L’Association Africaine de défense
des Droits de l’Homme - Asadho - s’inquiète du retard pris par la Commission
Electorale Nationale Indépendante - Céni - pour organiser l’audit du fichier
électoral tel que demandé par les partis politiques de l’Opposition et les
organisations de la société civile.
Lors de la rencontre du 19 septembre
2011 organisée par la Céni pour échanger avec les partis politiques de
l’opposition à l’ Hotel Memling, à Kinshasa, son Président Monsieur
Daniel Ngoy Mulunda avait renouvelé sa promesse de faire accéder les
délégués des partis politiques au fichier électoral.
Malgré les multiples promesses faites
par la Céni et plusieurs marches publiques organisées par les partis
politiques de l’opposition généralement dispersée par la Police Nationale
Congolaise - PNC -, l’audit du fichier électoral se fait toujours attendre sans
raison objective sérieuse.
L’Asadho rappelle que dans son
rapport sur l’observation des opérations de révision du fichier électoral en
R.D.Congo publié en août 2011, elle avait identifié plusieurs
irrégularités qui avaient entouré l’inscription des électeurs sur les listes
électorales et avait demandé que la Céni fasse auditer le fichier électoral
pour rassurer toutes les parties prenantes.
Elle estime que la stratégie arrêtée
par la Police Nationale Congolaise tendant à réprimer violemment des
manifestations pacifiques organisées par les partis politiques de
l’opposition réclamant l’accès au fichier électoral n’est pas de
nature à favoriser l’organisation des élections apaisées en République
Démocratique du Congo.
Il demeure donc urgent que la Céni organise
effectivement l’audit du fichier électoral.
Face à ce qui précède, l’Asadho recommande :
A la
Commission Nationale Électorale Indépendante :
- de faire accéder les délégués des partis politiques de l’opposition au fichier
électoral pour son audit ;
- de poser des actes qui rassurent et qui éviteraient au processus
électoral toute violence et toute violation des droits fondamentaux ;
Aux Partis
Politiques
- de continuer à exiger l’audit du fichier électoral, garantie des élections
transparentes et apaisées.
A la
Communauté Internationale
- de veiller sérieusement à ce que la Commission Electorale Nationale
Indépendante permette l’accès effectif des délégués des partis politiques au
fichier électoral pour son audit.
Fait à Kinshasa, le 11 octobre 2011
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