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jeudi 27 octobre 2011

Olpa condamne l’interpellation de deux journalistes de Radio Okapi à Kinshasa


Kinshasa, le 26 octobre 2011. L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique - Olpa -, réseau africain d’experts juristes et journalistes volontaires pour la défense et la promotion de la liberté de la presse, condamne fermement la brève interpellation et la fouille systématique de Mireille Kanzoka et Tania Mulenda, journalistes stagiaires à la Radio Okapi, émettant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo - Rdc -.

Mireille Kanzoka et Tania Mulenda ont été interpellées, le 26 octobre 2011, par des agents de la Police nationale congolaise - Pnc -, sur le boulevard triomphal dans la commune de Kasa-Vubu. C’était au moment où elles effectuaient un reportage sur un rassemblement de protestation organisé par l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement - Ecidé -, un parti politique de l’opposition proche d’Etienne Tshisekedi, candidat à la présidentielle du 28 novembre 2011. Ce parti est dirigé par Martin Fayulu Madidi victime d’une bastonnade lors d’un autre rassemblement de l’opposition du 20 octobre 2011.

Alors que les deux journalistes tentaient de se mettre à l’abri lors de la dispersion violente du rassemblement, elles ont été interpellées par un groupe des policiers qui les a soumises à une fouille systématique, dans le but de confisquer leur matériel de travail. Après plusieurs menaces verbales de la police, Mireille Kanzoka et Tania Mulenda ont été relâchées.

Eu égard à ce qui précède, l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique condamne une fois de plus cette attitude des agents de la Police nationale congolaise qui empêchent les professionnels de la presse de faire correctement leur travail. Cette interpellation et la fouille à laquelle elles ont été soumises constituent une violation grave de la liberté de la presse garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.

En conséquence, Olpa exige des mesures disciplinaires à l’encontre de ces agents qui se détournent leur mission pour perpétrer des actes attentatoires aux libertés fondamentales.  Enfin, Olpa demande aux autorités congolaises de favoriser l’exercice de la liberté de presse sur toute l’étendue du pays.

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