National
·Kinshasa
– 9 novembre 2011 - Après une interruption de quatre ans, le Haut-Commissariat
des Nations Unies pour les réfugiés - Hcr - a repris le programme de rapatriement des réfugiés angolais vivant en
Rdc. Cette opération concerne trois provinces à savoir le Bas-Congo, le Katanga
et Kinshasa. Un deuxième convoi de 206 personnes a été organisé le 8 novembre
depuis Kimpese, au Bas-Congo, après celui de 252 personnes rapatriées le 4
novembre. A ce jour, la Rdc héberge quelque 80.000 réfugiés angolais. Après une enquête sur les intentions
de retour organisée en 2010, 43.000 personnes avaient fait part de leur
souhait de retourner chez elles. Depuis la signature, en juin dernier, d’un
nouvel accord tripartite entre l’Angola, la Rdc et le Hcr, environ 20.000 personnes
ont confirmé leur intention de rentrer en Angola. Pour leur réintégration,
l’Angola a assuré tous les réfugiés que les autorités les aideront dans les domaines
du logement, du micro crédit, de la formation professionnelle et avec d’autres
programmes. Le Hcr suivra leur réintégration durant les 18 prochains mois.
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Un atelier stratégique regroupant les partenaires
éducatifs étatiques et non étatiques venus de toutes les provinces de la Rdc se
tient à Kinshasa du 7 au 12 novembre 2011 en vue de réfléchir sur le nouveau
programme Education 2013-2017. Le but du nouveau programme est de contribuer à
améliorer l'accès équitable à une éducation de base de qualité,
particulièrement pour les 7,6 millions d'enfants et d'adolescents congolais qui
ne fréquentent pas l'école. L’équité, la qualité et la responsabilité des
résultats sont les trois principes de base qui vont guider le nouveau
programme. La nouvelle stratégie décrit la façon dont le Fonds des Nations
Unies pour l’enfance - Unicef - contribuera aux priorités des politiques
nationales dans l'éducation de base pour la période 2013-2017.
Province du Sud-Kivu
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Dans
le Territoire de Fizi, des hommes armés ont braqué le 2 novembre un véhicule
loué par l’Ong Médecins Sans Frontières - Msf - et emporté tous les médicaments
destinés à l’approvisionnement du centre hospitalier de Lulimba. Depuis le mois
de mai, au moins 10 incidents contre usagers de l’axe appelé "forêt
17" ont été enregistrés et plusieurs biens pillés. Au mois de mai, une
autre Ong avait vu emporter l’argent de paie des prestataires de la campagne de
vaccination contre la rougeole. Depuis le début de cette année, une
cinquantaine d’incidents sécuritaires contre les travailleurs humanitaires ont
été rapportés dans la province, dont un qui a coûté la vie à 5 travailleurs
humanitaires au mois d’octobre dernier.
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Les
opérations militaires menées contre les Mayi-Mayi Yakutumba dans le Territoire
de Fizi s’accompagnent de déplacements de populations et de violations des
droits humains. Plusieurs cas de viol ont été rapportés au cours de deux
dernières semaines. A Lubichako, au sud-ouest de Fizi, les écoles et les
commerces ont été fermés à la suite du décès d’un commerçant tué par des hommes
armés. Dans le Territoire de Shabunda, des éléments de l’armée nationale
réquisitionnent la population civile pour le transport des effets militaires
lors de leur déploiement.
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L’Ong
Centre d’assistance médico-psychosociale - Camps - et les relais communautaires
- Reco -, partenaires du Hcr, ont facilité 54 séances de médiation familiale au
profit de 20 couples dont la femme est une survivante de violences sexuelles.
Ces médiations sont organisées pour éviter le rejet, par les maris, des femmes
victimes de viol. Entre janvier et septembre 2011, 4 244 médiations ont
été organisées et 828 couples ont pu se réunifier.
Province du Nord-Kivu
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Les
autorités provinciales viennent de mettre en place une cellule de crise pour
suivre l’évolution de l’éruption du volcan Nyamulagira. Ce dernier est en
éruption depuis le 6 novembre et la coulée de lave se dirige vers le parc national
de Virunga. Pour l’instant, cela ne représente aucun danger pour la ville de
Goma.
