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mardi 22 novembre 2011

Maniema : JED exige la réouverture d’une radio communautaire fermée sur ordre d’un administrateur du territoire


Journaliste en danger - Jed - dénonce la fermeture de Radio Communautaire Tujenge Kabambare - Rctk -, une station émettant à Kabambare, un territoire situé à 500 kms de Kindu, capitale de la province de Maniema, à l’est de la Rdc. Selon les informations recueillies par Jed, Rctk a été fermée, vendredi 18 novembre 2011, par M. Ernest Miyambo, administrateur du territoire de Kabambare qui a ordonné à ses services l’arrestation de M. Kabuana Mukelenge, directeur de Rctk. Il est reproché à ce média d’avoir diffusé la déclaration d’un ancien mouvement armé.
 La Rctk a diffusé, jeudi 17 novembre 2011, une interview de M. Sympho Muzinga wa Muzinga, leader de Rïya Mutomboke, un ancien mouvement armé d’auto défense dans le territoire de Kabambare, qui a appelé le gouvernement provincial à respecter ses engagements en payant leur prime, faute de quoi les élections  seront perturbées dans le territoire.  
Un journaliste de Rctk a confirmé à Jed qu’à la suite de la diffusion de cette interview, le Conseil de sécurité territorial s’était réuni en prenant la décision de suspendre temporairement les activités de Rctk et d’arrêter M. Kabuana Mukenlenge. « Craignant pour sa vie, Mukelenge a été contraint de quitter le territoire de Kabambare pour une destination inconnue. », a-t-il ajouté. 
 Joint à son tour au téléphone par Jed, M. Miyambo a soutenu que la Radio Communautaire Tujenge Kabambare est fermée pour des raisons sécuritaires. « Ce média a fait passer une déclaration incitant la population à perturber les élections si les éléments de l’ancien mouvement armé du territoire de Kabambare ne sont pas payés par le gouvernement. Nous savons que le directeur de ce média est en fuite à Kasongo (ndlr : un des territoires de la province du Maniema). Nous le poursuivons et il finira par être arrêté pour incitation de la population à la révolte », a conclu M. Ernest Miyambo.    
Sans entrer dans le fond de cette affaire, Journaliste en danger - Jed - fustige la procédure qui a abouti à la fermeture de Radio Communautaire Tujenge Kambare par l’administrateur du territoire en violation des prérogatives reconnues au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication - Csac -, organe de régulation des médias.  Jed demande instamment à l’administrateur du territoire d’ordonner, sans délai, la reprise des activités de ce média.  

Katanga : Fermeture en cascade de cinq radios communautaires et confessionnelles à une semaine des élections présidentielles
Journaliste en danger - Jed - est désagréablement surprise par la décision de fermeture, sans préavis, de cinq radios communautaires et confessionnelles émettant à Kambove, un territoire situé à 22 kms de Likasi, deuxième ville de la province du Katanga au sud-est de la Rdc.
Radio Télé Jedidja - Rtj -, Radio Fondation Thérèse Lukenge Kapuibwe, Radio Communautaire de Kapolowe, Radio Rocher du Salut et Radio Plein Evangile ont été fermées, vendredi 18 novembre 2011, par Mme Brigitte Luta, administrateur du territoire chargé de la politique sur ordre de M. Mulanya Ilunga, chef de division provincial en charge de la communication et des médias. Il est reproché à ces médias le non paiement de la somme de 15.000 dollars américains pour l’obtention de la déclaration préalable d’autorisation d’exploitation.
Selon les informations parvenues à Jed, les responsables de ces cinq radios étaient convoqués, jeudi 17 novembre 2011, à assister à une réunion qu’a présidée Mme Luta assistée du responsable de l’Agence Nationale des Renseignements - Anr -, de la police nationale congolaise et du chef de service de communication et médias de Likasi. Il a été demandé, séance tenante, à ces directeurs de régulariser, sans délai, leurs documents en payant la somme de 15.000 dollars américains.
Contacté par Jed, Thierry Kalamba, directeur de Rtj a déclaré que cette décision  discriminatoire a été mise en exécution malgré leur demande de négocier un échéancier de payement. « L’administrateur du territoire nous a clairement signifié qu’elle allait analyser nos suggestions après les élections. Il n’y a pas que les radios communautaires et religieuses qui n’ont pas encore payé cette taxe que nous trouvons exorbitante. Nous sommes dans l’impossibilité de payer du coup cette somme par manque d’annonceurs. Nous avons demandé en vain à l’administrateur du territoire d’échelonner le paiement de cette taxe. », a ajouté M. Kalamba.
Pour Jed, cette mesure, qui intervient à une semaine des présidentielles où le président sortant affronte dix autres candidats de l’opposition, ne peut être que suspecte et traduit une volonté de réduire au silence des médias qu’on ne peut apprivoiser. Raison pour laquelle, Jed demande aux autorités provinciales d’intervenir dans ce dossier pour accéder à la demande des promoteurs de ces radios de négocier un échéancier de paiement.   




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