L’Association
Africaine de défense des Droits de l’Homme - Asadho - est très
préoccupée par la tenue de deux meetings de campagne dans la même
ville et aux mêmes heures par les candidats à l’élection présidentielle, MM.
Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi.
En
effet, en date du 14 novembre 2011 après midi, MM. Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi
ont organisé leur meeting dans la ville de Goma, au Nord-Kivu,
respectivement au Rond Point Bralima et au stade des volcans, séparés par une
distance de moins d’un kilomètre.
Compte
tenu des récents événements malheureux qui ont opposé les militants des partis
politiques de la Majorité Présidentielles à ceux de l’Union pour la Démocratie
et le Progrès Social - Udps - dans les provinces de Kinshasa, Kasaï Oriental,
Katanga, l’Asadho déplore la stratégie d’organiser des meetings de
campagne électorale dans la même ville et aux mêmes heures. Cette
stratégie risque de déboucher sur des confrontations de nature à conduire aux
violations des droits de l’Homme.
L’Asadho
relève que l’organisation des meetings dans la même ville n’est pas interdite
en démocratie, il est possible de les programmer les uns dans la matinée et les
autres après-midi.
Cependant,
elle félicite les habitants de la ville de Goma et la Police
Nationale Congolaise pour leur sens élevé de retenue et de responsabilité. Ils
ont participé et encadré les meetings de deux candidats sans provocation
et sans incidents majeurs.
Elle
appelle les militants de tous les partis politiques - majorité et opposition -
et les éléments de la Police Nationale Congolaise à suivre l’exemple de
Goma, à participer et à encadrer les meetings de différents candidats avec
retenue et responsabilité.
Face à
ce qui précède, elle recommande :
Aux
candidats à l’élection présidentielle ;
- de revoir leur stratégie tendant à organiser
les meetings de campagne électorale dans la même ville et aux mêmes
heures ;
- de demander à leurs différents partisans de
s’abstenir tout acte capable de déboucher sur la violence dans le cas où de
tels meetings seraient encore organisés à travers le pays ;
A la Police Nationale Congolaise :
- de prendre des dispositions particulières pour
encadrer ces genres de meetings et de traiter tous les candidats et leurs
militants de manière impartiale.
Aux médias :
- de commenter de tels meetings avec
objectivité, retenue et de responsabilité.
Fait à Kinshasa, le 15 novembre 2011
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