Mercredi 02 novembre
2011 - Toges Noires, organisation de promotion et de défense des Droits de
l’Homme et de développement Démocratique, rappelle les différents cas de
dérives graves qui ont émaillé le mandat du pouvoir en place et qui ont conduit à des
violations graves des droits de l’Homme, des assassinats des journalistes et
des défenseurs des droits de l’Homme, et des répressions brutales des
manifestations publiques en toutes violations des dispositions
constitutionnelles.
Dès l’entame de
cette mandature, en 2006, plusieurs cas des violations des droits de l’homme
ont été signalés dans tout le pays et avec comme ancrage l’insécurité
permanente et croissante à l’Est de la Rdc. Déjà en juin 2011, plusieurs
organisations des défenses des droits de l’Homme et des libertés de la presse
faisaient état, en l’espace de quatre ans, de l’assassinat de six journalistes
à l’Est du pays. Il s’agit, notamment de Serge Maheshe, Patrick Kikuku, Didace Namudjimbu,
Bruno Koko Chirambiza, Patient Chebeya et enfin Kambale Musonia, journaliste à
Radio communautaire Lubero sud, assassiné en juin dernier.
En dehors des
assassinats des journalistes à l’Est du pays, il y a lieu de relever le cas le
plus patent qui est celui de M. Floribert Chebeya, Directeur exécutif de l’Ong
Voix de sans Voix, assassiné, en début de mois de juin 2010, dans les locaux de l’Inspection générale de la
Police nationale Congolaise alors qu’il devrait répondre à une invitation qui
lui a été lancé par l’Inspecteur générale de Police à savoir John Numbi. L’on
se rappellera qu’à la suite d’un procès que certains n’ont cessé de qualifier de parodie de justice, quatre
officiers de la Police Nationale Congolaise ont été condamnés pendant que le
suspect n° 1 dans cette affaire, le général John Numbi, n’a jamais été
inquiété. Il sied de préciser que juste après l’arrêt de la cour militaire de
Kinshasa/Gombe, les parties civiles avaient interjetés appel. Dès lors, la
Haute cour Militaire a préféré plutôt croisé le bras et le procès à tendance à
tourner au cauchemar.
L’opinion se
souviendra aussi de la mort, dans des circonstances aussi mystérieuses, de M.
Armand Tungulu, opposant congolais résidant en Belgique, qui a été assassiné
durant sa détention, en début du moi d’octobre 2010, après avoir caillassé le cortège
du président sortant. A la suite de cet incident, quelques
défenseurs des droits de l’Homme en ont fait le frais à l’instar de Me Nicole Bondo Muaka, coordonnatrice de l’Ong
Toges Noires, et de Mme Mwangabu ainsi que d’autres membres de Toges Noires qui
ont été arrêté et voire obligés à quitter le pays ou à s’exiler.
Au-delà de ces deux
cas, il convient de signaler plusieurs cas d’arrestation des ressortissants de
la province de l’Equateur qui ont été arrêtés et détenus arbitrairement au Prison
centrale de Makala pour la simple raison qu’ils étaient ressortissant de la
province de l’Equateur, la province de l’ancien vice président de la République
Jean-Pierre Bemba détenu à La Haye.
Plus récemment, il
sied de relever les différents cas de répression des manifestations publiques
organisées par certains partis politiques de l’opposition pour revendiquer l’accès
au serveur central de la Céni et l’audit du fichier électoral. Ces répressions
brutales et barbares ont occasionnées plusieurs pertes en vies humaines, il
s’agit notamment de M. Serge Lukusa, militant de l’Udps, tué par inhalation du
gaz lacrymogène devant le siège de la Céni, M. Junior Folo Ngamake, militant de
l’Udps sauvagement abattu par les éléments de la Police Nationale Congolaise
lors de la manifestation pacifique organisé par ce parti politique pour
protester contre la mise à sac de leur permanence et le plasticage de la Rltv,
télévision proche de l’opposition. Hormis ces morts, il y a lieu de relèver
aussi le passage à tabac des certains leaders de l’opposition politique,
notamment le Député provincial Martin Fayulu et l’arrestation des plusieurs
militants de l’Udps et alliés.
Toges Noires, en
profite pour interpeller l’opinion tant
nationale qu’internationale face à la dérive aussi grave marquée par le refus
aussi catégorique du pouvoir en place d’autoriser les partis politiques de
l’opposition de pouvoir battre campagne en bonne et due forme en cette période
de campagne électorale. Il sied de faire allusion au refus par le gouvernement
Congolais d’autoriser l’atterrissage des avions affrété par l’Udps et
l’affichage des panneaux géants à l’effigie de M. Etienne Tshisekedi, candidat
à l’élection présidentielle.
Face à ce qui
précède, l’Ong Toges Noires déplore ces morts dont elle qualifie de martyrs de
la démocratie et condamne ces actes
d’assassinats, d’emprisonnement et de violations graves de droits de l’Homme
qui n’ont fait que ternir l’image du pays en matière de respect des droits de l’Homme.
Au-delà de la
condamnation de ces cas de dérives qui ont émaillé le mandat du pouvoir en
place, Toges Noires se réserve les droits de saisir au moment opportun les
instances judiciaires nationales et internationales des plaintes à charge des
auteurs intellectuels et moraux de tous ces cas d’assassinat et d’atteintes aux
droits de l’Homme.
Fait à Kinshasa,
le 2 novembre 2011
Toges Noires
Joseph
Sekabo : Chargé de Communication
Téléphone : +243999923161
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire