mines d’ici 2020. Ce n’est pas un rêve, c’est un devoir, et la MONUSCO et UNMASS sont pleinement engagés auprès du gouvernement dans cette noble tâche ». Au cours des neuf derniers mois, les équipes du Service de la lutte antimines des Nations Unies (UNMAS) ont participé à 415 missions, et détruit 15 494 restes explosifs de guerre, 33 805 munitions d'armes légères et 632 armes. UNMAS a comptabilisé un total de 2 539 victimes de mines ou d’explosifs résiduels de guerre en RDC. En 2014, on a dénombré près de 30 victimes. D’autres informations dans le communiqué de presse qui vous sera distribué à la fin de cette conférence de presse.
Information publique :
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Monsieur Kobler a eu ce mardi 31 mars, une matinée d'échanges libres avec la jeunesse congolaise. Près de deux cents représentants des associations des jeunes congolais ont répondu présents à cet exercice appelé en anglais " Fishbowl", où Monsieur Kobler était au milieu d'un cercle, entouré par des jeunes, pour répondre à leurs préoccupations. Les débats ont tourné autour de plusieurs sujets dont la question de la politique des Nations Unies sur l'emploi et la formation professionnelle de jeunes en RDC; le développement économique; la sécurité; les droits de l'Homme, etc. En organisant cette rencontre avec la jeunesse congolaise, Monsieur Kobler a voulu s'imprégner de leurs préoccupations et aussi connaître leurs points de vue concernant le travail de la MONUSCO. VIH/SIDA : L'Unité VIH/SIDA de la MONUSCO et l'ONUSIDA ont organisé un atelier de formation de cinq jours sur le VIH et SIDA en faveur de 25 Pairs éducateurs représentant de différents groupes communautaires et organisations qui sont impliqués dans la lutte contre le VIH/SIDA dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo. L'ouverture officielle de cet atelier a eu lieu à Goma le mercredi 25 mars 2015, par le représentant du Programme National Multisectoriel de Lutte contre le SIDA, PNMLS, en présence du Chef de l’Unité VIH et SIDA de la MONUSCO, et du Chargé de Programme ONUSIDA pour les provinces du Nord et Sud-Kivu, ainsi que du Chargé des programmes de l’Union Congolaise des Organisations des Personnes Vivant avec le VIH (UCOP +). Parmi les sujets traités, figuraient ceux relatifs aux connaissances de base sur le VIH et le SIDA, aux violences, l'exploitation et abus sexuels, au conseil et le dépistage volontaire sur le VIH, aux droits et devoirs des personnes vivant avec le VIH, à la lutte contre la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH/SIDA. Il convient de rappeler que l’unité VIH et SIDA de la MONUSCO a rejoint, dans le cadre de la Résolution 1983 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et l’atteinte de l’objectif Zéro de l’ONUSIDA, le gouvernement congolais et d'autres acteurs nationaux et internationaux engagés dans la lutte contre le VIH et SIDA, pour contribuer à la fin de l’épidémie d’ici 2030.
Genre :
 Le bureau de la MONUSCO/Kisangani, par le biais de sa Section Genre, a remis officiellement aux autorités de la Province Orientale, le 27 mars 2015, les clés du bâtiment devant abriter le centre d’apprentissage pour les femmes et filles victimes des violences basées sur le genre du village de Makombo, secteur de Bakumu Mandombe, territoire d’Ubundu, à 27 km de Kisangani.
Ce centre comprend cinq bureaux, une salle de réunion, une cafeteria, un petit dépôt, deux latrines et deux douches. Il est construit sur l’initiative de l’Association des Femmes Kimbanguiste (AFKIS), avec l’appui financier de la MONUSCO, dans le cadre des projets à impact rapide (QIP). Les travaux de construction ont été entrepris en avril 2014 et ont pris fin en février dernier, pour un coût total de 35 000 dollars américains. La cérémonie officielle de remise des clés a été présidée par le Vice-gouverneur de province, Pascal Mombi Opana, en présence de Madame Assetou Sanogo, chef de Bureau de la MONUSCO/Kisangani et de la ministre provinciale du Genre, Madame Jeanne Alashi. En recevant les clés du centre, M. Opana a grandement remercié la MONUSCO pour l’appui qu’elle apporte au gouvernement provincial dans le traitement de dossiers concernant les femmes et filles victimes des violences basées sur le genre. Il a aussi mis un accent particulier sur la protection du centre, en invitant les Kimbanguistes à faire de ce centre un bien à usage communautaire sans discrimination possible.
