Kinshasa, 22 novembre 2011 - Du 18 au 20 novembre 2011, Madame Mariya
Nedelcheva, Chef Observatrice et Membre du Parlement européen, s'est rendue
respectivement à Bukavu et Goma. Accompagnée de trois experts de l'équipe
cadre de la Mission d'observation électorale de l'Union européenne - Moe Ue -
et des observateurs déjà présents dans le Sud et le Nord-Kivu, elle a eu
l'opportunité de s'entretenir avec les autorités provinciales, les
représentants de la Céni, des candidats aux élections législatives, ainsi que
des associations de défense des droits de la femme et des droits
humains.
Ces rencontres ont permis à Madame Mariya Nedelcheva, dans le cadre de
la Mission d'observation électorale de l'Union européenne, de mieux évaluer la situation
électorale et sécuritaire qui prévaut dans le Nord et Sud-Kivu. Elle a ainsi pris note des préoccupations exprimées, notamment sur le manque de
neutralité des forces de sécurité dans les territoires de Beni, Lubero, Masisi, Walikale, et de Rutshuru. L'attaque menée contre les équipes de Msf le
21 novembre 2011 est venue renforcer le sentiment d'insécurité qui prévaut dans
ces zones.
A l'issue de ces rencontres, Madame Mariya Nedelcheva a déclaré :
« Le rôle et la place des femmes dans la vie politique congolaise est à
renforcer. Elles apportent une dynamique supplémentaire en politique. Certes,
le manque de moyens et l'influence des représentations culturelles
traditionnelles sur le rôle de la femme jouent encore. Il leur revient aussi
d'avoir plus de confiance en elles-mêmes et de travailler au développement de
leurs capacités. Il serait souhaitable que le principe d'équité et de la
parité homme-femme, inscrit dans l'article 14 de la Constitution, soit appliqué
réellement à tous les niveaux de la République congolaise".
La Mission rappelle que la sécurité est un élément essentiel pour la
tenue d'une élection apaisée et la garantie de la libre mobilité des électeurs
et des électrices le jour du scrutin. C'est un aspect crucial pour la
participation des femmes à la lumière des violences auxquelles elles sont
soumises depuis plus d'une décennie dans ce pays.
En outre, la
Moe Ue regrette l'absence de transparence qui prévaut dans le traitement du
contentieux électoral par la Cour Suprême de Justice. En effet, une plus grande
transparence sur le contentieux renforcerait la confiance des citoyens dans le
processus électoral. Elle est aussi indispensable pour que les observateurs
nationaux et internationaux puissent fournir une évaluation détaillée, indépendante
et impartiale du processus en cours. Tant les citoyens que les observateurs
électoraux ont besoin de prendre connaissance de tous les arrêts qui concernent
le contentieux électoral, ce qui n’est malheureusement pas le cas pour
l’instant.
Enfin, de manière à instaurer un climat de confiance et de
sérénité, la Mission réitère qu'il est indispensable de garantir un accès
équitable de tous les candidats et candidates à travers les médias, élément
clef du débat démocratique.
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