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samedi 1 juillet 2017

Une manifestation de la société civile interdite par les autorités à Kinshasa

Le Collectif d’Actions de la Société Civile (CASC), un regroupement des associations et mouvements citoyens qui militent pour le retour à l’ordre constitutionnel, informe l’opinion nationale et internationale de l’interdiction de sa réunion pacifique prévue à Kinshasa ce vendredi 30 juin 2017 dans la salle Congo Loisir située sur l’Avenue ex-24 Novembre dans la Commune de la Gombe au tour du thème : « La mobilisation citoyenne pour le retour à l’ordre constitutionnel ». 
Dans le cadre de la commémoration des festivités de l’indépendance nationale de la RDC, le CASC avait planifié cette conférence avec comme orateurs : un représentant de la CENCO, le Professeur André MBATA, M. Gérard BISAMBU, le Dr Denis MUKWEGE et une représentante des Mouvements Citoyens. Le CASC avait informé par écrit le Bourgmestre de la Commune de la Gombe de la tenue de cette conférence. Mais très tôt matin, le lieu de la conférence a été assiégé par plusieurs éléments de la police, l’ANR et l’Ex-DEMIAP qui ont interdit tout accès sur le lieu. 
Ces agents ont enjoint les organisateurs et invités de vider le lieu avant d’en arrêter brutalement une centaine détenue actuellement dans différents cachots de la police, et de leur extorquer leurs téléphones, argent, vêtements et pièces d’identité. Les responsables de la salle Congo Loisir ont été menacés de fermeture au cas où ils autoriseraient à l’avenir ce genre d’activités. Le CASC relève que les autorités ont violé les articles 17, 23 et 25 de la Constitution de la RDC qui garantissent la liberté de mouvement, d’expression et de réunions. Le CASC condamne cette violation des droits fondamentaux des citoyens garantis par la Constitution du 18 février 2006 et exige la libération sans condition des personnes arrêtées, des poursuites judiciaires contre les agents de sécurité pour atteinte à l’exercice des droits garantis aux particuliers, arrestations et détentions arbitraires et extorsions des biens personnels. 
Le CASC demande au Gouvernement de la RDC de respecter ses engagements internationaux relatifs à l’exercice des libertés individuelles. Le CASC communiquera incessamment la prochaine date de l’organisation de sa conférence. Le CASC appelle toutes les organisations de la société civile ainsi que toutes les forces acquises au changement démocratique dans notre pays à prendre conscience de leur obligation citoyenne de participer aux activités devant contribuer au retour de l’ordre constitutionnel en RDC.

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