Mesdames, Messieurs,
Je voudrais évoquer avec vous l’actualité
qui s’est avérée très nourrie, particulièrement depuis les discours prononcés
par le Président de la
République à Kingakati le 14 septembre 2011 et à New York à
l’Assemblée Générale des Nations Unies le 23 Septembre 2011.
La raison en est que le Gouvernement
est comptable du bilan présenté par le Chef de l’Etat. Il nous revient donc de répondre
à ceux qui fondent leur communication électorale sur une exégèse des propos du
Président Joseph Kabila et qui donnent l’impression de tout sacrifier à la
politique, y compris la vérité. Ne leur en déplaise, malgré les mensonges et les
sophismes, notre peuple, comme l’a si bien rappelé le Président de la République :
« connaît son histoire et ses politiciens !
Il sait qui est qui (…)!
Il sait qui a fait quoi et pour quel résultat!
Il sait qui a une parole, qui n'a pas de parole, et qui
n'a que la parole! »
Personne d’honnête ne peut affirmer
que la situation sécuritaire de la
RDC aujourd’hui s’est détériorée par rapport à ce qu’elle fut
en 2001 lorsque, après l’ignoble assassinat du Président Laurent Désiré Kabila,
Joseph Kabila s’est vu confié les rênes de la transition. Qui oserait affirmer qu’actuellement,
on est plus en insécurité à l’Est que pendant la période qui a précédé la
signature en 2009 des accords de Goma initiés par le Président ?
Sur la situation sécuritaire, le
Président n’a jamais dit qu’il n’y avait plus rien à faire ni que tout était
parfait. Il s’est limité à indiquer la trajectoire de la normalisation
parcourue sous son impulsion en mode d’urgence, tout en relevant les
dysfonctionnements enregistrés dans quelques entités, lesquels ont chaque fois
été gérés au mieux.
Sur le plan des avancées
démocratiques, le scepticisme de composition d’une certaine opposition quant à la
tenue effective des élections libres, démocratiques en RD Congo fin novembre
prochain a été démenti. Tous les rapports objectifs sur la liberté de la presse
et l’usage des droits civiques et sociaux garantis par la Constitution
reconnaissent des avancées substantielles en rien comparables à ce qu’avaient
été les années noires de la deuxième République, même si les efforts fournis
restent perfectibles comme toute œuvre
humaine. On peut donc dire comme le Président Kabila que « la gouvernance politique et sécuritaire n’a jamais été aussi
bonne dans notre pays, et elle s’améliore chaque jour davantage. »
Depuis 2006, le Président et son
Gouvernement ont agit en acteurs politiques responsables. Joseph Kabila a donc répondu
à une obligation de redevabilité en montrant l’évolution incontestablement
positive et les perspectives pour les années à venir, notamment l’ambition de la RDC de devenir un pays émergent.
La communication présidentielle sur cette
ambition qui guide son action et vise à faire de la RDC un véritable dragon dans
notre continent a conduit quelques esprits chagrins à prétendre fallacieusement
qu’il avait déclaré qu’à la fin de son premier mandat, la RDC devait avoir rejoint le
groupe des pays émergents. Ces détracteurs politiquement motivés n’ont jamais
compris que Joseph Kabila ne limite pas sa vision de la RDC à sa personne. C’est ce
qui fait toute la différence entre le leadership de type mosaïque du Chef de
l’Etat qui a démontré à son peuple sa capacité à sacrifier son intérêt
personnel aux Intérêts Nationaux et le leadership totémique d’un de ses
adversaires qui confond ses avantages personnels avec les Intérêts Nationaux.
Evoquant le bilan économique de son
premier quinquennat, le Président a dit que : « à force de discipline et de rigueur dans la gestion, le cadre macroéconomique
a été stabilisé et la croissance est non seulement de retour, mais en constante
progression. » Tous les paramètres le prouvent et l’ensemble des
partenaires le reconnaissent sans ambages.
Le taux d’inflation qui était de 9.000
% en 1996, a
été ramené à 9,89 % fin décembre 2010. Le taux de croissance réelle du PIB, qui
était négatif entre 1992 et 2000, est redevenu positif à partir de 2001 et a
continué à grimper atteignant 6,3 % en 2007 et 7,2 % en 2010. Le PIB est
passé de 4,3 milliards de dollars en 2000 à 12,5 milliards de dollars en 2009,
soit un triplement en moins d’une décennie. Le Budget de la République est passé de
721 millions 814 mille francs congolais en 2006 à 6.746 milliards 324 millions
de francs congolais en 2011. Une multiplication par 9 pendant le quinquennat. Dans
le budget 2011, quatre milliards de dollars proviennent des ressources internes
du pays, soit quatre fois plus qu’en 2006. Par-dessus tout, il y a eu
l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays Pauvres Très Endettés qui
a offert au pays la réduction de sa dette de 74% rendant ainsi la charge de la
dette soutenable avec un stock résiduel ne représentant plus que 26 % de son
produit intérieur brut contre 134 % avant l’atteinte du point
d’achèvement.
