L’Association
africaine de défense des Droits de l’Homme - Asadho - est vivement préoccupée
par les atteintes à la liberté d’expression commises par certains éléments
des Forcées Armées de la République Démocratique du Congo - Fardc - pendant la
campagne électorale.
Il nous
revient de la représentation de l’Asadho à Bukavu, Asadho/Sud-Kivu, que
le jeudi 3 novembre 2011 vers 12H45, M. Batumike Ndihano Asumani,
commerçant et militant proche de l’Union pour la Nation Congolaise, a été
arrêté, torturé et ligoté par les militaires des Fardc avant d’être amené
à la direction de la 10ème Région Militaire. Il lui est
reproché de parler en public de M. Vital Kamhere comme candidat favori
dans la province du Sud-Kivu.
Ces
militaires ont aussi menacé et donné des coups de pieds à d’autres
personnes dont Monsieur Buhendwa Toto, dénommé Bezo, qui étaient
sur le lieu de l’incident.
L’Asadho rappelle qu’aux termes de
l’article 23 de la Constitution de la République la liberté d’expression est
garantie et que nul ne peut être inquiété, arrêté et torturé pour avoir exprimé
ses opinions ou convictions.
Elle condamne ce comportement des
éléments des Fardc et recommande :
Au gouvernement :
- de garantir la liberté d’expression à tous les
congolais pendant toute la période électorale ;
- d’instruire les Fardc, la Police Nationale
Congolaise et tous les services de sécurité pour qu’ils gardent leur neutralité
et laissent les citoyens s’exprimer et soutenir les candidats de
leur choix ;
A la justice militaire :
- d’ordonner la mise en liberté pure et simple
de Monsieur Batumike
- d’ouvrir des poursuites disciplinaires et judiciaires à l’égard des militaires impliqués dans l’arrestation et la torture
de Monsieur Batumike.
Fait à Kinshasa, le 4 novembre 2011
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