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vendredi 11 novembre 2011

L'Asadho demande au Président de la République M. Joseph Kabila de respecter la Constitution et l’Indépendance du Pouvoir Judiciaire


L’Association africaine de défense des droits de l’Homme « Asadho », dénonce la violation de la constitution et de l’indépendance du Pouvoir Judiciaire  par le Président de la République, à travers une série d’ordonnances d’organisation judiciaire conjointement signées par lui et le Premier Ministre en dates du 7 et du 13 octobre 2011.
 En effet, par les ordonnances d’organisation judiciaire numéros 11/075 à 11/084, 11/087 à 11/092, 11/094 à 11/102, 11/107 et 11/108 respectivement du 7 et du 13 octobre 2011, portant mise à la retraite, retraite anticipée, démission, nomination et affectation, de magistrats militaires et civils du siège tout comme du parquet, le Président de la République a violé, une fois de plus des dispositions des articles 149 et 152  de la Constitution et l’article 7 de la loi organique n° 08/013 du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Malgré que toutes ces ordonnances reprennent dans leur préambule la formule : «sur proposition du Conseil Supérieur de la Magistrature » comme pour dire que  la proposition de ces ordonnances proviendrait du Conseil Supérieur de la Magistrature, il ressort des informations reçues du Synamac que les ordonnances ne reprennent pas la proposition qui avait été faite par le Conseil Supérieur de la Magistrature lors de sa dernière Assemblée Générale tenue en juillet 2011.
La proposition du Conseil Supérieur de la Magistrature a été falsifiée au niveau des cabinets des autorités gouvernementales impliquées dans la signature desdites ordonnances.
 
L’Asadho craint que ces ordonnances d’organisation judiciaire ne soient justifiées que par les mobiles de fragiliser et d’instrumentaliser le Pouvoir Judiciaire.
 
Face à ces actes récurrents, l’Asadho recommande :
 
Au Président de la République Joseph Kabila
 
-         de rapporter toutes les ordonnances qui ont été prises en violation de la Constitution et des propositions faites  par le Conseil Supérieur de la Magistrature ;
 -  de respecter la Constitution de la République dont il est le garant.
 
Aux magistrats
 
-  d’attaquer ces ordonnances sur toute voie de droit pour qu’elles soient rapportées ou annulées.
 
 Fait à Kinshasa, le 10Novembre 2011

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