Quelques compatriotes, sans contester
ces chiffres qui parlent d’eux-mêmes, osent prétendre que le bilan est totalement
négatif. Il reste aux spécialistes de la logique ou de la psychologie à définir
cette propension à se plaindre de l’obscurité en pleine lumière du jour.
Lorsque le Président se place dans la
perspective de doter la RDC
d’une «armée nationale, républicaine,
puissante, dissuasive, motivée et bien équipée pour la défense du territoire
national», un pourfendeur rétorque qu’il s’agit d’un « plat réchauffé ». Il suffit pourtant de lire
complètement les mots du Chef de l’Etat pour se rendre compte du contraire
: « Nous devons donc parfaire
(je souligne le verbe « parfaire ») ce qui a déjà été réalisé pour donner à notre pays une armée nationale
républicaine puissante, dissuasive, professionnelle, motivée, et bien équipée
pour la défense du territoire national. »
Il s’agit bien de parfaire ce qui est
en cours. Omettre sciemment ce verbe dans l’exégèse du discours présidentiel
relève d’une volonté évidente de falsification par extrapolations trompeuses.
Une pure malhonnêteté qui n’est pas une vertu, pas même en politique.
Un de nos détracteurs les plus actifs
est allé jusqu’à prétendre sans rire que « Ni
le social, ni les infrastructures, ni l’eau, ni l’électricité, ni l’emploi,
rien n’a marché pendant ces cinq dernières années. »
En traduisant en langage accessible
au grand public, il voudrait dire que les bulldozers, chargeurs, tractopelles,
niveleuses, pelles hydrauliques, compacteurs, camions bennes basculantes et
remorques porte-engins à l’œuvre sur nos routes n’existent que dans notre
imagination. Que ce que nos concitoyens voient est un mirage. On se
demande, en fin de compte qui est le plus à plaindre : celui qui réalise des
œuvres visibles et palpables ou celui qui se trouve en face de telles œuvres
mais ne les voit pas parce que aveuglé par la haine et l’ambition.
Les faits quant à eux demeurent têtus
et infalsifiables en tant que tels : de décembre 2006 à mai 2011, sur un
réseau national de 58.129
km de routes d’intérêt général, longtemps abandonnées à
la nature, quelques 17.983
km ont été totalement réhabilitées ou sont en voie de
réhabilitation. Plus de 1.294
km de voirie urbaine sur un total de 7.400 km ont été
réhabilités et revêtus à travers le pays. Des ponts ont été jetés sur plusieurs
dizaines de rivières parmi lesquels les impressionnants ouvrages de Loange et Mpozo. Des bacs, vedettes et bateaux de
transport dont les citoyens congolais apprécient déjà le confort sillonnent nos
cours d’eau. Les ports réhabilités de Matadi, Mbandaka, Kalemie,
Kisangani, Kalundu, Ilebo ainsi que les aéroports également réhabilités de
Ndjili, Goma, Lubumbashi, Kisangani, Moanda, Kolwezi et Kavumu sont aussi
réels que l’Hôpital du Cinquantenaire et les Universités modernes de Kindu et
Bukavu…
L’agriculture a bénéficié d’une mécanisation
progressive consistant notamment en la livraison aux forces laborieuses de ce
secteur d’un lot de 3.000 tracteurs avec accessoires, capables d’emblaver plus
de 250.000 hectares
de cultures de 2009 à 2011. Avec la réhabilitation des routes de desserte
agricole et l’encadrement efficace des paysans, cette mécanisation a permis un
rendement significatif de notre secteur agricole dont la moyenne pondérée des
11 provinces est passée de 1 % en 2007 à 7,7 % en 2010. La participation de ce
secteur au PIB qui était quasi nulle de 2001 à 2005 représente 26 % du PIB
entre 2006 et 2009, soit le double de la contribution du secteur minier au
cours de la même période.
Tout cela ferait partie du
« rien » claironné à tue-tête par ceux qui cherchent la lumière en
pleine journée ensoleillée.