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L’Ong Johanniter rapporte 186
cas de violences sexuelles au mois d’octobre dans la Zone de santé de Mweso - Territoire de Masisi -. Parmi ces victimes,
127 ont été prises en charge dans les 72 heures avec des trousses de prophylaxie
post-exposition - kit Pep -. Ces actes sont principalement le fait des hommes
armés.
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Plusieurs
personnes ont été emmenées dans la brousse le 3 novembre par les éléments
présumés de l’Allied Democratic Force - Adf - pour le transport des biens volés
à la suite des affrontements entre l’armée nationale et des éléments Adf à
Oicha. Ces combats ont aussi provoqué le déplacement des populations vers les
localités au nord et au sud d’Oicha. D’autres personnes se seraient réfugiées
en brousse.
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L’Ong
Conseil Norvégien pour les Réfugiés - Nrc -, avec l’appui de l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture - Fao -, a procédé à la
distribution de kits agricoles en faveur de 3 100 ménages déplacés de
l’axe Lushebere – Bukombo, dans le Territoire de Masisi. Cette distribution fait suite à une analyse
participative de vulnérabilité - Pva - dans cette zone.
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Dans le cadre du
Programme de réponse rapide aux
mouvements de populations - Rrmp -, Nrc
a organisé une série de formations sur la gestion de la classe et de l’école
pour plus de 250 personnes du corps enseignant déplacé et retourné et des
comités des parents du Territoire de Lubero.
Province Orientale
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Plus de 20.000 personnes déplacées se retrouvent
dans le Territoire d’Opala, selon une mission du Rrmp. Ces personnes – pour la
plupart des fidèles de la secte Nzambe Lumumba – fuient les opérations
militaires déclenchées contre la secte. Selon
des sources de la société civile
à Opala, ces opérations visent à démanteler cette secte qui, selon les
autorités, avait plus des visées politiques caractérisées par la désobéissance
civile. Les déplacés vivent dans des conditions déplorables et ont besoin
d’assistance en eau potable, biens non alimentaires et soins de santé. L’état
de dégradation très avancé du tronçon routier Kisangani – Yate, long d’environ 200 km, rend difficile
l’accès aux populations déplacées et retournées dans le Territoire d’Opala.
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La mission Rrmp dans le Territoire d’Opala a
rapporté 23 cas de violences sexuelles dans l’aire de santé Yaosio, dont 16 cas
de filles mineures de 8 à 14 ans. Les auteurs de ces actes sont tous identifiés
comme des civils. Il n’existe pas de programme de prise en charge psychosociale
et médicale des cas des violences sexuelles dans l’aire de santé de Yaosio.
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Le Programme alimentaire mondial - Pam - a livré des
vivres à 13 écoles du Territoire de Faradje à travers son partenaire Ong Internationale
Samaritan’s Purse et à quatre écoles de Dungu à travers Caritas. En outre, le Pam,
en partenariat avec l’Ong Adsse, a distribué plus de 45 tonnes de vivres à
2.992 personnes regroupées dans 559 ménages déplacés, retournés et familles
d’accueil dans les localités de Nangwakaza et
Limayi en Territoire de Dungu.
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Dans le souci de la protection des populations
civiles de l’Ituri, les partenaires humanitaires, la Commission foncière et
le président du Tribunal pour enfants de l’Ituri ont animé à l’intention des
autorités administratives, militaires et de la police un atelier sur la
protection des personnes déplacées, les principes humanitaires, principes
directeurs relatifs aux personnes déplacées internes, la notion de protection
des civils, la protection de l’enfance et la loi foncière en Rdc.
Province de l’Equateur
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Le
bureau du Hcr à Libenge a reçu, du Hcr Bangui en Rca, les premières listes de
vérification des rapatriés spontanés arrivés dans la région de Libenge. 8.019 personnes
de 2.461 familles rentrées de manière spontanée ont ainsi été confirmées. Avec
ces listes, le Hcr a démarré la distribution de biens de première nécessité le
1er novembre dernier. D'autre part, 1.021 rapatriés spontanés de la République du Congo ont été vérifiés à Dongo et
970 ont bénéficié de kits de réintégration.
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