Communiqué officiel
Le Gouvernement de la République informe l’opinion nationale et
internationale qu’une fois de plus, la République Démocratique du Congo a été
victime d’une attaque armée des forces du mal. En effet, ce vendredi 7
octobre 2011 à 2 heures 20’, une bande d’éléments armés en provenance de Loukolela
Français en République du Congo-Brazzaville, a franchi le fleuve et attaqué
la Cité de Lukolela dans la Province de l’Equateur en République Démocratique
du Congo.
Aussitôt, les services de
sécurité sont intervenus et ont neutralisé cinq assaillants non autrement
identifiés. Il s’agirait, d’après les premiers éléments recueillis, notamment
d’un prétendu Colonel, Chef de bande, d’un certain major, de deux Capitaines
et d’un Lieutenant.
Les services de sécurité ont
saisi sur eux, en plus des cartes des résidents au Congo-Brazzaville et un
ordre de Mission signé par Faustin Munene, neuf armes Aka 47 et neuf Uzi.
Interrogés à chaud, les assaillants, placés sous le commandement d’un
prétendu Général Bosenge non autrement identifié, ont fait plusieurs
révélations tant sur les ordres reçus de leurs commanditaires que sur le
modus operandi des actes de déstabilisation qu’ils devraient commettre en
République Démocratique du Congo, notamment la mission d’attaquer
simultanément Mbandaka, Lukolela, Bolobo, Kwamouth, Kinshasa et Matadi.
Les fugitifs se sont repliés
vers Loukolela Français en République voisine du Congo-Brazzaville. Depuis ce
matin aux environs de 08 heures, la situation est passée totalement sous
contrôle des forces de sécurité de la République. Le Gouvernement de la
République invite la population au calme et à la vigilance tous azimuts
contre les ennemis de la Paix.
Le Gouvernement tient, par
ailleurs, à féliciter la population qui, en dénonçant cette aventure politicienne
sans lendemain, a réaffirmé son attachement à la démocratie et aux efforts de
reconstruction et de modernisation du Pays sous le leadership de Son
Excellence Monsieur Joseph Kabila Kabange, Président de la République, Chef
de l’Etat.
Je vous remercie.
Fait à Kinshasa, le 07 octobre 2011
Pr. Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’Sefu
Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur,
Sécurité, Décentralisation et Aménagement du Territoire
|
Par RFI
Le
ministre de l'Intérieur du Congo-Brazzaville, Raymond Zéphirin Mboulou, a
rejeté les accusations de Kinshasa sur la responsabilité de l'attaque de
Lukolela, dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo - Rdc - et
dénonce un « montage » des autorités de RDC pour repousser les élections
du 28 novembre 2011.
« Cette attaque et ses arrestations sont un
simulacre et un montage de la part des autorités de Kinshasa ». Ces propos
directs sont signés du ministre de l'Intérieur de la République du Congo -
Congo-Brazzaville -. Pour Raymond Zéphirin Mboulou.Tout ce montage a pour
objectif de justifier la non tenue des élections en République démocratique du
Congo - Rdc -, prévues fin novembre : « si ceux qui organisent les élections
ne sont pas prêts, ils n'ont qu'à le dire.. mais qu'ils laissent les autres
tranquilles ».
Concernant les preuves évoquées par Kinshasa sur la
complicité du général Faustin Munene, le ministre Mboulou se défend, « comment
peut-on envoyer des assaillants avec un ordre de mission signé par le général
Munene qui est bel et bien aux arrêts à Brazzaville ?».
Hier matin, son homologue du Congo-Kinshasa,
Adolphe Lumanu, avait indiqué que parmi les hommes armés qui avaient attaqué la
localité de Lukolela , 5 assaillants possédaient des cartes de résident du
Congo-Brazzaville, des armes légères et un ordre de mission signé Faustin
Munene .
Faustin Munene, est un général à la retraite
congolais, ex-chef d'état-major des forces aériennes sous Laurent-Désiré
Kabila, le père de l'actuel président.
Après avoir fui la RDC en automne 2009, il est
officiellement emprisonné au Congo-Brazzaville et « attend » une hypothétique
extradition vers Kinshasa où il a été condamné par contumace à la prison à vie.
Il est soupçonné d'avoir été mélé à l'attaque ratée contre la résidence
présidentielle en février dernier.
Le 27 février 2011, un groupe de plusieurs dizaines
d'hommes armés avaient attaqué la résidence du président
Joseph Kabila et la base logistique du camp Kokolo. Dix assaillants
et cinq militaires avaient été tués. Dans les jours suivants, près de 130
personnes avaient été arrêtées à Kinshasa.
Une enquête préliminaire de la Mission de
l'organisation des Nations unies pour la stabilisation en République
démocratique du Congo - Monusco - avait révélé que les assaillants avaient
franchi le fleuve Congo en provenance de Brazzaville.
Plusieurs rebelles de Rdc ont trouvé refuge ces
dernières années chez le voisin congolais. Lors de l'attaque de février, les
deux pays avaient rappelé leurs ambassadeurs respectifs. Le président Denis
Sassou Nguesso avait ensuite assuré son voisin que « le Congo ne servirait
jamais de base arrière aux ennemis de la Rdc ». Celui-ci avait cependant
précisé que le général Faustin Munene ne serait pas extradé.
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