S’agissant de l’eau et de l’énergie
électrique, sans détailler les nombreux projets qui ont été réalisés ou sont en
train de l’être à travers les différentes provinces de notre pays, parlons de
la seule ville de Kinshasa qui est souvent présentée comme le contre-exemple du
bilan du gouvernement en cette matière. Sous la mandature qui s’achève,
Kinshasa a connu l'achèvement de l'usine Regideso de la Lukaya 1ère phase, la
réhabilitation des ouvrages de traitement d'eau de Lukunga, la construction du
troisième module de traitement d'eau de Ndjili et la construction du canal
d'amenée d’eau brute à la prise d'eau de Kinsuka. Nul ne saurait convaincre
notre peuple de la logique du tout ou rien, puisque même ceux qui l’invoquent
savent bien qu’ils ne sauraient l’appliquer eux-mêmes s’ils étaient au pouvoir.
Ils trompent le peuple.
« Dans le domaine de l'électricité, le taux global de
desserte est passé de 6 % en 2006 à 9 % en 2011. 49 projets sont, à ce jour,
terminés ou en cours d'exécution ». Rien en somme qui puisse justifier
objectivement le nihilisme de certaines têtes brûlées.
Le Gouvernement a investi au cours
des 5 dernières années 3.188.000.000 USD pour couvrir les projets qui ont été
achevés dans ce secteur sensible (énergie).
Grâce à ces investissements,
l’évolution de la desserte des populations est passée de 24 à 26 % pour l’eau
potable et 6 à 9 % pour l’électricité. Cela correspond à 5.800.000 bénéficiaires
complémentaires, soit 3.280.000 habitants pour l’eau potable et 2.520.000 pour
l’électricité.
Ainsi au cours de ce quinquennat finissant,
le nombre des congolais ayant accès à l’eau potable est passé de 14.420.000 à
17.700.000 personnes. Le nombre des congolais ayant accès à une énergie électrique
stable est quant à lui passé de 3.480.000 à 6.000.000 d’habitants.
Pour doubler cette offre de services
prioritaires d’ici 2016, des investissements de l’ordre de plus ou moins 8
milliards de dollars sont prévus pour la
réalisation des études et des projets électricité et eau potable, notamment par
l’aménagement de 219 sites hydroélectriques.
Faire croire qu’il existe un arbre
qui puisse donner des fruits le jour même où il est planté est le comble de la
mauvaise foi. Il faut d’abord semer, accompagner la germination, faire grandir
et attendre qu’il soit mâture pour jouir de ses fruits. C’est tout le sens de
la pédagogie du Président lorsqu’il évoque les efforts réalisés
particulièrement dans le domaine social et celui de l’emploi après le déclin
abyssal hérité de la deuxième République.
La priorité accordée aux
infrastructures routières dans le programme de reconstruction d’urgence (Cinq
Chantiers) est une preuve de la préoccupation constante du Président pour le
social du Congolais. Au début de l'année 2001, la route Kinshasa Matadi,
principal axe d'approvisionnement de Kinshasa et d’une grande partie du pays,
n'était qu'une succession de bourbiers. Il fallait plusieurs jours voire des
semaines aux vivres et produits importés de première nécessité, dont certains
périssables, pour couvrir le trajet du Port de Matadi à Kinshasa. Il en était
de même pour les autres axes comme les routes Kisangani - Nyanya - Beni et
Kinshasa – Kikwit – Kasaï, etc.
C’est précisément parce que cette
dégradation de la route impactait négativement le social des Congolais,
notamment par une hausse vertigineuse des prix des produits transportés du fait
de l’augmentation des prix de revient, la réduction des marges, les difficultés
de renouvellement des stocks ainsi que la destruction accélérée du charroi, que
le Président a estimé que tout effort de relance devait avoir pour socle les
infrastructures routières.
Par la suite, il s’est attaqué avec
son Gouvernement à d’autres défis à caractère social. Il s’agit, entre autres
choses, de la gratuité des 4 premières années de l’enseignement primaire, de la
lutte contre les causes structurelles de la vie chère, de la lutte contre les
maladies et épidémies et contre la pauvreté.
Il est indéniable que l'amélioration
des paramètres macro-économiques et les progrès du programme de reconstruction
ont eu un impact significatif sur le social. Ce qui ne signifie pas que nous
ayons atteint tous les objectifs souhaités. C’est pourquoi le Président a dit
qu’il « faut encore faire
davantage ». Ce qui revient à reconnaitre que des efforts restent
indispensables pour améliorer le pouvoir d'achat de la plupart de nos
compatriotes qui demeure en deçà des
attentes :
« Tous vos soucis n'ont certes pas été rencontrés.