Droits de l’Homme :
Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a organisé en collaboration avec l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, l’ONG Protection Internationale et la Société civile du Sud-Kivu, un atelier de réflexion sur l’édit portant protection des défenseurs des Droits de l’Homme et journalistes au Sud-Kivu, avant son examen à la session ordinaire de l’assemblée provinciale de mars 2015. En République Démocratique du Congo (RDC), les défenseurs des Droits de l’Homme font face à plusieurs difficultés pour assurer leur propre sécurité au moment même où ils doivent défendre les droits des populations civiles victimes de violations des Droits de l’Homme. Ils sont souvent la première cible des présumés auteurs de ces violations dont ils dénoncent les exactions. Une absence de cadre légal protégeant les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes a poussé ces défenseurs des droits de l’homme à rédiger un texte renfermant les dispositions nécessaires pour assurer leur sécurité juridique dans l’exercice de leur travail. Ainsi, dans le souci d’accompagner ces défenseurs des Droits de l’Homme dans leur lutte, le BCNUDH a organisé une rencontre au cours de laquelle, une vingtaine de députés et membres de la société civile du Sud-Kivu ont revu ensemble le texte de l’édit portant protection des défenseurs des Droits de l’Homme et des journalistes avant sa mise en examen à la session ordinaire de l’assemblée provinciale. Notons que cet édit qui sera porté devant les députés provinciaux est une première en RDC dans la protection des défenseurs des Droits de l’Homme et des journalistes et qui pourraient être précurseur à une loi qui pourrait votée au niveau national. Pour rappel, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des Droits de l’Homme a salué, dans son rapport du 25 février 2010, les efforts fournis par le Sud-Kivu pour l’adoption de ce cadre juridique assurant la protection des défenseurs des Droits de l’Homme.
Police MONUSCO :
La Police de la MONUSCO (UNPOL) devient l’une des Composantes Police des Opérations de maintien de la paix des Nations Unies les plus féminisées à travers le monde. En effet, le 28 mars 2015, la barre des 20 % de présence féminine au sein de la Police MONUSCO a été franchie avec l’arrivée de dix UNPOL femmes en provenance du Burkina Faso. Elles ont bénéficié du programme « All Female Police Officers Training », initié par le Département des Opérations de Maintien de la Paix. Une formation accélérée de base au profit de 138 fonctionnaires de la Police Nationale Congolaise (PNC) du territoire de Manono a débuté le 30 mars 2015. Elle est le fruit d’un projet à impact rapide (QIP) initié par la Police MONUSCO du Secteur Kalemie. Elle s’étendra sur quatre mois et entre dans le cadre des activités de l’îlot de stabilité (Ios) de Mpyana. Elle participe au renforcement des capacités de la PNC, l’un des principaux axes d’intervention de la Composante Police MONUSCO. La cérémonie de lancement officiel a été présidée par le Chef de Bureau MONUSCO de Kalemie accompagnée d’une équipe de formateurs la Police MONUSCO du Secteur de Kalemie. Toujours le 30 mars 2015, la Police MONUSCO a animé une séance de renforcement de capacités au profit de la PNC à Dungu sur la protection de l’enfant et les droits de l’homme. Les apprenants au nombre de Officiers de Police Judiciaire (OPJ) et Agents de Police Judiciaire (APJ) confondus, ont été instruits sur les notions relatives aux règles de procédures applicables aux mineurs dans le cadre du bon traitement des dossiers des mineurs en conflit avec la Loi et le respect des textes de lois en vigueur. Ils ont aussi été entretenus sur les généralités sur les Droits de l’Homme, ses sources et le rôle de la PNC dans leur protection. Le samedi 28 mars 2015, la Police MONUSCO a participé à une journée de réflexion sur « l’Autonomisation de la Femme » à Kisangani. Lors de son intervention, la Police MONUSCO a fait comprendre aux participants que l’autonomisation de la femme doit d’abord commencer par la scolarisation massive des filles, afin de leur donner les mêmes chances que les hommes, de leur permettre de connaître leurs droits, de prendre part librement