Ces dernières années, de plus en plus
des Congolais se recroquevillent dans leur tribu, ethnie et province. En vue de
réduire les risques de conflit identitaire avant, pendant et après les élections présidentielle et législatives,
le Service de renforcement des appuis aux communautés de base en Afrique
centrale -Seracob- avec Justice Plus et Verbatims de droit belge, a organisé
une séminaire de formation sur les élections.
Me Xavier Macky, Représentant de Verbatims Rdc |
L’objectif de cette formation est
d’accompagner le processus électoral en Rdc en tenant tentant de réduire les
risques de conflits identitaires. Ce projet résulte d’un souhait exprimé par
plusieurs opinions appartenant à des entités différentes ayant suivi des
formations sur la gestion des conflits identitaires.
Les
élections en 2006 en Rdc se sont plus focalisées sur les questions
identitaires, les groupes ethniques, la région, où l’on même parlé du clivage
Est-Ouest, c’est une question identitaire… et partant de l’expérience de 2006
que Verbatims a résolu qu’il y a lieu de
prévenir les conflits identitaires. « Et à l’allure où vont les choses en
Rdc, tous les candidats se focalisent sur leur origine, leur ethnie, leur
origine, leur tribu et donc les questions de fonds ne sont pas
débattues », s’est plaint le représentant résident en Rdc de Verbatims, Me
Xavier Macky.
Il
a regretté du fait qu’il n’y a pas de débats sur les projets de société des
candidats qui concourent aux élections de novembre. C’est la raison pour
laquelle Verbatims a estimé qu’il était indispensable que cette fois-ci les
Congolais se mobilisent à partir des programmes ou des projets de société que
de parler des questions identitaires, ethniques… qui ne peuvent pas aider la
Rdc d’aller de l’avant.
« Sur
cette question identitaire, le grand problème que nous avons rencontré dans
toutes les provinces, c’est que la Rdc est contaminée par un virus qui est
celui de l’identitaire », a enchaîné Me Xavier Macky. Partout dans toutes
les provinces, c’est la géopolitique qui prime.
« Sous
la Deuxième République, la question sur la géopolitique n’était pas
d’actualité. Nous disons que ça c’est vraiment un danger. Si nous allons dans
cette allure, la géopolitique d’abord, un fils du terroir d’abord, cette
question ne nous aidera pas à construire le pays. Ce qui importe présentement,
ce que les Congolais doivent comprendre que nous avons besoin de vivre une
nation, nous avons tous besoin des uns et des autres pour que la Rdc soit une
société où tout le monde aura l’envie de vivre où le peuple congolais dira que
tout le monde regarde dans la même direction », s’est souvenu le
représentant de Verbatims.
Il
conscientise les Congolais de bannir les questions identitaires qui priment en
ce moment et aussi se dire qu’est-ce qu’ils pouvent faire pour ce pays,
discuter les questions qui concernent l’avenir de la Rdc. Dans la Province
Orientale où cette Ong a travaillé, il y a des candidats qui ont changé des
discours. Qui au départ cherchaient à mobiliser les électeurs à partir de leurs
ethnies et des questions identitaires, mais après les discours ont changé. Ils
se disent maintenant que le message à apporter aux Congolais de celui qui
rassemble et qui prend en compte l’intérêt supérieur de la communauté congolaise.
Un
autre danger auquel les Congolais assistent est celui de chercher toujours à
fêter un ministre parce qu’il est fils du terroir. Un ministre reste pour tout
le pays et pourquoi seulement son ethnie doit chercher à fêter sa nomination.
« Je pense que ce n’est pas une bonne chose. Notre message pour tous les
Congolais est que nous poussions voir dans quelle mesure nous pouvons faire de
la Rdc un Etat post-colonial, un Etat où les droits et les libertés des
citoyens sont respectés. Un Etat où les institutions protègent. C’est un
travail qui doit être fait et avec le concours des uns et des autres ».
Il
est opportun que les Congolais comprennent que l’identitaire, la violence
pendant le moment des élections ne sont pas une bonne chose parce que l a Rdc risque de connaitre ce que la Côte
d’Ivoire a connu, des morts et des déplacés. La Rdc, au stade actuel, n’a pas
besoin de ce cycle de violences mais plutôt d’une bonne reconstruction et
rassembler tous les Congolais pour qu’ils puissent réfléchir sur construction
d’une société idéale.
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