Mais nul ne peut honnêtement prétendre que cela aurait été possible en même
temps, partout et en un seul mandat».
Des collègues de l’opposition,
toujours en quête de la petite bête ont voulu instrumentaliser la grève des
magistrats qui s’inquiétaient de la mise en œuvre de leurs nouvelles
rémunérations telles que communiquées par le Président de la République. Le
récent communiqué rendu public au terme de la réunion entre représentants du
Gouvernement et syndicats de magistrats, le samedi 17 septembre 2011, a mis fin à la
dernière en date de leurs utopies en précisant que l’amélioration annoncée par
le Président de la
République dans son discours du 14 Septembre 2011 est bel et
bien un acquis. Trêve donc de débats stériles à ce sujet.
Nombre des détracteurs n’ont que des
mots à vendre. Le Président Kabila a rendu possible le bond qualitatif
considérable que la RDC
a effectué sur le chemin de son développement. Il promet de poursuivre sur
cette lancée avec comme horizon, accessible au regard du bilan actuel, l’entrée
de notre pays dans le cercle des pays émergents. Engagement qui implique des
rénovations juridiques et institutionnelles, la modernisation des méthodes et
moyens de production, l’accès compétitif des produits et services congolais au
marché mondial ainsi que l’ouverture du Congo aux flux internationaux des
capitaux dans la perspective de la révolution de la modernité. Ce concept
induit la transformation du Congo en un pool d'intelligence et de savoir-faire
; un vivier de la nouvelle citoyenneté favorable à l’éclosion d’une classe
moyenne dynamique ; un grenier agricole ; une puissance énergétique et
environnementale ; un pool économique et industriel ; une terre de paix et de
mieux être ; et enfin une puissance régionale au cœur de l'Afrique. En un mot,
une vision on ne peut plus volontariste qui, on le constate, fait jaser ceux
qui ont cru jusqu’à ce jour que leur ego surdimensionné valait un projet à même
de susciter l’adhésion de nos concitoyens.
II. Questions d’actualité
1. Les violences pré-électorales à Kinshasa
Kinshasa la capitale a vécu un mois de
septembre agité à l’occasion des dépôts de certaines candidatures à la
présidentielle de novembre prochain. Une fois de plus, une manifestation
déclarée d’expression démocratique a été travestie par des partisans d’un parti
politique de l’opposition qui réduit de plus en plus ses prestations à des
provocations et des violences qui sèment la désolation. Le siège d’une
association communautaire proche de la Majorité a été attaqué par des membres de cette
formation politique de l’opposition à la Gombe. Peu avant que
les mêmes fauteurs de troubles, armés de coktails molotov préalablement
confectionnés, ce qui prouve la préméditation, ne s’en prennent au siège d’un
parti politique de la Majorité Présidentielle sur le boulevard Sendwe à
Matonge.
La même soirée, le siège de ce parti
de l’opposition, ainsi que celui d’une chaîne de télévision qui lui est affiliée
ont subi les foudres d’assaillants non autrement identifiés, dans ce qui s’apparente
à une vendetta.
Le 6 septembre, des militants du
parti de l’opposition en question qui tentaient d’organiser une manifestation
en représailles à l’incendie de leur siège la veille, ont été dispersés par les
forces de l’ordre avec quelques casses.
Face à ces incidents, le gouvernement
de la République
s’est prononcé sans atermoiements et promet des sanctions appropriés contre les
coupables, à quelque tendance politique qu’ils appartiennent. C’est ici
l’occasion de rappeler aux uns et aux autres que les temps des saccages et des
pillages comme mode d’expression auxquels on a été habitué vers la fin de la
deuxième République sont révolus. La RD Congo est un Etat de droit démocratique. Quiconque
emprunte d’autres voies que légales pour s’exprimer s’expose aux rigueurs de la
loi. Le gouvernement n’entend pas permettre que ce pays soit ramené 20 ans en
arrière, en 1990, lorsqu’il fallait combattre au corps à corps une dictature.