à toutes sortes d’activités, dans la mesure où, une femme libre économiquement, peut contribuer à la prise en charge de sa famille. La Police MONUSCO a ajouté que pour que cette autonomie soit effective, les hommes doivent soutenir les femmes dans leurs initiatives. Cette activité a été organisée par le Forum Socio-politique, en collaboration avec la Commission des Etudiantes de la Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques de l’Université de Kisangani, dans le cadre de la clôture du mois de la femme. Enfin, la Police MONUSCO continue d’assurer la protection du personnel et des installations des Nations Unies et d’apporter son soutien à la PNC dans le cadre de la protection des civils, par le biais de ses Unités de Police Constituées (FPU) qui au cours de la semaine écoulée, ont effectué 112 patrouilles de sécurité autour des installations des Nations Unies ; 54 patrouilles conjointes avec la PNC ; 24 patrouilles sur les axes stratégiques ; 145 patrouilles simples dans leurs zones de compétence sans la PNC ; 20 patrouilles autour des camps de déplacés, 09 « check-points » conjoints avec la PNC ; 02 gestions de manifestation et 12 escortes des staffs de la Mission et VIP en visite dans la Mission.
Activités de l’Equipe-pays Développement PNUD :
«Vers une croissance inclusive, une nouvelle vision pour la transformation agricole en Afrique », tel était le thème du Forum Agribusiness qui s’est tenu à Kinshasa du 22 au 25 mars dernier et auquel ont participé 440 personnes, venues de 32 pays. Le PNUD-RDC était co-organisateur de ce Forum. Les débats ont porté essentiellement sur la modernisation agricole en Afrique, les différents modèles d’Agribusiness et le financement de l’agriculture. Ce Forum a aussi été une occasion pour les participants d’analyser les possibilités de partenariat. Près de 1.100 rencontres formelles Business to Business, « B2B» ont été organisées pour faciliter un contact entre le secteur public et privé, mais également entre petits producteurs et grandes firmes. La RDC a présenté les opportunités d’investissements dans le domaine agricole : 80 millions d’hectares de terres arables et 80 % de la population qui travaillent dans le secteur agricole et ses filières dérivées. La RDC pourrait devenir le grenier agricole de la planète. Les travaux du Forum Agribusiness ont débouché sur une « Déclaration finale » qui se résume en 10 recommandations clés devant impulser les secteurs de l’agriculture, de l’agro-industrie et de l’agrobusiness pour garantir la sécurité alimentaire de l’Afrique et son émergence. Parmi les 10 recommandations, on peut citer notamment celles-ci : encourager la création de modèles d’affaires pour améliorer l’accès aux équipements, aux infrastructures, et améliorer la capacité à transformer et écouler des produits ; et de favoriser une approche holistique qui intègre l’éducation et la formation professionnelle; intégrer l’agroforesterie, ainsi que la problématique du foncier et l’aménagement des sols africains pour leur pérennité et le respect des exigences environnementales ; Au cours du Forum, le prix de l’incubateur de projet de la Rabobank a été remporté conjointement par la Kenyane et une Congolaise. La 1ère du projet « Shalem » sur la collecte et la fourniture de haricots dans les cantines scolaires auprès des groupements des femmes agricultrices de son village à Meru. Ce projet est bénéficiaire des interventions du PNUD à travers l’ONG Africa Harvest et la seconde, la Congolaise « Maman Soleil », venue de la Province Orientale qui s’emploie à reconvertir les femmes de l’exploitation artisanale de l’or à la culture du palmier à huile dans les plantations abandonnées et subvenir aux besoins de leurs familles Ce prix de 15 mille dollars américains récompense les meilleurs projets soumis dans le cadre de chaque édition de ce Forum. Ce Forum a réuni des délégués de gouvernements africains, des fournisseurs d’équipements et d’intrants, des acheteurs, des banquiers et d’autres structures de financements bi et multilatéraux, des assureurs, des PME/PMI africaines et locales. Notons aussi la présence des Ministres ghanéen et congolais (Brazza) de l’Agriculture et de la Banque Européenne d’investissement.
