Kinshasa, le 26 octobre 2011. L’Observatoire de la Liberté de la
Presse en Afrique - Olpa -, réseau africain d’experts juristes et journalistes
volontaires pour la défense et la promotion de la liberté de la presse,
condamne fermement la brève interpellation et la fouille systématique de
Mireille Kanzoka et Tania Mulenda, journalistes stagiaires à la Radio Okapi,
émettant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo - Rdc -.
Mireille Kanzoka et Tania Mulenda ont été interpellées, le 26 octobre
2011, par des agents de la Police nationale congolaise - Pnc -, sur le
boulevard triomphal dans la commune de Kasa-Vubu. C’était au moment où elles
effectuaient un reportage sur un rassemblement de protestation organisé par
l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement - Ecidé -, un parti
politique de l’opposition proche d’Etienne Tshisekedi, candidat à la
présidentielle du 28 novembre 2011. Ce parti est dirigé par Martin Fayulu
Madidi victime d’une bastonnade lors d’un autre rassemblement de l’opposition
du 20 octobre 2011.
Alors que les deux journalistes tentaient de se mettre à l’abri lors de
la dispersion violente du rassemblement, elles ont été interpellées par un
groupe des policiers qui les a soumises à une fouille systématique, dans le but
de confisquer leur matériel de travail. Après plusieurs menaces verbales de la
police, Mireille Kanzoka et Tania Mulenda ont été relâchées.
Eu égard à ce qui précède, l’Observatoire de la Liberté de la Presse en
Afrique condamne une fois de plus cette attitude des agents de la Police
nationale congolaise qui empêchent les professionnels de la presse de faire
correctement leur travail. Cette interpellation et la fouille à laquelle elles
ont été soumises constituent une violation grave de la liberté de la presse
garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques
internationaux relatifs aux droits de l’homme.
En conséquence, Olpa exige des mesures disciplinaires à l’encontre de ces
agents qui se détournent leur mission pour perpétrer des actes attentatoires
aux libertés fondamentales. Enfin, Olpa demande aux autorités congolaises
de favoriser l’exercice de la liberté de presse sur toute l’étendue du pays.
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