Ces époques, caractérisées par la présence au sommet de l’Etat d’autorités
illégitimes placées en face de populations privées des droits politiques
élémentaires, sont loin, très loin derrière nous. Aujourd’hui, le sort des congolais
est pris en charge par les autorités qu’ils se sont eux-mêmes choisis. Ceux qui
veulent entretenir à dessein la confusion dans les esprits en faisant croire
que l’Etat et ses institutions vivent dans un antagonisme structurel avec le
peuple doivent savoir que ce peuple est avec l’Etat congolais. On ne le dira
jamais assez : les partis et regroupements politiques sont des faits
privés qui ne peuvent prétendre représenter la Nation et le peuple qu’en
vertu d’un mandat de ce dernier.
Quiconque s’en prend aux biens de
l’Etat, aux symboles de la
Nation, aux biens privés se trouvant au Congo sera tenu d’en répondre
devant la loi et à ses organes.
A cet égard, lorsque les forces de
police maintiennent ou rétablissent l’ordre public, elles ne provoquent personne.
Les agitateurs qui terrorisent leurs compatriotes doivent s’attendre à être
réprimés car les autres couches de la population ont aussi des droits. C’est
ici le lieu de dire combien le Gouvernement a apprécié la réaction de la Monusco à la bien curieuse
demande de certains acteurs politiques de la voir s’interposer on ne sait trop
pour quelle raison entre les forces de l’ordre et des manifestants d’un parti
politique. A ce sujet, la
Monusco, par la voix de son porte-parole, avait clairement
indiqué ne pas se voir entrain de jouer le rôle de bouclier entre la PNC chargée de l’ordre et des militants
qui pourraient éventuellement se trouver en conflit avec la loi. L’encadrement
des manifestations de partis politiques ne relève pas d’une force
internationale. C’est assez bizarre que des politiciens ayant pignon sur rue
doivent l’apprendre de la
Monusco qui ne s’est pas laissée piéger par cette
sollicitation relevant d’un pur anachronisme de type colonial.
La violence liée aux élections doit
être condamnée sans complaisance si nous voulons construire l’Etat de droit. Sous
prétexte de revendications démocratiques, certains ont pris l’habitude de recruter
des gros bras pour détruire les biens publics et privés sous des prétextes
futiles. C’est en fait une forme subliminale de terrorisme urbain qu’ils
mettent en pratique en toute connaissance de cause. Le fait que les
responsables desdits partis politiques, prétendument non violents, n’ont à
aucun moment condamné les multiples atteintes à l’intégrité physique des
personnes et aux biens tant publics que privés de ceux qu’ils appellent leurs
combattants en est une preuve. Seuls les membres des forces de l’ordre qui
interviennent pour protéger l’ordre public et la liberté de circuler et de
travailler du commun des Congolais ont droit à leurs sarcasmes.
Tous ceux qui aiment ce pays doivent
prendre au sérieux la mise en garde prémonitoire des missionnaires du réseau
« Paix pour le Congo » qui perçoivent
dans ces violences dont certains ne sont
pas loin de décorer les auteurs des ingrédients d’une dérive. Selon cette
source digne de foi, on peut compter au rang de ces violences le fait de « recourir à la provocation afin de
pousser l’autorité à l’erreur », une tactique dont le réseau « Paix pour le Congo »
prévient qu’elle est une lame à double tranchant. L’apaisement est donc
profitable à tous les acteurs de quelque bord politique qu’ils puissent être.
2. Elections 2011
Depuis le 26 septembre dernier, la CENI a publié la liste
définitive des candidats à l’élection présidentielle du 28 novembre prochain.
Le Gouvernement félicite la CENI
pour l’effort fourni pour maintenir la cohérence du chronogramme prévu pour le
déroulement des diverses activités liées à la tenue des élections. Ceci est
rassurant pour le respect des échéances. En outre, l’arrivée progressive à
Kinshasa et ailleurs sur le territoire national du matériel électoral ainsi que
les contacts réguliers entre la
CENI et la classe politique pour harmoniser autant que
possible les vues des uns et des autres, sont appréciés par le gouvernement. C’est dans ce contexte qu’il
convient de noter l’annonce par les autorités de la Ville-Province de
Kinshasa de retirer de la place publique toute forme de publicité ayant trait
aux élections en réponse à l’interpellation de la CENI relative aux affichages
et publicités électorales avant le début officiel de la campagne.
A propos de la demande introduite par
une partie de l’opposition de faire auditer le fichier électoral par une
inspection du serveur central de la
CENI, le Gouvernement a pris acte de la réponse positive de la Commission qui a
proposé une inspection conjointe d’experts désignés par la Majorité et l’Opposition.
A l’évidence, une telle proposition n’est réalisable que si, et seulement si l’Opposition
et la Majorité
étaient d’accord pour l’effectuer. L’unilatéralisme ne serait pas acceptable en
cette matière.
