« Nous pensons que nous devons avoir des
bonnes élections. Que cette fois-ci que nous ayons à la tête du pays un
président capable de comprendre la mondialisation. Ca va dire élire celui qui
sera capable de comprendre que la richesse, ce n’est pas dans le nombre de
maisons qu’on a acheté ou un grand montant de millions d’argent qu’on a gardé
en banque pendant que la population meurent de faim et qu’il y a encore de
malnutris dans le pays ».
C’est
en ces termes que Mme le Docteur Raïssa Kizungu, cadre de l’Union pour la nation
et candidate à la députation nationale pour la ville de Bukavu s’est exprimée.
Elle s’est entretenue vendredi 18 novembre 2011 avec Mme Mariya Nedelcheva, la
cheffe observatrice de la Mission électorale de l’Union européenne en Rdc qui
était à Bukavu au Sud-Kivu.
Mme Raïssa Kizungu |
Pour
Mme Kizungu, son parti, l’Unc, souhaite que le pays ait réellement des
élections apaisées et qu’il arrive au bout de ce processus en toile de fonds
l’épanouissement des Congolais et des étrangers vivant en Rdc. « Si on a à
la tête du pays un président compétent, il va épanouir aussi bien que des
Congolais que des étrangers qui vivent en Rdc. La compétence est un reflet qui
est indiscutable et qui fait que les choses se font très bien et apprécié par
tous », a-t-elle dit.
C’est
vrai que le pays est en campagne et que celle-ci a commencé à avoir l’allure ou
le visage d’une campagne correcte parce qu’en 2006 lors des premières
expériences, c’était de la belle musique, c’était celui qui a donné le plus
beau cadeau, le nombre de pagnes… actuellement nous avons conscientisé la
population et elle comprend que c’est le programme qui compte.
Elle
a déclaré qu’on doit donner au peuple un
discours ou un programme de cinq ans qui le convainc. « Nous devons jeter
des jalons sur lesquels les autres doivent se poser. On doit construire des
socles qui serviront aux générations futures de grands édifices. C’est ce
langage que nous tenons durant cette campagne. La population est en train de
comprendre plutôt que de donner de l’argent à une personne qui n’a pas travaillé
que de donner un programme de travail à une personne qui doit fonder sa vie et
qui doit manger à la sueur de son front ».
La
population commence à nous comprendre, ce qui fera un plus. Elle a pensé qu’il
faut qu’il y ait l’alternance parce que le président que nous avons, c’est vrai
que nous l’avons pris comme à l’université. Quant un étudiant a moins de 30 %,
il est refusé de l’université et il est non admissible à la filière. Ce n’est
pas parce que nous sommes contre lui, mais c’est parce qu’il n’a pas fait
preuve de compétence, a argué Mme le Docteur Raïssa Kizungu.
Me Kizungu avec les membres de la Mission d'observation de l'Ue |
Quand
elle parle à son électorat, elle avoue qu’elle est candidate à la députation
nationale dans la ville de Bukavu. Donc, future parlementaire nationale. En
fait la valeur d’un être humain, ce n’est pas par rapport au nombre de maisons qu’il construit, ce ne sont pas par
rapport au nombre de ces véhicules qui sont dans son parking. C’est plutôt par
rapport au nombre de personnes qu’il a eu à épanouir, c’est par rapport au
nombre d’intellectuels qu’il a eu à former, au nombre d’emplois qu’il a eu à
créer. Voilà un grand homme. Ce c’est qu’elle dit aux gens qui assistent à ses
réunions de campagne.
« Notre
système, il faut l’avouer, a manqué l’aspect évaluation. Nos autorités veulent qu’on
leur dise qu’elles belles alors qu’il y a rien de beau que nous avons constaté.
Moi je donne cours à l’université, je suis scientifique. Nous devons procéder à
l’analyse que telle chose marche et telle autre chose ne marche pas. C’est à ce
moment là qu’on apprend à améliorer ce qui n’a pas marché et à perpétuer ce qui
a marché si jamais ça a plu à la population ».
Mme
Raïssa Kizungu s’est exclamée en ces termes : « si une autorité,
pendant que des gens meurent à cause de l’insécurité, de viols et des
violences, pendant qu’il y a un nombre de chômeurs qui s’accroit, pendant qu’il
n’y a aucune entreprise n’est relancée et qu’on dise que tout est rose, moi je
dis que c’est un manque d’évaluation. Ce sont donc des autorités qui ne valent
plus la peine d’être appelée autorités. Elles doivent être remises à leur place ».
Mme
Kizungu ests médecin cardiologue. Elle le répète à son électorat. Ce n’est pas parce
que lorsque les gens s’y rendentt à son bureau ou à son cabinet de
consultation, ils ont vu un médecin qui est bien. Ce n’est pas parce qu’elle
est bien, c’est parce qu’elle connait mon travail. « Je suis compétente
tout simplement », a-t-elle soutenu.
Le
jour où la Rdc aura un président compétent, il va épanouir aussi bien les
Rwandais que les Burundais, il va épanouir aussi bien que l’Américain que le
Canadien. Bref, il va épanouir tout le
monde parce qu’il est compétent. Elle a eu à circuler dans certains pays et elle
n’a pas été indexée pour la simple raison qu’elle a trouvé dans ces pays des
présidents qui ont bien épanoui leurs communautés.