FAO :
« Contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et les opportunités de revenus grâce à la réduction des pertes alimentaires dans les chaines de valeur des céréales » est l’objet des travaux de l’atelier organisé à Kinshasa, dans le cadre du lancement officiel du projet « Intégration des initiatives de réduction des pertes alimentaires pour les petits exploitants dans les zones à déficit vivrier ». Ce projet cible deux chaînes de valeur : le riz et le maïs dans trois zones géographiques à savoir la ville province de Kinshasa, le Bas-Congo et le Bandundu. Au terme de trois années, il est attendu de doter les petits exploitants congolais d’un outil méthodologique d’analyse, de suivi des processus post-récolte et de la réduction des pertes. Ceci permettra la formulation des politiques et stratégies de réduction des pertes post récoltes qui pourront encourager les investissements des acteurs des secteurs public et privé. Financé par le Gouvernement Suisse pour un montant de 3 millions de dollars, ce projet sera mis en œuvre par les Agences des nations Unies basées à Rome (PAM-FAO-FIDA), en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage, précisément avec la Direction de Production et Protection des Végétaux. En effet, ce projet s’exécute dans trois pays pilotes qui sont : le Burkina Faso, l’Ouganda et la RD Congo. Cet atelier a connu la participation d’une trentaine d’experts du Gouvernement, des Agences des Nations Unies, ONG Internationales et locales, des Universités et Centres de recherches, ainsi que du secteur privé. Situation militaire L’environnement sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo (RDC), est demeuré calme, mais imprévisible durant la semaine écoulée. Toutefois, la situation sécuritaire est maintenue sous contrôle dans cette partie du pays, suite aux patrouilles intensives menées par les troupes de la Brigade d’Ouest de la Force de la MONUSCO, et celles des Forces de Défense et de Sécurité congolaises.
En Province Orientale, une accalmie relative a été observée pendant la période sous examen dans les districts de Haut et de Bas-Uélé. La Force de la MONUSCO et les Forces de Défense et de Sécurité congolaises, ont initié depuis le 25 mars 2015 dans le cadre des opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », des patrouilles vigoureuses de domination de terrain, dans le but de dissuader les activités criminelles, mais également rassurer et protéger les populations civiles.
En Ituri, les Forces onusienne et congolaise poursuivent avec détermination leurs opérations visant à mettre un terme aux activités négatives des éléments du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), auteurs de nombreuses exactions contre les populations civiles. Plusieurs incidents majeurs ont été perpétrés par les miliciens du FRPI contre les populations civiles vivant dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, durant la semaine écoulée. Ainsi ; dans la nuit du 25 au 26 mars 2015, des insurgés du FRPI masqués, ont investi et pillé la localité de Kabona, située près d’Aveba. Dans la nuit du 26 au 27 mars 2015, les éléments du même groupe armé ont attaqué le village Katorogo (13 kilomètres au Sud d’Aveba), tué deux individus à la machette, violé une femme, kidnappé trois autres et pillé des biens de valeur. Dans la nuit du 27 au 28 mars 2015, des miliciens du FRPI ont lancé une attaque contre le camp des déplacés situé dans le village Mulangi (3 kilomètres à l’Ouest de Gety), torturé cinq personnes, blessé trois autres à la machette, et pillé des biens dans le camp. Dans la même nuit, un groupe d’éléments appartenant à une fraction dissidente du FRPI a attaqué le village Nyarara (9 kilomètres au Sud de Gety), tué par balle un homme, violé quatre femmes, torturé un garçon et pillé des biens domestiques. Le 28 mars 2015, des miliciens du FRPI ont attaqué les villages Sokonyama et Gangala (3 kilomètres au Nord-est de Bukiringi), où ils ont fait incursion dans quatre (04) maisons, pillé des biens domestiques et du bétail. Des Casques bleus de la Force de la MONUSCO basés à Bukiringi, ont immédiatement été déployés dans les régions affectées, intensifié les patrouilles de domination de terrain, afin d’interdire d’autres exactions des éléments du FRPI, de rassurer et de protéger les populations civiles. Le village Talulu, situé à 10 kilomètres de Nyakunde, a été attaqué par les mêmes assaillants dans la nuit du 29 au 30 mars 2015, qui ont kidnappé trois hommes et pillé du bétail. Des membres appartenant à certaines Organisations Non Gouvernementales (ONG) ont également été ciblés par les insurgés du FRPI, au cours d’exactions perpétrées pendant la période sous examen. Deux agents d’une ONG basée au Sud du territoire d’Irumu sont ainsi tombés dans une embuscade tendue par des éléments du groupe armé précité dans la localité de Tchanda (7 kilomètres au Nord de Gety), qui ont pillé tous leurs biens de valeur. En outre, les éléments du FRPI ont délibérément tiré sur un hélicoptère de la MONUSCO, au cours d’un vol effectué pendant la période sous examen dans une zone située à 8 kilomètres au Sud de la localité de Gety.