5 ans après l’organisation de ses
premières élections libres et démocratiques, notre pays prouve sa maturité dans
l’organisation électorale, qui est elle-même un facteur déterminant de la
démocratisation. L’exploit n’est pas à banaliser dans un pays aux dimensions
continentales, où coexistent près de 400 tribus et presque autant de partis
politiques. Le gouvernement de la
République invite les congolais à bien entretenir cet acquis précieux
et à ne pas céder aux sirènes des nostalgiques qui incitent au retour au partage
des pouvoirs de type mafieux décrié par notre peuple. Aux hommes du passé qui,
dans la classe politique veulent faire marcher le train de l’Histoire à
reculons, nous disons qu’il faut accepter le fait intangible que le temps passe
et que beaucoup de choses changent. Ce qui était hier n’est plus aujourd’hui et
ce qui est aujourd’hui ne sera plus demain.
3. Assassinats de six civils à Wambo dans le Haut-Uele
Six civils ont été tués le 24 août
dernier, une enquête a été diligentée pour retrouver les auteurs de ces crimes
et les châtier. Selon les premiers éléments d’information, il s’agit de deux
femmes et quatre hommes qui voyageaient à motos sur la route reliant Dungu à
Wambo. Sans anticiper sur les conclusions de l’enquête, le Gouvernement tient à
assurer qu’à l’aboutissement de celle-ci, les coupables quels qu’ils soient seront
déférés devant la justice et devront payer pour leur forfait. La tolérance zéro
est de mise. Mais il faut qu’on laisse la justice faire son travail en
toute indépendance et en toute sérénité.
4. Les quatre témoins de la défense a la Cpi
Nous avons appris que la Cour Pénale
Internationale aurait décidé de ramener à la Prison de Makala à Kinshasa, conformément aux
engagements pris avec notre Gouvernement, Messieurs Sharif Manda, Pitchou
Iribi, Djokaba Lambi et Floribert Ndjabu, tous témoins dans les procédures en
cours devant la CPI
à La Haye.
Le Gouvernement de la République Démocratique
du Congo tient à assurer que ces compatriotes qui ont comparu en qualité de
témoin à la CPI
n’ont rien à craindre en République Démocratique du Congo en rapport avec cette
comparution. Leur dossier judiciaire au niveau congolais poursuivra son cours
normal sans aune interférence avec leurs déclarations à la CPI. Contrairement aux allégations
en sens contraire, on ne voit pas très bien pourquoi les autorités congolaises
qui les ont mis vivants et en bonne santé à la disposition de la Justice Internationale
menaceraient leurs vies après leur comparution. Il est possible qu’il s’agisse
d’allégations purement complaisantes visant uniquement à appuyer des demandes
de statut de réfugié pour les intéressés aux Pays-Bas.
5. Les rapatries de Lybie
Il vous souviendra qu’au mois de mars
de l’année en cours, 163 compatriotes qui vivaient en Libye avaient été
rapatriés sur Kinshasa, ayant ainsi pu être mis à l’abri des troubles qui ont éclaté
dans ce pays. C’était une première. A ce jour, plus de cent rapatriés ont
rejoint leurs familles. L’ONG Asadho a fait état de mauvaises conditions de vie
de quelques rapatriés de Libye habitant encore sur des sites d’hébergement
transitoire à Kinshasa. Je vous informe que le Gouvernement, à travers le Ministère
en charge des affaires humanitaires, s’occupe utilement du retour dans leurs
familles dans nos provinces des personnes encore hébergés dans des sites
transitoires à Kinshasa. Le dossier est en cours.
6. Les sondages d’opinion a travers les medias
Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel
et de la Communication
(CSAC) récemment mis en place a rendu public, en date du 28 septembre dernier,
un communiqué appelant les médias et les instituts des sondages à faire montre
de professionnalisme et de responsabilité dans leurs prestations. Ledit
communiqué a rappelé aux uns et aux autres leurs obligations relativement à la
publication des résultats des sondages d’opinion qui doivent être présentés
intégralement et sans aucune forme de partialité. Le Gouvernement à travers le
Ministère de la
Communication et des médias soutient l’esprit comme la lettre
de ce communiqué du CSAC et apportera sa contribution à cet effort
d’assainissement de la
Communication électorale qui conditionne l’intégrité du
processus.
Lambert
MENDE OMALANGA
Ministre de la Communication et des Médias
Porte-parole du Gouvernement
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