Affaire : Le
Procureur c. Omar Hassan Ahmad Al Bashir
Situation: Darfour,
Soudan
Le 19 octobre
2011, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale - Cpi - a
rendu une décision demandant à la République du Malawi de soumettre, au plus
tard le 11 novembre 2011, toute observation sur le manquement allégué de la
République du Malawi à respecter les demandes de coopération délivrées par la
Cour aux fins de l’arrestation et de la remise du Président soudanais, Omar
Hassan Ahmad Al Bashir.
La
Chambre a été saisie par un rapport du Greffe de la Cpi indiquant que divers
médias ont rapporté qu’Omar Al Bashir a visité le Malawi le 14 octobre 2011, et
soulignant que le Greffier a envoyé une note verbale, demeurée sans réponse, à
l’Ambassade de la République du Malawi lui rappelant ses obligations juridiques
en tant qu’Etat partie au Statut de Rome et lui demandant de coopérer pour
l’arrestation et la remise de M. Al Bashir « au cas où il entrerait sur le
territoire du Malawi ».
La
Chambre a aussi noté l’article 87-7 du Statut de Rome qui dispose que «
si un Etat partie n’accède pas à une demande de coopération de la Cour,
contrairement à ce que prévoit le présent Statut, […], la Cour peut en prendre
acte et en référer à l’Assemblée des Etats parties ou au Conseil de sécurité
lorsque c’est celui-ci qui l’a saisie ».
Le 27
août 2010 et le 12 mai 2011, La Chambre préliminaire I avait rendu trois
décisions informant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies
et l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome des visites d’Omar Al Bashir
au Kenya, au Tchad et à Djibouti « afin qu’ils puissent prendre toute mesure
qu’ils jugeront appropriées ». Le 25 octobre 2010 et le 1er
décembre 2010, les juges de la Cpi avaient également demandé à la République du
Kenya et à la République centrafricaine d’informer la Chambre de tout problème
qui pourrait gêner ou empêcher l’arrestation et la remise d’Omar Al Bashir si
celui-ci venait à se rendre à ces deux pays.
Le 4
mars 2009, la Chambre préliminaire I avait délivré un premier mandat d’arrêt à
l’encontre de M. Al Bashir, considérant qu’il y a des motifs raisonnables de
croire que le suspect a engagé sa responsabilité pénale pour cinq chefs de
crimes contre l’humanité et de deux chefs de crime de guerre. Un second mandat
d’arrêt a été délivré à son encontre le 12 juillet 2010, pour trois chefs de
crime de génocide.
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