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mercredi 10 février 2021

117 Ongs et mouvements citoyens exigent l’arrestation des généraux John Numbi et Zelwa Katanga alias Djadjidja

Cette affaire du double assassinat pourrait prendre une autre tournure avec l’arrestation en septembre 2020 à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga du Christian Ngoy Kenga Kenga. 117 Organisations de Défense des Droits Humains (ONGDH) et mouvements citoyens œuvrant en République Démocratique du Congo ont suivi avec consternation sur Radio France Internationale (RFI) les nouvelles révélations et témoignages éloquents des policiers ayant participé à l’assassinat des défenseurs des droits humains  Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi respectivement ancien Directeur Exécutif et Chauffeur, chargé de dispatching de la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme,  en sigle VSV, dans la nuit du 01 au 02 juin 2010 dans les installations de l’inspection Générale de la Police Nationale Congolaise (IG/PNC, actuel Commissariat Général de la PNC). 

De G à D Jonas Tshiombela et Rostin Manketa

Les organisations de défense des droits humains et les mouvements citoyens se félicitent et saluent le professionnalisme de Rfi et son implication constante dans la recherche de la vérité sur les circonstances de l’assassinat de ces deux défenseurs des droits de l’homme ".

Les témoignages de deux policiers prouvent une fois de plus à la face du monde que l’assassinat de deux défenseurs des droits humains est bel et bien un crime d’Etat ciblé et planifié qui ne doit jamais demeurer impuni.

Les ONGDH et les mouvements citoyens signataires de ce communiqué rappellent avec regret que cela fera bientôt 11 ans qu’ils sont en attente de la vraie justice pour Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi. Par la même occasion ils constatent la passivité et  la non implication effective de l’Etat congolais pour le rétablissement de la vérité en vue  de voir tous les responsables impliqués dans cet assassinat répondre de leurs actes.

Les ONGDH  et les mouvements citoyens signataires de ce communiqué conjoint rappellent aux autorités congolaises en général et au Président de la République en particulier qu’aucun véritable Etat de droit ne peut être bâti sur fonds de l’impunité des auteurs des crimes avérés connus et maintes fois cités par des témoins oculaires.

Au regard de ces nouvelles révélations qui viennent renforcer celles des précédents témoins, les ONGDH et les mouvements citoyens signataires du présent communiqué demandent aux autorités politiques et judiciaires congolaises ainsi qu’au Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) de tout mettre en œuvre pour :

-      L’arrestation immédiate et sans condition du Général John Numbi Banza Tambo, suspect n° 1 dans l’assassinat de Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi ;

-      La réouverture rapide du procès de l’assassinat de deux défenseurs des droits humains afin de lutter contre l’impunité des auteurs des crimes contre les Défenseurs des droits humains et les activistes pro-démocratie.

-      La protection et la sécurisation des témoins oculaires et de leurs familles pour toutes fins utiles ;

-      La sécurisation, pour des raisons d’enquêtes, de la concession du Général John Numbi Banza Tambo et surtout celle du Général Zelwa Katanga alias Djadjidja situées à Mitendi, commune de Mont-Ngafula où le corps du Défenseur des droits humains Fidèle Bazana Edadi aurait  été enterré.

L'un des avocats de la VSV, Me Jean-Marie Kabengela Ilunga, a déclaré qu'aujourd'hui ces gens-là étaient déjà au courant que le corps se trouverait là, il est possible qu'ils aient déplacé le corps. L'analyse que nous avons faite des relevés téléphoniques montraient que ceux qui avaient tué Floribert Chebeya et Fidèle Bazana n'avaient pris d'autres chemins que celui menant vers Mitendi. 

"Si le corps de Floribert Chebeya était de ceux-là et celui de Fidèle Bazana devrait être quelque part là parce qu'aucun relevé téléphonique ne nous a indiqué les traces des assassins ailleurs que vers Mitendi. Il est possible qu'ils aient déplacé le corps mais il faut tout de même sécuriser le lieu où serait enterré le corps de Bazana. Un trou déjà creusé si on déterre, la terre ne restera pas ferme comme Dieu l'avait créé. Donc, les traces resteront. Comme l'on dit l'infraction parfaite n'existe pas". 

L


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