« Je
suis une grande militante des droits des femmes non pas seulement dans mon pays
en Inde mais aussi en Afrique ». C’est la déclaration faite le novembre
2001 par la cheffe de mission du Centre international pour la justice
transitionnelle -ICTJ-, Me Sharanjeet Parmar. C’était à l’occasion d’une
formation des formateurs sur le plaidoyer au service de la défense des droits
des femmes et des filles.
La Cheffe de Mission de l'ICTJ Rdc |
Elle
a travaillé en Afrique notamment au Liberia, en Somalie, au Soudan, au Burundi
avant de se retrouver en Rdc. Dans son travail, elle a déclaré avoir intégré en
tout temps l’aspect genre. Ce n’est pas pour le plaisir des bailleurs de fonds
mais pour la simple raison que cette question est une nécessité, a-t-elle
affirmé.
Ce
sont les femmes et les filles qui supportent les communautés partout à travers
le monde et même les familles et le pays. L’établissement d’un pays durable en
Rdc dépend sur des actions, des vies et des efforts des femmes et filles
congolaises. « Nous sommes très fiers d’organiser cet atelier, a confié Me
Parmar.
En
Rdc, le plaidoyer au service de la défense des femmes et des filles a joué un
grand rôle pour effectuer le changement mais pas seulement au niveau national
mais également sur des politiques et programmes étatiques. Il a également joué
ce rôle au niveau international par rapport aux interventions et à l’attention
des communautés et des bailleurs de fonds. Partout, le plaidoyer a joué un
grand rôle pour influencer les décideurs nationaux et internationaux.
Concernant
la réalisation des droits des femmes, il est évident qu’un travail reste encore
à faire. Près de six ans après la transition du pays et les élections en 2006,
les femmes et les filles congolaises continuent à subir les violations graves
des droits de l’homme et particulièrement des droits des femmes.
La
plupart des filles n’ont pas droit à l’éducation primaire et secondaire. La
commission des violences contre les femmes continue systématiquement dans tout
le pays. Ces violences ne se commettent pas uniquement à l’Est de la Rdc mais
partout à travers le pays.
Malgré
les dispositions contenues dans certains articles de la Constitution
congolaise et dans les conventions internationales qui ont été signées par la
Rdc, plusieurs lois congolaises restent encore discriminatoires contre les
femmes et des filles. Finalement, la participation réelle des femmes dans la
reconstruction du pays semble toujours faible. Celle-ci n’est pas très bien
intégrée au niveau politique malgré toutes les déclarations internationales,
toutes les résolutions des Nations unies…
Partout
où un changement doit se faire, le plaidoyer a un grand rôle à jouer. En fait,
le processus de plaidoyer en Rdc a l’importance critique pour accélérer les
changement des politiques des programmes où il y a un vrai manque de volonté
politique pour réaliser les droits des femmes et des jeunes filles. Le but de
cet atelier est de considérer les outils de plaidoyer. Ce plaidoyer n’est pas à
considérer au sens général puisque plusieurs formations sur le plaidoyer ont
été déjà organisées.
« Nous
sommes ici et c’est vous qui connaissez le problème puisque vous êtes sur le
terrain. Vous êtes en permanence avec les bénéficières des projets et les
membres de vos communautés. Et donc, vous connaissez les solutions, vous
devriez concrétiser vos connaissances dans le plan d’action et dans le plan
stratégique ».
L’objectif
de cet atelier est de considéré pas seulement les éléments de plaidoyer et de
renforcer les capacités des participants mais surtout. Autour de cette
question, il a été utile de formuler des plans d’action. ICTJ a envisagé certains
moyens pour appuyer le plan stratégique et pour lancer cette initiative, il a
organisé cette formation.
Les
participants ont été invités à formuler des idées au cours de cette formation
de trois jours à Kinshasa. La première étape est d’identifier le problème et
trouver des solutions concrètes au cours des deux prochaines années en vue
d’améliorer la situation des femmes et des filles congolaises dans leurs
communautés, formuler les plans d’action. Elle a souhaité que les participants
et son institution travaillent sensible pour réaliser les objectifs de ce plan
d’action.
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