Les Forces onusienne et congolaise ont initié des activités militaires intenses, visant à mette un terme à l’activisme des insurgés du FRPI dans cette partie du district d’Ituri. Deux miliciens du FRPI ont été capturés et plusieurs autres blessés au cours d’opérations menées le 22 mars 2015, par les troupes des FARDC au village Muhani, situé à 12 kilomètres au Sud d’Aveba. Des troupes d’intervention rapide des FARDC ont également attaqué pendant la même période les positions du FRPI situées près de la localité de Gety, délogé et repoussé les insurgés en direction du Sud, vers la région de Bohoma. A la même date, sept éléments du FRPI ont été appréhendés par des troupes des FARDC, au cours d’une tentative de vol de bétail dans la région de Bukiringi. Le 27 mars 2015, cinq autres insurgés de ce groupe armé ont été arrêtés par les militaires de l’armée congolaise, au cours d’opérations menées contre leurs positions situées au village Kaswara, à 3 kilomètres au Nord d’Aveba. Les Forces onusienne et congolaise ont également mené plusieurs opérations conjointes, de bouclage et de ratissage dans différentes localités situées au Sud du territoire d’Irumu, dans le but de neutraliser les miliciens du FRPI. Trois éléments de cette milice ont ainsi été capturés par les FARDC, au cours d’opérations conjointes de bouclage et de ratissage ainsi que de domination aérienne, menées le 25 mars 2015 sur le terrain et au-dessus des positions de ce groupe armé, situées dans la région de Gety. La situation sécuritaire au Nord-Kivu a été marquée par la poursuite des opérations contre les rebelles résiduels de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) et ceux de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), dans les territoires de Beni et de Masisi, ainsi que par la lutte contre l’activisme d’autres groupes armés dans les différents territoires de cette province. Dans le territoire de Beni, les populations locales de ce territoire ont été préoccupées par les meurtres répétés des civils par des éléments supposés appartenir à l’ADF dans les villages isolés de cette partie de la province du Nord-Kivu. En effet, cinq individus ont été tués pendant la période sous examen par ces rebelles dans les localités de Kadowu, Malolu et Mbaonya (situé dans un rayon de 25 kilomètres de Mayangose). Le 22 mars 2015, des éléments de l’ADF ont tiré et blessé un individu à Mamudioma, situé à 25 kilomètres à l’Est de Mbau. Cependant, les Forces coalisées MONUSCO-FARDC maintiennent sous leur contrôle l’environnement sécuritaire dans ce territoire, par la conduite d’intenses activités militaires, et ce, par le biais de l’opération « Umoja 3 bis » (Unité 3 bis). Un rebelle de l’ADF a à cet effet été arrêté au cours d’opérations menées contre les positions de ce groupe armé situées dans la localité de Kabrike, près de Ndalya.
