La
Mission d’observation électorale de l’Union européenne est en Rdc depuis près
d’un mois. Sa cheffe observatrice a effectué une mission du du vendredi 18 au
dimanche 20 novembre 2011 une mission dans le Sud et le Nord-Kivu. Mme Mariya
Nedelcheva s’y est rendue pour rencontrer les différents acteurs qui sont
impliqués dans le processus électoral.
Mme Mariya Nedelcheva |
La
Mission d’observation électorale de l’Union européenne est arrivée en Rdc à
l’invitation du gouvernement congolais pour crédibiliser les prochaines
élections. « Dans le cadre de son mandat, il nous convient de garder une
impartialité sur des analyses détaillées et exhaustives afin que nos analyses
puissent rester impartiales », a déclaré Mme Mariya Nedelcheva.
Dès
le début de cette mission, cette structure s’est engagée dans un esprit de
dialogue avec tous les acteurs impliqués dans le processus électoral en cours.
C’est ainsi qu’elle a également rencontré au Sud-Kivu les différents
représentants de la société civile, les membres de la Commission électorale nationale indépendante - Céni - et le gouverneur de
province.
Elle
a aussi rencontré Mme Raïssa Kizungu, une femme candidate pour le compte de
l’Union de la nation congolaise. Ce sont donc des acteurs qui prennent part au
processus électoral. En tant que mission de l’Union européenne, elle a estimé
important d’avoir leurs témoignages sur le processus électoral.
Mme
Nedelcheva a promis de faire le bilan de sa mission en Rdc dans son rapport
final qu’elle délivrera à la fin de son mandat. « Je voudrais qu’à même
qu’on reste cohérent et que l’on garde ce que nous avons dit dès le début,
c’est-à-dire que nous n’intervenons pas directement dans le processus
électoral. Et nous nous gardons de faire des déclarations prématurées »,
a-t-elle souligné.
Le
processus électoral est une totalité de plusieurs étapes. Suite à la visite du
Sud-Kivu, elle a mis en avant plusieurs
points. D’abord tout citoyen doit se sentir en sécurité pour pouvoir exprimer
sa volonté librement. C’est ainsi qu’on constaté qu’il y a une nette
amélioration de la situation sécuritaire par rapport à 2006.
Dr Raïssa Kizungu |
Il
reste le défi de comportement des forces de l’ordre, y compris le jour du vote
puisqu’à c’est à eux qu’il revient le garant de l’ordre public pour que les
citoyens puissent se sentir en sécurité et d’aller voter en masse afin qu’ils
s’expriment librement sur la direction qu’ils veulent voir que leur pays
prenne.
« Ensuite,
il était important pour nous de rencontrer les membres de la Céni et de voir
comment le déploiement de matériel se poursuit et quels sont les éléments mis
en place et de voir également que la cascade de formation se poursuit. C’est
aussi extrêmement important cette information quant aux tâches de différents
agents des bureaux de vote », a tenu à faire savoir la cheffe de la
Mission.
Concernant
la présence des témoins des partis, il a été utile d’entendre le message d’une
femme candidate. « Nous pouvons dire que c’est quelque chose à encourager
dans la société congolaise ». De plus en plus des femmes, enfin trouvent
de confiance en elles-mêmes. Certes qu’il y a des représentations sociales, il
y a la trajectoire culturelle qui joue mais on peut aussi voir que de penser
aux femmes d’avoir plus de confiance en elle-même pour se lancer en politique.
Ceci
va les amener à relever les idées qu’elles réalisent au niveau bien local que
familial de l’élever au niveau national pour que ça passe partie des priorités
nationales de la politique du pays. Et peut-être en dernier point on continue à
insister sur le fait que combien il est important d’avoir un dialogue entre les
membres de tous les partis politiques, la Céni et le gouverneur.
A
chaque fois lorsque ce dialogue est là parce qu’il y a un débat d’idées et non pas de discours qui essaient d’inciter
à la haine. Tous ces discours sont à condamner dès lors qu’il y a un esprit de
dialogue on s’aperçoit que ça contribue très largement à avoir un déroulement
et un climat apaisés que les citoyens congolais ont besoin.
Elle
s’est gardée de trop de généralisations qui risquent d’être très fautives et
qui ne reflètent pas la réalité. Donc, c’est pour cela qu’elle a pris le temps
non seulement d’aller vérifier sur terrain sur des entretiens qu’elle a eu avec
des personnes rencontrées. Encore une fois, la Mission d’observation électorale
ne se prononce jamais ni sur les témoignages des personnes ni sur une
manipulation ni encore sous entendu nous travaillons seulement avec des faits,
tout ce qui est vérifié comme information au jour le jour. Elle essaye d’avoir
un maximum des sources d’informations.
Le Gouverneur du sud-Kivu, Marcellin Chisambo |
Toutes
les rencontres qu’elle a eues lui permettent d’avoir encore des éléments
susceptibles d’enrichir son analyse afin de la rendre exhaustive, indépendante
mais aussi au maximum détaillée par rapport aux réalités du pays. Ces
rencontres contribuent au climat de confiance. Elle a tenu à le réaffirmer que
la Mission d’observation de l’Union européenne n’est pas présente en Rdc pour
soutenir un candidat et influencer ainsi le processus électoral.
En conversation avec la présidente de la société civile du Sud-Kivu |
En
somme, elle est en Rdc pour exprimer sa solidarité à la démocratie congolaise,
pour lui exprimer la défense de ses valeurs communes qui sont la démocratie et
la défense des droits de l’homme. Et dans la démocratie, le processus électoral
occupe une place centrale. Donc, la Mission de l’Union européenne est présente
en Rdc pour observer. Elle garde son impartialité, ses observateurs ont tous
signé un code très strict.
Son
mandat est de pouvoir faire une analyse neutre, de la rendre publique et aussi
de pouvoir effectivement et éventuellement formuler des recommandations qui
sont susceptibles d’améliorer les futurs processus électoraux. Ceci dit que le
processus électoral appartient à l’Etat congolais et aux citoyens congolais. Ce
sont eux qui ont un rôle central et ils sont des acteurs principaux de leur
changement démocratique. C’est deuxième étape qu’ils vont vivre est cruciale
pour que ça puisse arriver à une démocratie consolidée.
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