Mais
si vous épanouissez votre propre frère, comment vous n’allez pas épanouir un
étranger ?, s’est-elle demandée. Avec la mondialisation, il n’est pas
indiqué de commencer à stigmatiser les gens. « Si vous arrivez dans un
pays, vous devez vous comportez comme un humain non pas comme un animal. Nous
avons vu des gens qui se sont comportés en violeurs, qui ont incendié des
maisons des autres… moi je les prends comme des malades ».
Une
telle personne vous devrez l’amener dans un centre psychiatrique, l’encadrer,
le former pour qu’il soit capable de vivre en communauté. C’est ça le langage
qu’elle tient. La population souffre encore des viols, des exactions des
groupes armés. « Le rapport que je vous donne un rapport médical. Moi je
suis médecin. Je reçois toutes ces couches sociales, aussi bien les riches que
les pauvres, aussi bien que les citadins que des villageois, aussi bien que des
déplacés que des personnes stables. Je crois qu’il y a encore des zones de tensions,
des foyers où l’on ne peut pas accéder, des zones où l’on dévalise certaines
personnes ».
Ce
sont des personnes qui parlent des langues qui n’ont jamais existé au Congo. On
pense que ce sont des étrangers et c’est vrai que la guerre a été transformée.
Maintenant c’est la famine qui domine.
Il n’y a plus de guerre que la famine, c’est maintenant les déplacés de
guerre… Elle croit qu’il y a encore la violence, les viols… Ce peut être avec
une teneur un peu atténuée mais ils existent encore.
Malgré
cette situation, elle est confiante que la Rdc aura des élections apaisées. Quelle
que soit la souffrance, la population veut qu’il y ait l’alternance. « Nous
pleurons l’alternance. Nous ne la prônons plus mais nous la pleurons puisque
nous la trouvons impérative », a-t-elle insisté la mort dans l’âme.
L’opposition
n’abat librement sa campagne au Sud-Kivu. Elle a reconnu qu’il y a des
agressions dont elle est victime. Et ne sont agressés malheureusement que des
personnes de l’opposition. Les partis au pouvoir veulent imposer aux opposants
un système de campagne d’un président unique. « Mais nous, nous sommes
vaccinés puisque nous avons vécu la guerre pendant dix ans. Ce n’est pas de
petites intimidations qui vont nous faire fléchir ».
Il
est interdit aux gens de citer les noms de vital Kamerhe. Le pouvoir veut
l’opposition disent que les « 5 chantiers » marchent et que tout va
bien. « Nous, nous observons. Les indicateurs qui font que la population
ou que le pays marche bien, nous ne les avons pas au complet. Ce qui fait que
nous luttons pour les avoir. Il faut que notre pays décolle ».
Elle
a dit ne pas critiquer le président candidat Joseph Kabila. « Je suis une
enseignante à l’université. J’évalue mes étudiants et tout comme j’évalue le
pouvoir en place. Je réalise que le pouvoir en place a réalisé moins de 30 % de
mes attentes. Puisque c’est un pouvoir refusé, non admis à la filière. Je n’ai
pas dit qu’il est mauvais, qu’il est méchant, qu’il est voyou… Je me l’interdis
de le dire. Mais je dis qu’il n’a pas été à la hauteur de la tâche que nous
Congolais lui avions confiée. Ca c’est compréhensible partout et tout le monde
peut le comprendre ».
Mme
Kizungu avait été menacée pour avoir déclaré que l’armée congolaise n’était pas
républicaine. Pour la simple raison qu’on a mélangé des personnes de
provenances confondues et de formation différente, des personnes qui avaient
vécu des réalités différentes.
Dr Kizungu |
Une
personne qui se permet de violer une femme, introduire des morceaux des bois
dans son organe génital, mais cette personne-là n’a pas une tête correcte. On
doit l’amener dans un centre neuropsychiatrique de détraumatisation pour lui
permettre de vivre encore dans la société. Si une telle personne doit intégrer une
armée, il faut réfléchir deux fois et voir sur le plan médical et sanitaire si
elle est normale.
Sa
seule préoccupation est celle de gagner les élections quel que soit l’opposant
qui va les gagner. Elle s’est interdite de dire au niveau de l’organisation que
la Céni est prête parce qu’elle ne l’a pas fort inspectée. C’est une question
qui lui est impromptue. Elle a souligné qu’elle ne dispose pas assez d’éléments
pour confirmer que la Céni est prête pour la date du 28 novembre 2011. «
Mais nous avons lancé la campagne avec elle. La Céni s’est permise de lancer la
campagne électorale. Ce qui fait qu’elle est prête par rapport à cette
question.
« Nous
connaissons déjà le nombre de pages qui comportera un bulletin de vote et qui
font que les choses sont en train d’évoluer. Les observateurs sont présents, il
y a des témoins qui nous sont demandés, des urnes commencent à venir, donc nous
pensons que la Céni est en train de s’apprêter au fur et à mesure. Nous n’avons
pas de crainte et nous pensons que l’alternance sera possible et que nous
aurons affaire à un président qui sera à la hauteur de sa tâche. Si il n’est
pas la hauteur de sa tâche, nous aurons à le changeons après cinq ans. Voilà ».
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