Dans le cadre des opérations visant à lutter contre l’activisme des éléments de l’ADF et à rassurer et protéger les populations civiles de ce territoire, les Casques bleus de la Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO, des Forces Spéciales Jordaniennes et ceux du bataillon Népalais de la Force de la MONUSCO, ont mené des patrouilles de domination de terrain sur les axes routiers majeurs. Des agents de la Police onusienne et ceux de la Police Nationale Congolaise (PNC), ont également mené des patrouilles intensives dans la région de Beni, Oicha et Eringeti. Dans le territoire de Masisi, les FARDC ont consolidé leurs positions autour de Nyabiondo, suite aux opérations contre les éléments de l’APCLS. Des accrochages ont alors repris entre les FARDC et les miliciens de l’APCLS autour de la localité de Katiri (6 kilomètres au Sud de Lwibo), le 24 mars 2015, permettant aux troupes gouvernementales de reprendre le contrôle de la localité précitée et de celle de Matembe, jadis bastions de la milice de l’APCLS. Un combattant de ce groupe armé a été tué et un autre appréhendé par les FARDC, au cours d’opérations menées à Mahanga, situé à 27 kilomètres au Nord-ouest de Kitchanga. Des sources concordantes ont également rapporté le 25 mars 2015, la reprise par les FARDC du contrôle de la localité de Lukweti, située à 20 kilomètres au Nord-ouest de Masisi-centre. Les Forces onusienne et congolaise poursuivent également leur lutte contre d’autres groupes armés, afin de mette un terme à leur activisme dans les différents territoires de la province du Nord-Kivu, notamment Rutshuru, où vingt individus ont été kidnappés par des éléments appartenant à des groupes armés non identifiés et une femme tuée au village Buramba. Des efforts sont également fournis, afin de combattre l’activisme des rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), qui attaquent des véhicules sur l’axe Kanyabayonga-Goma et tuent des civils. L’armée gouvernementale poursuit d’ailleurs dans les deux provinces du Kivu (Nord et Sud-Kivu), ses activités militaires dans le cadre de l’opération « Sukola 2 » (Nettoyage 2), visant à éradiquer le groupe armé des FDLR de ces deux entités. Du 25 mars 2015 à ce jour, quarante-neuf éléments en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province. Il s’agit de : trente-huit des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), deux du groupe Mayi-Mayi Kifuafua, un de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) et huit de divers groupes Mayi-Mayi. Au Sud-Kivu, en dépit de quelques activités négatives perpétrées par les groupes armés dans certaines régions de cette province, notamment les attaques par les éléments d’un groupe armé non identifié contre les positions des FARDC et de la PNC situées à Numbi ; le climat sécuritaire demeure sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise.

Les deux Forces précitées poursuivent également avec succès dans le territoire d’Uvira, la conduite de l’opération dénommée « Kamilisha Usalama 2 » (Renforcer la paix 2), contre les rebelles du Front National de Libération (FNL) et ceux des différents groupes armés. La situation sécuritaire au Katanga a été marquée par la lutte menée par l’armée congolaise contre les différents groupes armés actifs dans cette province. Le 23 mars 2015, les Forces de Défense et de Sécurité congolaise ont au cours d’une opération conjointe menée dans la localité de Mabilibili (28 kilomètres à l’Ouest de Nyunzu), arrêté quatorze membres de la milice Luba dénommée ‘’Eléments Katangais’’. Des troupes des FARDC ont également attaqué les positions d’éléments Mayi-Mayi Bakata-Katanga situées à Kapembe (197 kilomètres au Sud-est de Manono) et démantelé un poste de contrôle. Des activités militaires menées sur l’axe Nyunzu-Manono, y ont aussi mis un terme aux attaques récurrentes des miliciens pygmées contre les populations civiles Luba, suite aux patrouilles de liaison initiées par les FARDC. A noter également que le 24 mars 2015, le ‘’Général’’ autoproclamé Nyumba-Isha, considéré comme le commandant de la milice pygmée le plus agressif au Nord-est du territoire de Manono, a été arrêté par les miliciens Luba des ‘’Eléments Katangais’’, au cours d’affrontements au village Kabeke, et emmené en brousse, vers une destination inconnue. L’environnement sécuritaire est demeuré calme dans le Secteur 2 au cours de la période sous examen. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1.810 patrouilles armées, dont 589 nocturnes, et fourni 54 escortes pendant la période sous examen.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire