Kinshasa, le 6 mai 2014
– Mercredi 30 avril, de nouveaux combats ont éclaté à Nyabiondo entre les FARDC
et les APCLS entrainant la mort de combattants, ainsi que d’un civil. Plusieurs
milliers de personnes ont fui leurs habitations et des milliers ont été
accueillies au Centre de Santé de Nyabiondo, où Médecins Sans Frontières
travaille en appui au Ministère de la Santé.
De
nouveaux affrontements entre groupes armés ont forcé les populations de la
région de Nyabiondo à fuir pour ne pas être prises pour cible. Médecins Sans
Frontières condamne ces attaques sans discrimination qui prennent en otage les
civils, obligeant une fois encore des familles entière à quitter leur maison et
à vivre dans des conditions extrêmement précaires. Médecins Sans Frontières
rappelle que la protection des civils doit demeurer la priorité absolue de tous
les acteurs du conflit, et qu’il est indispensable de protéger l’espace
humanitaire. Par ailleurs, les centres de santé dans lesquels MSF travaille
doivent rester des sanctuaires neutres pour pouvoir offrir des soins à la
population.
« Depuis la semaine dernière, nous accueillons
plus de 600 personnes à la base MSF et 2000 autres dans le Centre de Santé de
Nyabiondo. Nous avons essayé d’organiser l’espace pour accueillir tout le monde
dans les meilleures conditions possibles, mais cette situation est intenable.
Les populations n’en peuvent plus de devoir fuir continuellement les violences,
avec tout ce que ça comporte comme risque sanitaire : peu d’eau potable,
de nourriture, un accès aux soins limités... Il faut que cela cesse »,
a déclaré Emmanuel Lampaert, Responsable médical de l’organisation
internationale.
L’accès
aux populations en détresse est en effet largement compromis à cause de
l’insécurité, et MSF est désormais la seule organisation médicale présente sur
l’axe Masisi-Nyabiondo. Ces derniers jours, Médecins Sans Frontières a pris en
charge plusieurs blessés, qui ont été référés à l’Hôpital Général de Référence
de Masisi.
Depuis
2007, MSF soutient l’Hôpital Général de Référence de Masisi où elle offre des
soins de santé primaires et secondaires gratuits. Elle travaille également en
appui au Centre de Santé de Référence de Nyabiondo depuis mars 2009 et
intervient toujours dans le même territoire à Kilambo, Lwibo et Lukweti avec
ses cliniques mobiles depuis février 2013.
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